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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
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RETOURConseils et conseillers Exode, 18, 13 à 27. De ce récit ressortent deux enseignements principaux. Le premier se détache de l'ensemble du récit, le second du conseil donné par Jéthro. Nous ne parlerons ici que du premier, laissant le second pour un prochain numéro. Moïse, conducteur du peuple d'Israël, voit sa manière de faire blâmée par son beau-père. Le blâme est suivi d'un conseil. Moïse écoute la voix de Jéthro et l'administration d'Israël en est transformée, Jéthro et Moïse nous sont ici en exemple. Bien que Jéthro n'ait passé qu'un jour avec son gendre, il voit le danger qui menace Moïse et son peuple. Il ne garde pas ses réflexions pour lui, il aime assez Moïse et s' intéresse assez au peuple qu'il vient de reconnaître comme le peuple de Dieu pour donner le conseil qu'il croit utile; il le fait avec affection et respect et subordonne son avis aux ordres de Dieu. Quant à Moïse, il reçoit ce conseil avec humilité. Lui à qui l'Eternel avait révélé ses secrets et tracé journellement, presque heure par heure, sa ligne de conduite; lui par le moyen duquel un peuple tout entier était sorti de la servitude à la confusion de ses oppresseurs, il écoute la voix de Jéthro lequel était resté étranger à tous ces faits et ne les connaît que par les récits qu'il vient d'entendre. Moïse aurait pu, semble-t-il, dire à son beau-père, sous une forme plus ou moins courtoise: "Cela ne te regarde pas, ce sont mes affaires; Dieu me parle, je n'ai pas besoin qu'on m'enseigne; Il saura bien me dire ce que je dois faire. Tu n'y entends rien, tu n'es pas au courant de nos circonstances". Il aurait pu aussi garder le silence jusqu'au départ de Jéthro, après quoi, ne tenant nul compte d'un avis donné par quelqu'un qui, finalement n'était pas "du métier", il aurait, jaloux de conserver son autorité, continué à agir comme par le passé. Eh bien non, ami de Dieu, Moïse ne se croit pas pour cela infaillible; conducteur du peuple et déjà riche en expériences, il ne croit pas tout savoir; fidèle dans toute sa maison, il ne se croit pourtant pas au-dessus de toute critique. Il écoute la voix de son beau-père. Inutile d'insister n'est-ce pas sur l'application que chacune de nous peut se faire de ce qui précède. Si nous avons quelques conseils à nous donner entre mères faisons-le, comme Jéthro, avec simplicité, affection, respect même, et dans un esprit de prière. - Il est des cas où il faut savoir se taire, il en est d'autres où il faudrait parler mais la timidité nous retient. Cependant une parole dite à propos a une grande puissance et peut être bénie pour l'éternité. Pour être sûres qu'elle soit à propos, soumettons-la à Dieu, demandons-lui d'en écarter tout esprit de critique, d'indiscrétion, d'orgueil, d'égoïsme et que nos relations entre mères aussi bien que toutes les autres, soient comme celles de Jéthro et de Moïse: en la présence de Dieu. Quant à la manière de recevoir des conseils, nous constatons qu'il est relativement facile d'écouter la voix de personnes dont la tâche analogue à la nôtre leur permet de comprendre, en une certaine mesure nos difficultés et d'excuser nos faiblesses. Mais d'autres personnes que des mères nous entourent. Parmi les membres de nos familles, parmi nos amis, nous ne manquons pas de trouver des conseillers, peut-être ne sont-ils pas tous aussi judicieux ni aussi affectueux que Jéthro. N'importe ! ne pensons pas que, même de ceux-là nous n'ayons rien à apprendre. Moins préoccupés que nous des mille détails de l'éducation, il se pourrait qu'ils en eussent une vue d'ensemble plus juste. Ne nous étonnons pas, s'ils nous signalent tel péril au-devant duquel nous courons sans nous en douter et nous indiquent le moyen de l'éviter. Il ne faut pourtant pas vouloir "contenter tout le monde et son père", ce serait vouloir l'impossible. Commençons bien entendu par rechercher en toutes choses la volonté de notre Père céleste. C'est parce que Moïse avait pris l'habitude d'écouter la voix de Dieu qu'il a su, au bon moment, écouter la voix de l'homme. Et si à propos de questions petites ou grandes quelqu'un vient nous dire: "Ce que tu fais n'est pas bien, je vais te donner un conseil" , prêtons l'oreille avec humilité et douceur. Prenons garde de ne pas rejeter sans examen l'avis qui nous est donné, et cela en prétextant l'inexpérience, l'âge, la profession ou la position sociale du conseiller. Si humaine que soit la voix qui nous avertit, elle est peut-être destinée à devenir pour nous l'écho de la voix divine nous disant: Voici le chemin, marches-y. Qui sait si le conseil qui nous paraît aujourd'hui si difficile à accepter ne nous est pas envoyé en réponse à la prière que hier encore nous adressions à Dieu: "Eclaire-moi, conduis-moi" ! Et si nous avons quelque doute sur l'efficacité des avis qui nous sont donnés examinons-les à la lumière des Ecritures dans le recueillement, dans la prière et le Dieu de toute sagesse nous conduira par Son conseil. |
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