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L'éducation de l'appetit

Nous parlons du désir de manger. Ce désir doit être réglé. Peu de mères s'en rendent compte, aussi leurs enfants deviennent-ils esclaves de l'appétit, au lieu d'en être les maîtres.

L'éducation de l'appétit commence presque avec la vie. Manger est à peu près la seule occupation de là première enfance, c'est donc sur l'éducation de l'appétit que l'attention de la mère doit se porter tout d'abord.

Au lieu de fixer à l'enfant des heures de repas régulières et suffisamment espacées, il arrive souvent que la mère ne sait répondre aux pleurs aux colères du bébé qu'en lui présentant de la nourriture; aussi le petit être finit par vouloir manger à tout propos.

Il en résulte un état maladif de l'estomac dans lequel l'enfant se sent toujours affamé et altéré. Il prend, l'habiturde de l'excès; il acquiert un appétit anormal; et, l'habitude de satisfaire cet appétit dès qu'il se fait sentir se fortifie avec les années, de sorte qu'il est de plus en plus difficile de maîtriser cette habitude. C'est ainsi que naissent la gloutonnerie, l'intempérance, l'impureté même, car un vice en appelle un autre. L'enfant qui n'a pas, appris à résister a sa gourmandise, risque fort de ne pouvoir résister à aucune de ses passions quand viendront la jeunesse et l'âge mûr.

Les parents reculent avec horreur devant la pensée que leur enfant devienne un ivrogne, et cependant ce sont eux, bien souvent, qui, par paresse, pour s'éviter de l'ennui, ont ouvert la porte à l'intempérance ; ils l'ont fait avant même que l'enfant sût parler. Les neuf dixièmes des cas d'ivrognerie ont pris naissance, non dans la misère et le chagrin, comme on le prétend, mais dans l'habitude de se nourrir avec excès et mal à propos. Quand l'être tout entier souffre par suite d'une alimentation irrégulière et trop abondante, il s'abandonne facilement au plaisir de la boisson; il recherche même, la croyant nécessaire, l'excitation qu'elle lui procure.

L'enfant ne doit prendre aucune nourriture solide, quelle qu'elle soit, avant d'avoir le plus grand nombre de ses dents; et quand il les aura, il sera loin de pouvoir prendre toute espèce de nourriture. Jusqu'à trois ans, il devra prendre du lait stérilisé avec du pain, de la semoule, des fécules; il prendra aussi quelques fruits, crus, ou cuits. De trois à six ans, on ajoutera à ce régime des légumes en purée, et des macaronis. Les céréales, telles que le froment, le riz, l'orge, le maïs, l'avoine, bien, préparées en bouillies, soupes ou légumes, sont agréables au goût et d'une digestion facile; elles feront la base de l'alimentation.

Les assaisonnements épicés, les sauces poivrées, la moutarde, les excitants de toute sorte, seront rigoureusement exclus; ils portent atteinte à la santé de l'enfant, et tendent à exciter les sens. On devra de même bannir tout aliment d'une digestion difficile.

La manière dont les mets sont présentés et servis n'est pas indifférente. Si le repas est gai, la conversation animée et cordiale, la qualité de la nourriture perdra de son importance; le plaisir de manger prendra la seconde place, l'appétit sera plus docile; et les enfants se réjouiront du repas comme d'une occasion d'être avec leurs parents; ils
apprendront comment on doit causer; et, si la conversation est bien dirigée, ils en retireront grande instruction.

L'habitude qu'ont certaines mères de demander à leur enfant: « Que veux-tu manger? qu'est-ce que tu préfères ? » pousse à la gourmandise et démoralise l'enfant qui en vient à penser qu'il a droit à ce qu'il aime, que ce soit salutaire ou non. La mère doit servir sans admettre qu'on puisse refuser un mets bon et sain. Il est vrai que le sens du goût nous a été donné de Dieu et que parfois le mets le plus sain est fort contraire à notre goût. Mais Dieu nous a donné ce sens pour que nous discernions ce qui est mangeable de ce qui ne l'est pas, et surtout pour que nous ne négligions pas notre alimentation.

Ce n'est pas à dire qu'il ne faille jamais aller à l'encontre du sens du goût; il y a parfois d'autant plus de profit à le contrarier, qu'il est susceptible de se modifier grandement par l'habitude: tel mets qui déplaît la première fois qu'on en goûte sera
agréable et utile plus tard.

En résumé: simplicité de la nourriture; régularité ; sobriété ; se nourrir non pour le plaisir de manger, mais pour acquérir les forces nécessaires au travail. Et, ajoutons-le, partout et toujours, prière et actions de grâces à Celui qui nous donne « toutes choses pour en jouir, »le servir et le glorifier!









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