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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Premières Impressions

Un petit garçon de quatre ans disait à sa mère:

- Maman, je trouve que dans ce monde on n'est pas en sûreté. Si nous habitons une maison, le feu peut s'y mettre et la brûler; ou bien dans les champs où sautent les petits agneaux il peut tomber un déluge (tu sais, tu, m'as dit qu'il y eu avait déjà eu un !) ou en bateau sur la grande mer, le bateau peut chavirer et nous serons tous noyés ! Je pense qu'il n'y a que le ciel où nous serons en sûreté.

- Alors, mon chéri, il faudra que tu attendes encore un peu pour te sentir tout à fait à l'abri du danger !

Comme la mère parlait encore, deux petits bras entourèrent son cou, puis deux petites jambes se mirent à cheval sur ses genoux, et une douce voix murmura à son oreille

- Ici, avec toi, je suis bien, je n'ai pas peur, parce que tu sais, maman, pour moi c'est comme un petit morceau du ciel!

Cette parole exprime bien la puissante influence de la mère. Si elle a compris ses privilèges, elle commence son oeuvre d'éducation avec un immense avantage. Par les tendres soins que réclame la première enfance de son bébé, et par l'atmosphère d'amour dont elle l'entoure, elle devient pour lui "un morceau de son ciel", un être indispensable à son bonheur.

Malheur à la mère qui, traitant avec insouciance ou légèreté ces premières impressions de son enfant, laisse s'effacer graduellement cette image et relègue plus loin toujours plus loin le ciel qui était si près, qui était elle-même et son amour!

Si elle pouvait lire dans le coeur de son enfant, elle y verrait que la confiance en ceux qui l'entourent est chez lui un sentiment instinctif et profond et elle veillerait avec soin sur ses premières impressions.

Une dame passant devant la chambre des enfants dans une maison où elle était en visite, entendit la bonne dire au petit garçon:

- Monsieur Charles, si vous faites cela, le bon Dieu ne vous aimera pas !

- Oh! dit la dame, il ne faut pas dire une chose pareille ! Quand vous ou moi avons commis une faute, Dieu cesse-t-il de nous aimer ?

- Non, madame, mais....

Ce mais expliquait évidemment qu'elle n'avait pas trouvé d'autre moyen pour obtenir obéissance. Hélas ! plus d'une vie d'enfant a été assombrie parce que les personnes chargées de son éducation ont employé des moyens déloyaux pour suppléer à leur autorité.

- Charlot, dit la dame à l'enfant, quand tu n'es pas sage est-ce que maman t'aime encore ?

- Oui, madame, répondit-il sans hésiter.

- Et Charlot regrette beaucoup de lui avoir fait de la peine ?

- Oui, beaucoup!

- C'est ainsi que Dieu t'aime.

- Etes-vous sûre ?

- Tout à fait sûre!

Mais Charlot doutait encore. Cependant il n'en parla plus ce jour-là; le lendemain seulement, étant seul avec l'institutrice, il lui dit:

- Mademoiselle, êtes-vous toujours sage ?

- Pas toujours, Charlot, je dois l'avouer quoique ce soit triste à dire.

- Mademoiselle, quand vous n'êtes pas du tout sage, est-ce que le bon Dieu vous aime?

- Oui, Charlot, toujours, toujours.

- Oh! je suis si content!

Toute obscurité était dissipée et le petit garçon se réjouissait de l'amour de Dieu.

La mère qui est "un petit morceau du ciel" pour son enfant doit, avec prières, lui faire connaître le Père céleste tel qu'il nous est révélé dans la Bible, et cela non seulement par des lectures ou des enseignements directs, mais surtout par les expériences journalières.

- Tu ne me pardonnes pas comme Dieu, disait à sa mère un petit enfant à qui elle rappelait un soir une faute qu'il avait commise dans la journée et dont il avait témoigné un vrai repentir.

- Que veux-tu dire,

- Tu m'as dit que Dieu ne se rappelle plus que nous avons péché nous lui avons demandé pardon, il l'oublie. Je sais que c'est vrai parce que tu me l'as dit.

Quelle leçon pour cette mère! Dès lors elle se fit une règle de ne plus revenir sur les fautes passées et pardonnées, et ses relations avec ses enfants en devinrent plus douces et plus faciles. Ils ne craignaient pas de lui confesser leurs manquements et elle tenait compte des nouveaux désirs et des nouveaux efforts.

Oui, l'influence de la mère est très grande. Elle domine sur un royaume dont nul ne peut la détrôner. Elle doit "garder son coeur" avec soin, se rappelant qu'aujourd'hui comme autrefois, lorsque nous vivons en présence du Seigneur, il arrive tout naturellement que chacun, soit à la maison, soit au dehors, reconnaît que "nous avons été avec Jésus."

Un chrétien éminent parle en ces termes de sa pieuse mère: "Elle avait l'habitude de se retirer chaque jour dans sa chambre, après déjeuner cette heure était consacrée à la lecture de la Bible, à la méditation et à la prière. C'est dans cette heure qu'elle puisait la force nécessaire pour accomplir tous ses devoirs de la journée et pour supporter avec patience mille vexations et mille ennuis. Quand je pense à elle et à tout ce qu'elle a enduré, j'admire la puissance de la grâce divine pour former une femme vraiment chrétienne. Jamais je n'ai vu ma mère de mauvaise humeur; jamais je n'ai entendu sortir de sa bouche une parole d'impatience ou de médisance; jamais elle n'a manifesté le moindre sentiment qui ne convînt à une âme se désaltérant à la source même de la vie et se nourrissant de la manne céleste."

Cette exemple ne suggérera-t-il pas à quelque mère fatiguée, surmenée, accablée de soucis, la pensée de mettre aussi un moment à part chaque jour pour s'entretenir avec Dieu ? Croyez-le, ce moment-là ne sera pas du temps perdu!

Les coeurs auxquels vous avez affaire sont tendres et impressionnables; vous devez donc recevoir du Christ son Esprit d'amour et de divine sympathie. Aucun détail de la vie journalière n'est trop petit pour que la pensée de Dieu n'y soit associée. En toutes choses et de toutes manières l'enfant d'une mère consacrée sentira et reconnaîtra la puissance de Christ. Grandissant dans une atmosphère de piété et d'amour il sera prêt dès ses plus jeunes années pour "accomplir toute bonne oeuvre". Quant à cette mère elle-même, "ses enfants se lèvent et la disent bienheureuse, son mari aussi se lève et lui donne des louanges." Prov. 31, 28.









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