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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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L'Ordre

Que tout se fasse avec ordre. 1 Cor.14, 40.


L'ordre n'est pas, comme quelques personnes semblent le croire, une qualité de luxe, bonne pour les gens qui ont du temps, de l'argent et des domestiques. Bien au contraire; si cette qualité était plus indispensable aux uns qu'aux autres, nous dirions que l'ordre est d'autant plus nécessaire qu'on est moins fortuné.

Etre désordre c'est désobéir à Dieu car Dieu n'est pas un Dieu de désordre (1 Cor.14, 33) et il nous a commandé d'être parfait comme il est parfait. Pour cet attribut, aussi bien que pour les autres, il ne se contente pas de nous dire ce qu'il est: il nous le montre.

C'est avec un ordre admirable qu'il a mis à exécution dans le temps et dans l'espace ses idées créatrices. La contemplation de ce qui nous entoure suffit à nous en convaincre. Et quant à l'homme avec quelle méthode et quelle précision Dieu ne l'a-t-il pas instruit soit comme individu, soit comme peuple lorsque, par l'intermédiaire de Moïse, il enseigna ses lois à Israël, le peuple-type.

Qu'est-ce qui a amené le désordre ? C'est le pêché. Toute violation de la loi de Dieu est par elle-même un désordre qui en entraîne à sa suite beaucoup d'autres.


Nous, mères de famille, nous sommes appelées dans notre faiblesse, à imiter le Créateur, à l'image duquel nous avons été créées, et dans notre petit domaine nous avons à pratiquer et enseigner l'ordre: ordre dans les idées, l'espace, le temps.

L'ordre dans les idées nous occupera premièrement. A quoi servirait-il en effet de savoir faire des points réguliers sur un canevas si nous n'avions décidé du dessin que ces points doivent former; et comment emploirions-nous des laines de couleurs et de grosseur convenables si nous n'étions fixées sur le genre d'ouvrage que nous voulons obtenir ? Donc, pour bien diriger soit notre ménage, soit nos enfants, il nous faut mettre de l'ordre dans nos idées et notre vie selon le but que nous poursuivons et l'importance des choses qui nous occupent. Si, par exemple, nous n'avons pas décidé une fois pour toutes que le "premièrement" de Dieu (Matth. 6, 33 .) sera aussi le nôtre, nous n'accorderons quelquefois à Dieu que la seconde place dans notre vie; bientôt il n'y occupera plus que la dernière et finira par n'en plus avoir aucune à notre foyer.

Si nous n'avons pas, au début de notre vie conjugale, pris la résolution de ne jamais usurper l'autorité que Dieu a donnée au chef de la famille, nous risquons fort, (surtout lorsque les enfants seront en cause) de sortir de l'ordre établi par Dieu et d'ébranler ainsi, qui sait même, de "renverser notre maison de nos propres mains." (Prov. 14, 1.)

Enfin si nous ne croyons pas fermement qu'il est de notre devoir d'exiger toujours et en toutes choses une parfaite soumission de la part de nos enfants et que, de plus, cette soumission est une condition essentielle de leur vrai bonheur, il arrivera un moment où "par amour pour la paix" nous abdiquerons l'autorité que Dieu nous avait confiée. Le désordre ainsi introduit dans nos relations de famille ira grandissant et seule une repentance réelle, suivie d'un retour aux principes de l'Evangile pourra rétablir l'ordre sans toutefois pouvoir réparer toujours tout le mal accompli.

Les principes de l'Evangile, avons-nous dit. Ce sont en effet des principes qui doivent être à la base de nos méthodes, de nos plans, de nos programmes. On se moque souvent, et parfois ces moqueries sont justifiées, des femmes qui parlent de leurs principes. . . . Eh ! bien n'en parlons pas, mais ayons-en. Que tout commandement de Dieu soit pour nous un principe immuable; mettons-le journellement en pratique, qu'il devienne notre vie. Et ne croyons pas que les principes chrétiens ne sauraient régler que le cours général de notre existence. Quand nous aurons pris pour règle de conduite Eph. 5, 22 à 6, 9, ne pensons pas que la Bible n'ait plus aucun conseil pratique à nous donner. Que ce soit au contraire dans sa méditation et dans la prière que nous mettions de l'ordre dans nos pensées. Notre imagination sondant un avenir inconnu nous fait entrevoir de nombreux sujets de crainte, de tristesse ou bien fait briller à nos yeux de vaines espérances . . . . Qui, mieux que Dieu, peut nous ramener à une foi simple, confiante, paisible, joyeuse. Le corps affaibli, l'esprit fatigué, le coeur en deuil, peut-être, nous n'avons plus l'énergie nécessaire pour faire face à une situation difficile, pour voir clair dans une détermination à prendre; nos sentiments dominent notre volonté et risquent de faire faire naufrage à nos meilleures intentions ... Qui, mieux que Dieu, peut mettre de l'ordre dans nos idées, calmer nos nerfs ébranlés, consoler notre pauvre coeur et par sa Parole arrêter les mugissements du vent, apaiser les flots et nous maintenir sur le Rocher inébranlable ?


Les occupations multiples d'une mère de famille en tant que mère, épouse, maîtresse de maison, sans compter d'autre devoirs spéciaux qui s'y joignent souvent, contribueront bientôt à faire de son esprit un vrai chaos si elle n'a pris l'habitude de mettre de l'ordre dans ses idées. Il est nécessaire qu'elle réfléchisse souvent à ce qu'elle doit faire, pourquoi, quand, comment elle doit le faire; et cela non sans tenir compte, bien entendu, des caractères divers qui l'entourent et dont l'étude constante est au nombre de ses devoirs les plus importants. Rien n'est désastreux pour des enfants comme de recevoir des ordres dont la mère n'a pesé ni la valeur ni l'opportunité, de subir une punition imméritée ou sans proportion avec la faute commise, de se voir refuser une chose légitime, excellente même et cela par pur fantaisie ou irréflexion.

Nous sommes les premières à nous plaindre de la manière irréfléchie dont nos enfants exécutent les commissions que nous leur donnons; mais ce défaut n'existe-t-il pas tout d'abord en nous ? Veillons à nous en corriger et veillons aussi à ce que nos enfants cherchent non à raisonner et discuter nos ordres mais à les comprendre et à les exécuter avec soin.


De l'ordre dans les idées dépendra l'ordre dans les dépenses, vaste sujet sur lequel nous ne pouvons pas nous arrêter longtemps. " J'ai peu d'argent, disait une mère, je dépense peu; à quoi bon inscrire mes dépenses? Cela ne fera pas rentrer l'argent dans mon porte-monnaie!" Certainement pas, mais peut-être qu'en relisant la liste de vos dépenses vous verrez qu'elles sont trop fortes en proportion de votre gain ou de vos rentes, que tel article aurait pu être acheté à meilleur compte ou n'être pas acheté du tout, que les sous donnés aux enfants pour des friandises ont bien vite fait un franc, etc . . . Si ce petit examen ne fait pas rentrer l'argent dans votre bourse peut-être contribuera-t-il à l'en faire sortir moins facilement une autre fois . . . D'ailleurs votre mari a le droit de savoir comment est dépensé l'argent dont il gagne probablement une grande partie. Vous devez pouvoir lui montrer en tout temps un livre ou un carnet bien en ordre où les choses soient nommées par leur nom, surtout si votre budget est très modeste. Ce vous sera aussi un moyen pour enseigner à vos enfants une sage économie, sans avarice. En face de certains désirs il leur sera bon de connaître les limites de vos ressources; et si vous avez le privilège de pouvoir donner à de moins fortunés que vous, vos enfants verront avec intérêt que le superflu dont vous les avez quelquefois privés est venu s'inscrire sur la page des dons sous le nom d'oranges pour une malade, secours à un infirme, pain à des orphelins, etc. Ces leçons pratiques d'ordre, d'économie et de générosité leur seront fort utiles pour l'avenir.


Combien de maîtresses de maison préfèrent souffrir et faire souffrir toute leur maisonnée, des incapacités d'une jeune bonne mal payée plutôt que de se priver de quelque objet de luxe et avoir une domestique capable.

On se croit une personne d'ordre parce qu'on fait des récriminations sans fin à cette petite bonne pour quelques grains de poussière laissés au coin de la cheminée mais pour orner cette cheminée on achètera des candélabres de prix. On se croit économe parce que pour éviter du gaspillage à la cuisine ou se prive d'un repos très nécessaire mais on ne se privera pas d'assister à de nombreux concerts ou de s'acheter un bijou dernière mode.

Désordre que tout cela! Veillons-y et sachons bien que dans notre esprit et dans notre budget il faut, aussi bien que dans nos armoires, avoir une place pour chaque chose et mettre chaque chose à sa place.









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