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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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RETOURConsécration d'une mère Marie lui dit: "Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole". Luc 1, 38. Quelle merveilleuse union existe entre une mère et son enfant! Le caractère de la mère, sa vie tout entière influence le petit être auquel elle a donné le jour. Jésus, notre modèle en toute chose, a aussi reçu sa nature humaine de sa mère, et celle-ci, préparée par la grâce divine, peut à son tour être un modèle pour les servantes de Dieu. Si l'enfant Jésus est un exemple pour nos enfants, nous aurons certainement quelque chose à apprendre de Marie. Elle à laquelle le messager céleste adresse cette salutation: "Salut, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi" ... "Tu as trouvé grâce devant Dieu", et à qui Elisabeth remplie du Saint-Esprit put dire: "Tu es bénie entre les femmes et le fruit de ton sein est béni", pourra sans doute dans ses paroles et dans sa conduite être en exemple à toute femme qui se consacre comme elle au Seigneur pour que son enfant soit digne d'être nommé fils du Très-Haut. S'il y avait plus de mères comme Marie, nous pouvons dire avec assurance et sans oublier la distance infinie qui sépare nos enfants du sien, qu'il y aurait bien plus d'enfants ressemblant au saint enfant Jésus. Ce que nous remarquons tout d'abord chez Marie, c'est la simplicité enfantine de la foi, par laquelle elle se livre à Dieu et à ses desseins à son égard. Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole. Elle abandonne sa volonté, sa personne toute entière, pour qu'il en fisse ce qui lui semblera bon. Elle s'attend à lui dans une paisible confiance pour qu'il accomplisse ce qu'il vient de déclarer. Le même esprit de foi obéissante qui avait fait d'Abraham le père de la postérité promise, prépare Marie à devenir la mère de Celui en qui la promesse va s'accomplir. Ce n'est pas qu'elle n'entrevoie aucune difficulté et ne se pose aucune question. Elle est troublée à la salutation de l'ange, et ne craint pas de l'interroger; mais lorsque l'ange lui parle de la puissance du Très-Haut qui doit la couvrir de son ombre, elle se soumet à la parole divine. Elle devient ainsi un exemple pour toute mère voulant avoir sa part de la bénédiction. "Tu est bénie et le fruit de ton sein est béni". "Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement". "Voici la servante du Seigneur ! Toute mère doit s'abandonner à Dieu pour le service de son Royaume, afin qu'en elle il puisse manifester sa gloire. Ce n'est pas seulement par la naissance du Fils de Dieu, que le Royaume des cieux doit venir, et les parents chrétiens peuvent regarder leurs enfants comme des pierres vivantes de ce temple dont Jésus est la principale de l'angle. Au-dessus de toutes les impulsions de l'amour humain et de l'instinct maternel règne une pensée divine qui les utilise pour l'accomplissement de ses desseins. Rien ne sera plus favorable à la sanctification de l'épouse et de la mère que la certitude d'être comme les anges, une servante du Seigneur, attentive à ses ordres et faisant sa volonté, rachetée, afin que par elle, la race élue soit multipliée et que d'elle naisse une génération pour le service de l'Eternel. "Qu'il me soit fait selon ta parole". La foi ne regarde pas aux difficultés ou aux impossibilités, elle compte sur Dieu qui donnera la grâce pour le travail auquel il nous appelle. Et c'est cette foi qui par dessus tout rend une femme propre aux devoirs de la maternité, lui communiquant ce calme physique et moral, qui est la santé, la force de la mère et de son enfant. Quelle est la femme qui lorsqu'elle prend conscience de sa nouvelle vocation n'est pas quelquefois comme Marie, fort troublée et prête aussi à faire cette question: "Comment ces choses se feront-elles?" C'est en apportant à Dieu son trouble et ses inquiétudes qu'elle goûtera un repos absolu: "Qu'il fasse ce qui lui semblera bon". Si Dieu, dans sa puissance, l'a créée pour une certaine vocation, et que dans son amour il l'ait rachetée pour qu'elle puisse répondre à cette vocation dans l'intérêt de son Royaume, elle peut assurément croire que ni sa puissance, ni son amour ne lui feront défaut au moment du besoin. "Au jour de ma détresse, je me confierai en toi. J'ai mis ma confiance en Dieu, je ne craindrai rien". Voilà des paroles qui à réitérées fois ont été le soutien des servantes du Seigneur. "Qu'il me soit fait selon ta parole". Par deux fois il est dit de Marie qu'elle "conservait toutes ces choses et les repassait dans son coeur". Pour que les paroles du Seigneur éclairent et vivifient notre foi, il faut que dans le calme bienfaisant de la méditation nous les conservions et les repassions dans nos coeurs. Les mères qui sonderont les Ecritures, y trouveront mainte parole de Dieu se rapportant à leur vocation, et en se nourrissant de ces paroles, elles sentiront leur coeur se remplir de confiance et de joie. Elles apprendront à regarder tout ce qui a rapport à la naissance d'un enfant comme étant du plus grand intérêt pour le Père céleste, et de la plus grande importance pour son Royaume. Elles verront que, recevant ce petit être au nom de Jésus, elles peuvent se réclamer des grandes et précieuses promesses faites à leurs enfants avant même que ceux-ci soient venus au monde. Elles verront que tout ce qui a rapport à l'éducation, à la direction de ces enfants a été arrangé d'avance par la sagesse et l'amour divins, et que toute la grâce nécessaire pour mener à bien cette éducation est donnée à toute femme qui écoute, attend, croit et dit en présence de ses espérances: "Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta Parole". Tandis qu'elle est dans l'attente, ne désirant qu'une paisible retraite, loin des bruits du monde, qu'elle ouvre son coeur, et expose tout son être intérieur à la lumière du ciel. Que son esprit soit occupé à méditer soigneusement, avec foi, les paroles du Seigneur, et elle saura par une expérience intime à quel point il est vrai que celle qui croit est bénie. Quelle chose sainte et bénie que la naissance d'un enfant, quand nous la regardons à la lumière de la naissance de Jésus. Quelle tâche sainte et bénie que celle d'une mère si nous la voyons illuminée par la faveur de l'Eternel, qui s'en sert pour accomplir ses desseins, manifester sa gloire, montrer sa miséricorde d'une façon particulière, et enrichir sa servante de grâces toutes spéciales! La maternité en effet favorise le développement de la douceur de la tendresse, de l'amour de la sainteté que procure la présence du Saint-Esprit. Elle encourage la sobriété, l'empire sur soi-même, la tempérance, toutes choses qui procurent une vraie bénédiction; elle contribue à la formation de ce caractère féminin qui est un des plus beaux dons du Seigneur. C'est par cette acceptation de la volonté de Dieu comme d'une volontée aimée, que cette salutation deviendra une réalité pour toute femme s'attendant à devenir mère: "Tu es bénie, et le fruit de ton sein est béni". |
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