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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Qui aime bien, châtie bien (suite)

Trois remarques sont plus importantes ici qu'une longue énumération de punitions à conseiller et de punitions à éviter.

1° Il faut savoir reconnaître l'effort d'un enfant pour obéir et faire des progrès; il faut tenir compte de son désir de faire le bien, et ne pas le poursuivre sans cesse d'observations et de menaces qui ne produiraient en lui que révolte et découragement. C'est là sans doute l'excès que saint Paul craignait quand il écrivait: Et vous, pères, n'irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. (Eph. 6, 4). Pour être enseignés de Celui qui est doux et humble de coeur et dont le joug est aisé et le fardeau léger (Math.11, 29 et 30), que les éducateurs lisent avec une attention particulière les lettres dictées par Jésus aux sept églises d'Asie (Apoc. 2/b> et 3), ils verront là avec quelle délicatesse et quelle équité ce que ces églises avaient de digne de louanges est relevé, et comment les avertissements même les plus sévères sont entourés d'un amour immense.

2° Ne donner d'ordres et ne faire de défenses que lorsqu'on est en mesure de veiller à leur observation. Il faut en général peu de commandements et peu de défenses; mais mieux vaut ne donner ancun commandement et ne rien défendre si l'on n'est pas décidé à tenir bon, c'est-à-dire à punir les désobéissances.

3° Pour que les enfants acceptent la discipline, il faut que le père et la mère, ainsi que les adultes qui habitent avec eux, soient bien d'accord pour exercer la même sévérité; on préviendra ainsi que l'un ne détruise par excès de compassion le bon effet d'un châtiment, fût-il même un peu trop sévère. Que de mères ont mis en danger l'âme de leurs enfants en cachant les fautes de ceux-ci à un père sage et fidèle qui les aurait châtiés et ramenés au bien; et d'autre part que de pères, pour n'avoir pas soutenu et appuyé l'autorité d'une mère ferme et douce, ont été les premiers à souffrir du manque de respect de leurs enfants indisciplinés!

Il faut pour ce travail de l'éducation, oeuvre difficile entre toutes, qu'il y ait dans l'âme des éducateurs un amour intense et persévérant. Il faut que pour eux le but essentiel à atteindre soit le salut de l'âme de l'enfant.

Impossible de donner dans ces pages tous les conseils nécessaires à l'éducation chrétienne des enfants; je tiens pourtant à signaler encore deux dangers qui me paraissent résulter de l'absence de châtiment.

Le premier danger est de laisser l'enfant dans l'indifférence quand à son état de péché, de le laisser s'enraciner dans de mauvaises habitudes. Il y a pour lui un encouragement au mal dans ce premier fait qu'on le laisse faire; peu à peu il arrive à s'imaginer que ses fautes ont peu d'importance, que ce qu'il veut n'est pas si mauvais, puisque, dans la lutte, il a le dessus sur son père et sa mère.

Quand un enfant n'a pour tout frein que des réprimandes, il s'endurcit en s'y habituant. Non, les paroles ne suffisent pas pour éveiller la conscience, pour graver dans le coeur de l'enfant la connaissance de son devoir, la distinction entre le bien et le mal. Sans les châtiments, l'enfant n'arrivera pas à la crainte de Dieu, ce commencement de la sagesse; sa conscience, au lieu de se développer, s'endurcira.

Il faut donc qu'à chaque désobéissance volontaire, qu'à chaque manifestation évidente de méchanceté, qu'à chaque mensonge surtout, se rattache pour l'enfant le souvenir de la correction qu'il a reçue. Quand un enfant est toujours repris et châtié justement, sa conscience approuve le châtiment et parfois même le réclame.

En châtiant ainsi avec fermeté et amour, les parents préparent, par un pénible labourage, un terrain capable de recevoir la semence divine; ils éveillent la conscience de l'enfant et la disposent à recevoir les appels de l'Esprit de Dieu, et en le formant à l'obéissance ils fortifient sa volonté pour accomplir le bien. De nos jours encore, pour les petits, comme pour les grands, la loi est nécessaire pour conduire les pécheurs à Christ. (Gal. 3, 24.)

Si l'enfant bien discipliné a encore de grandes luttes à soutenir pour devenir homme de bleu, que sera-ce de l'enfant laissé sans châtiment et qui grandit en se fortifiant toujours plus dans le péché ? Il prendra des habitudes dont il aura de la peine à se défaire, même si une conversion sincère le fait entrer dans le chemin béni de la sanctification. Ce seront des plis qui ne s'effaceront que difficilement et qui le feront longtemps souffrir, lui et son prochain.

Plus vous épargnerez les châtiments à vos enfants plus vous rendrez nécessaire, indispensable même pour leur salut les châtiments de Dieu, "ce Père qui châtie celui
qu'il aime et qui frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils." (Hébr. 12, 6.)

Le second danger de l'absence de châtiment est de fausser l'idée de Dieu dans le coeur de l'enfant, mal qui est souvent irréparable!

L'enfant se représentera que Dieu agit comme ses parents, menaçant sans jamais punir, et il en arrivera à confondre la bonté de Dieu avec la lâche faiblesse de son père et de sa mère.

Ce verset revenant dans plusieurs parties de la Bible: "que Dieu ne tient nullement le coupable pour innocent", demeurera vide de sens pour lui. Habitué à ne pas croire aux menaces de ses parents, n'ayant jamais fléchi sous la correction, l'enfant n'aura aucune crainte des jugements annoncés aux pécheurs dans la Parole de Dieu. Et quand son père et sa mère, effrayés du résultat de leur indulgence, essayeront de lui parler de la justice de Dieu, les paroles les plus sévères et les menaces les plus terrifiantes de l'Ecriture Sainte ne pourront faire impression sur lui. Il sera trop tard pour agir sur ce coeur endurci!

Si la crainte de Dieu s'efface toujours plus, si les consciences demeurent endormies, si le respect des lois disparaît c'est vous, parents faibles et lâches, qui en êtes la cause!

Tout ordre de Dieu a sa raison d'être, et ce n'est pas pour que nous les couvrions du voile de l'oubli que Dieu nous a fait parvenir ces solennels avertissements du livre des Proverbes:

"Qui épargne la verge, Hait son fils; qui l'aime, le corrige de bonne heure." (Prov.13, 24.)

"Châtie ton enfant, car il y a de l'espoir." (19. 18.)

"La sottise est attachée au coeur de l'enfant; la verge de la correction l'en éloignera." (22, 15.)

"La verge et la répréhension donnent la sagesse, mais un fils livré à lui-même fait honte à sa mère." (29, 15.)

"Corrige ton fils, il te donnera du repos et fera les délices de ton âme." (29, 17.)

Quand je fais appel à mes souvenirs personnels, je vois que les éducations fermes ont toujours abouti à former des caractères solides, consciencieux et énergiques. Les exemples que je pourrais donner ne se prêtent pas à être cités ici, mais oui bien ce que nous savons de l'enfance du réformateur Martin Luther. Son père, humble mineur à Eisleben, pria souvent avec sa femme auprès du berceau de leur petit enfant, mais à mesure qu'il grandit ils furent fidèles à le châtier, même sévèrement. Cette éducation austère et ferme a dû contribuer pour une grande part à former le coeur et la volonté de Luther. Il grandit dans l'obéissance; il devint l'homme dont la conscience délicate ne put jamais être apaisée par des pratiques extérieures, et qui ne trouva la paix que dans le salut acquis par le sang de Jésus-Christ, dans la justification par la foi. Martin Luther fut aussi l'homme dont le mâle courage ne fléchit jamais en face des dangers qu'il courut pour remettre en lumière les grandes vérités de l'Evangile.

Courage, pères et mères! C'est aux parents fermes dans l'éducation, fidèles dans leur exemple et persévérants dans la prière, que sont réservées les joies les plus profondes, ici-bas et au ciel!

"Ce que l'homme aura semé, il le moissonnera aussi." (Gal. 6, 7.)

"Ceux qui en auront amené plusieurs à la justice, luiront comme des étoiles à toujours et à perpétuité." (Dan.12, 3 .)









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