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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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De la Justice

Toutes les choses que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les leur aussi de même.

L'impartialité est l'âme de la justice, comme la justice est l'âme d'un gouvenement éclairé. Cette réflexion ne s'applique pas seulement aux soins que réclame une vaste administration; elle est à sa place dans l'intérieur de nos familles, où tout doit être dirigé par un principe de justice.

La partialité ne doit s'y faire sentir ni dans les démonstrations de tendresse, ni dans les dispensations du blâme ou de la louange; chacun doit avoir ce qui lui est dû. Ne faisons aucune différence entre l'aîné et le plus jeune, entre celui qui a du charme et celui qui n'en a pas. N'ayons pas égard aux personnes dans les jugements que nous portons, et que nos décisions ne dépendent pas de nos sentiments particuliers, mais de solides principes de justice.

N'empiétons jamais sur les droits de nos enfants. Nous sommes engagés envers eux par les considérations d'honneur et de justice qui régissent nos relations avec nos semblables. La nature humaine est la même à tout âge, et le sentiment que nos enfants éprouvent de leur dignité morale est un sentiment respectable qu'il faut se garder de blesser. Nous ne devons ni oublier les promesses que nous leur avons faites pour les encourager, ni disposer contre leur volonté des objets qui leur appartiennent. On oublie trop que le plus grand respect est dû aux enfants; ou en use à leur égard avec un sans gêne bien fait pour les irriter, ou les décourager, suivant leur nature, et en tout cas, pour fausser chez eux toute notion de justice. Nous devrions tenir leur propriété, quelle qu'elle soit, comme plus sacrée encore que la nôtre, et nous assurer qu'ils suivent cette règle quand il s'agit de leurs rapports avec leurs camarades. Ne permettons pas qu'un enfant se serve des jouets de son frère, surtout en son absence, sans son consentement positif et Iibrement accordé; faisons lui toucher du doigt la différence qui existe entre le tien et le mien, et l'obligation pour chacun de respecter les droits des autres, comme il voudrait qu'on respectât les siens.

On ne devrait jamais forcer un enfant à donner, ni même à prêter ce qui lui appartient; pourtant cela se fait couramment. Une bonne enjoint à un enfant de partager avec son frère plus jeune le gâteau qu'il tient à la main; s'il refuse, elle insiste; s'il ne cède pas, elle saisit le gâteau et n'en laisse qu'une partie à son légitime propriétaire. Ce dernier sent qu'on lui fait tort; il s'irrite contre la bonne; il ne regarde plus son frère d'un oeil bienveillant; et celui-ci est confirmé dans l'idée que par son insistance et ses pleurs il obtiendra toujours l'accomplissement de ses désirs. Sonvent c'est une balle, un char, ou tel autre jouet qui fait le sujet de la contestation. L'enfant sera d'autant moins disposé à les céder qu'on voudra le forcer à cet acte de complaisance. Quelquefois la bonne obtient un consentement accordé à regret, mais plus souvent elle s'en passe, et foule aux pieds les règles de la justice la plus élémentaire. Il est vrai que l'enfant s'est montré désobligeant, égoïste; mais son gâteau, ses jouets sont à lui, et ce n'est pas en le dépouillant d'une façon arbitraire qu'on lui enseignera la générosité.

Loin de là! on ne lui apprendra ainsi qu'à être injuste à son tour.









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