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CORRESPONDANCE
En suite de l'article sur "Justice" publié dans le n° 3 de notre petite feuille, je tiens à présenter quelques réflexions sur la générosité, pour faire, il me semble, un contre poids tout naturel à ce respect dû à la propriété de l'enfant.
Après avoir bien établi la différence qui existe entre le mien et le tien, il s'agirait de développer d'une manière persistante et conséquente le sentiment de la générosité et pour cela, dès le bas âge, amener l'enfant à trouver du plaisir à partager ce qu'il possède avec frères, soeurs, camarades etc. L'égoïsme naturel sera l'adversaire à vaincre, mais plus la résistance sera grande plus il faudra user de moyens sages et persuasifs pour que l'enfant fasse le sacrifice de quelqu'une des choses qu'il possède et ne point négliger les occasions de renouveler ces actes de renoncement et de désintéressement.
Je connais des mères qui, aux approches de Noël, dépouillent leurs enfants de quelques uns de leurs joujoux pour les offrir à de pauvres enfants. Certainement il y aura eu quelques combats à livrer, quelques paroles persuasives à prononcer avant que les petites mains se soient ouvertes pour livrer les objets leur appartenant, mais je suis certaine que, la première opposition vaincue, les petits sacrifices se sont faits par la suite de plein gré et avec plaisir.
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