
|
|
Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
Réponse à la question du no 4, page 128:
Il y a bien des années qu'une jeune fille de 13 ans charmante et très intelligente éprouva une grande frayeur qui bouleversa sa santé. Sa mère, qui était pourtant pieuse et très judicieuse, crut devoir prendre à la lettre l'ordre du Docteur de ne pas la contrarier et ne permettait pas aux frères et soeurs de la malade de la contredire jamais. Cette jeune fille se remit pourtant, mais dès qu'elle éprouvait la moindre contrariété ses maux reparaissaient et on prit l'habitude dans cette famille de passer par toutes ses fantaisies; alors tout marchait bien et à plusieurs points de vue elle devint une personne distinguée. Malheureusement cette pauvre jeune fille s'attacha passionnément à un jeune homme qui ne répondit pas à son affection. Si elle avait été habituée à renoncer à sa volonté, cette crise eût été moins douloureuse et elle aurait su accepter la volonté de Dieu; mais comme jamais elle n'avait plié, ce chagrin produisit chez elle une telle révolte qu'elle devint tout-à-fait insupportable. Tant que sa mère vécut, elle fut un vrai tyran pour les siens, mais ensuite elle ne put plus vivre avec personne et mena une vie solitaire et décousue, qui attristait d'autant plus ses amis qu'ils savaient que si elle avait été dirigée avec fermeté ses beaux dons auraient fait d'elle une femme remarquable et utile, tandis qu'elle ne fut plus jusqu'à sa mort qu'un objet de support et de pitié.
Ce cas, et bien d'autres semblables que je me suis rappelés en lisant votre demande prouve qu'il faut toujours faire passer la santé de l'âme avant celle du corps; même au point de vue terrestre on doit souvent se repentir si on agit autrement. Il va sans dire que des enfants malades ont droit à plus d'égards, de patience et de témoignages de tendresse que des enfants en santé, mais une mère chrétienne sentira généralement le point où il faut s'arrêter et conserver pourtant l'autorité et la direction ferme quoique affectueuse de ces chers enfants.
|
|
|