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Comme de petits enfants
Il est très instructif de contempler un petit enfant endormi sur les genoux maternels. Les phases de la vie physique n'ont-elles pas toutes un pendant dans le domaine spirituel ?
En voyant mon bébé reposer si doucement se sentant en sûreté, puisqu'il est dans mes bras, je me dis, que c'est ainsi que nous devons être vis-à-vis de Dieu. Il nous est recommandé bien des fois dans le Nouveau Testament et par la bouche même de Jésus, d'être comme de petits enfants.
Jésus ayant appelé un petit enfant le plaça au milieu des disciples et dit: "si vous ne vous convertissez et ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux." Mat. 18, 3 . "Comme des enfants obéissants ..... soyez saints" 1 Pierre 1, 14, "désirez comme des enfants nouveau-nés le lait spirituel et pur" 1 Pierre 2,2.
Lorsque la mère regarde son enfant endormi son coeur se fond de tendresse pour ce petit trésor; elle fera tout pour lui épargner la souffrance inutile, pour assurer son plus grand bien; elle y emploiera toutes ses forces, toute son intelligence! Le bébé lui rend un sourire et s'endort confiant sans pouvoir mesurer la grandeur de cet amour dont il vit.
Nous aussi nous ne soupçonnons que vaguement l'immensité de l'amour de Dieu à notre égard: Jésus-Christ seul peut nous le faire pressentir. "Que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance" Eph. 3, 17. Comme des nouveau-nés dans les bras de leur mère laissons-nous porter par notre Père céleste sans nous inquiéter des difficultés environnantes: ne savons-nous pas que "ni la mort, ni la vie, ni les dominations, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ" ? Rom. 8, 38. Cela doit nous suffire; Jésus nous le dit: "ne vous inquiétez donc point et ne dites pas: que mangerons-nous, que boirons-nous, de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père, céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine" Mat. 6, 31. Il est en effet absurde de s'imaginer un nouveau-né s'inquiétant de sa nourriture ou de son vêtement - les enfants de Dieu auraient-ils plus de raison de s'inquiéter? Car le développement spirituel du chrétien le plus avancé est mille fois plus distant encore de l'intelligence et de l'omniscience de Dieu, que celui du nouveau-né de l'intelligence de ses parents. Pour l'enfant de Dieu comme pour le petit enfant des hommes il ne peut y avoir qu'une attitude: la confiance. Les versets de la Parole de Dieu qui nous parlent de confiance sont innombrables, je ne cite que ceux-ci: "Recommande ton sort à l'Eternel, mets en lui ta confiance et il agira" Ps. 37, 5. Heureux l'homme qui place en l'Eternel sa confiance!" Ps. 40, 5. Que ta confiance repose sur l'Eternel. Prov. 22, 19. Tu sauras que je suis l'Eternel et que ceux qui espèrent en moi ne seront point confus. Esaïe 49, 23. "Par la foi en Jésus-Christ, nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance. Eph. 3, 12. Et surtout ce verset: "Car ainsi a parlé l'Eternel, le saint d'Israël: C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut; c'est dans le calme et la confiance que sera votre force" Esaïe 30, 15.
Parfois l'enfant pleure et crie, la mère sait qu'elle peut le consoler immédiatement en le prenant dans ses bras, en lui donnant son lait. Mais l'heure du repas n'a pas encore sonné, bébé doit attendre et il crie de plus belle . . . qu'il doit trouver sa mère cruelle! il ne peut comprendre que cette attente est pour son bien: "pourquoi, pourquoi ?" dirait-il s'il savait parler. Et c'est là notre histoire ? Nous crions à Dieu: "Pourquoi cette épreuve ? Pourquoi attendre si longtemps telle ou telle grâce ? Pourquoi ce fardeau si lourd ?" Encore une fois, regardons notre petit enfant et soumettons-nous avec amour et confiance. Comme St Paul demandons à l'Esprit de nous aider dans notre faiblesse, car nous ne savons même pas ce qu'il nous convient de demander. Rom. 8, 28. Et d'ailleurs comment n'aurions-nous pas confiance, ne savons-nous pas que "toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu ?" Rom. 8, 28.
Quelle souffrance pour une mère que la grave maladie de son enfant! Toutes, nous savons quelles angoisses on éprouve auprès d'un petit être qui souffre lorsque tout a été fait pour le soulager sans pouvoir y parvenir.
Nous oublions un peu trop que Dieu avec son coeur de Père souffre de la même manière pour ses enfants lorsqu'Il les voit dans le péché, cet horrible mal dont il a tout fait pour les arracher, Il est allé jusqu'au sacrifice de lui-même, et ce qui rend cette douleur mille fois plus poignante encore que la nôtre, c'est le sentiment que malgré l'efficacité de ce sacrifice son enfant ne veut pas se soumettre et méprise la guérison achetée cependant à un si grand prix.
Et même pour nous qui sommes les heureux enfants de Christ lorsqu'il nous arrive - hélas ! trop souvent - par notre tiédeur ou notre indifférence, de laisser se desserrer l'étreinte divine et que le péché se glisse dans notre coeur, ah ! qu'Il d'oit souffrir ce Père céleste! Le coeur de Dieu serait-il moins tendre que celui des parents terrestres ? Ah! je vous en prie, pensons plus souvent à tout cela, et qu'en faisant l'éducation de nos enfants, nous laissions notre Père céleste faire la nôtre. S'Il nous châtie, Il nous bénit aussi et avec quel amour . . Fermeté et tendresse oh! beaucoup de tendresse voilà la base de l'éducation du Seigneur.
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