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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURChoisissez Soyons droits dans le but que nous nous proposons. Prenons garde de vouloir faire de nos enfants des êtres qui ont assez de religion pour se conduire d'une manière décente et morale, mais pas assez pour se conduire comme des bourgeois des cieux. Vu le temps où nous sommes, et ceux vers lesquels nous avançons, l'avis est important, et nous y insistons avec force. A mesure que le règne de Dieu s'établit dans un pays, son influence se fait sentir même à plusieurs de ceux qui n'ont pas réellement soumis leur coeur à Jésus. Un certain nombre de pères et de mères, sans être vraiment convertis, ont reçu des impressions assez fortes pour ne plus être libres d'élever leurs enfants selon les maximes du monde; ils comprennent d'ailleurs que les principes de l'Evangile sont la meilleure garantie de leur moralité; puis enfin, ils auraient honte peut-être de paraître étrangers à un mouvement religieux qui a entraîné plusieurs de leurs parents, de leurs amis et des personnes qu'ils respectent et à l'opinion desquelles ils tiennent. En conséquence, ils donnent à leurs enfants une éducation à peu près chrétienne; ils leur apprennent à respecter l'Evangile, leur font lire les Ecritures, les assujettissent à une certaine discipline religieuse, leur adressent des exhortations, font faire leur instruction par un ministre qui enseigne la saine doctrine, mais en même temps ils leur disent, ou leur donnent clairement à entendre, qu'il ne faut pas aller trop loin, ni tomber dans l'exagération: ce qui signifie, en réalité, qu'il ne faut pas aller assez loin pour tomber tout à fait entre les bras du Sauveur, et se donner entièrement à Lui. Il ne faut être ni incrédule, ni libertin, ni mondain achevé; mais il ne faut pas se prononcer assez ouvertement pour se compromettre, pour manquer un établissement avantageux, ou pour risquer de perdre l'approbation et l'appui de telle personne influente. En un mot, il faut avant tout faire son chemin dans ce monde, en tachant cependant de ne pas trop mal le faire pour l'autre. On voit, dans ce genre, des calculs fort habiles, il faut en convenir; mais pour le dire sans déguisement, ce sont-là devant Dieu de vils et odieux calculs par lesquels on veut allier l'impossible, le Christ et Bélial, la lumière et les ténèbres, la justice et l'iniquité. Ce sont là des calculs dont l'affreux résultat, si le Seigneur n'y apporte remède, est d'accoutumer les enfants à des voies obliques dans lesquelles ils enfoncent et se perdent avec sécurité, parce qu'on les a habitués à les envisager comme des voies de sagesse et de modération. Pères et mères, qui vous seriez reconnus ici à quelque trait, frémissez, et hâtez-vous de changer de conduite. Il faut donner vos enfants à Dieu ou au démon. Il n'y a pas de milieu. Nul ne peut servir deux maîtres, a dit Jésus-Christ; et vous, prétendriez-vous apprendre à vos enfants l'affreux secret de faire ce que le Seigneur a déclaré impossible? Celui qui se rend ami du monde se rend ennemi de Dieu, a dit l'Esprit saint; et vous, prétendriez-vous faire en sorte que vos enfants pussent être en même temps ami de Dieu et amis du monde ? Jésus déclare que celui qui ne renonce pas à tout ce qu'il a ne peut être son disciple; et vous, imagineriez-vous pouvoir faire de vos enfants des disciples de Christ avec un coeur plein de réserves, et qui dirait: Je suivrai Christ pourvu qu'il ne faille aller que jusqu'ici ou jusque là, en fait de renoncements? Voudriez-vous apprendre à vos enfants à être de ces doubles de coeur, de ces tièdes, de ces gens qui ont le bruit de vivre en étant morts, et que la parole de Dieu avertit et menace comme étant dans une voie de perdition ? Voudriez-vous faire d'eux de pauvres êtres, sans énergie spirituelle, qui avec Balaam se contenteront d'admirer le peuple de Dieu et du haut des rochers, Nomb. 23, 9. 24, 17, sans que jamais leur coeur les porte à se joindre à lui pour partager et ses combats, et ses fatiques, et ses opprobres ! Ah ! malheureux parents qui plongez ainsi vos enfants dans les abîmes de la duplicité de coeur, et qui leur enseignez, sans vous en douter, les profondeurs de Satan, Apoc. 2, 24, arrêtez-vous, je vous en supplie, avant qu'il soit trop tard. Mieux vaudrait certainement avoir l'espèce de franchise de l'incrédule, qui se place ouvertement avec les siens en dehors de l'Evangile, que de rester dans cette duplicité de l'homme qui se tient entre les deux camps. Sortez donc une fois, pour votre bien, de cette fausse position: Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir, Jos. 24, 15. Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l'Eternel est Dieu, suivez-le; mais si Baal est Dieu, suivez-le. Dieu ou le monde; la vie ou la mort; la droite ou la gauche! Il n'y a pas de milieu: choisissez. Si vous ne craignez pas pour vous les suites redoutables d'une conduite partagée, ah! Craignez-les du moins pour vos enfants. Ayez compassion d'eux; et qu'au dernier jour ils ne puissent pas vous faire le terrible reproche, que d'une main vous leur avez montré le ciel, et que de l'autre vous les avez conduits dans la voie large qui mène à la perdition. |
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