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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURAuprès d'un enfant malade Vous devez tenir l'enfant aussi tranquiIle que possible. Si un membre est enflammé, vous le gardez en repos et vous savez que ce repos est absolument nécessaire pour que le traitement soit de quelque utilité. Or de même que la marche ou les efforts pour soulever exercent les jambes ou les bras, de même la conversation et les cris font travailler les poumons; par conséquent, moins l'enfant parle et moins il crie, mieux ce sera. Il n'y a pas de règles qui apprennent comment s'y prendre pour l'en empêcher; vous devrez le calmer par tous ces moyens de douceur qu'une femme connaît bien. Si l'enfant est tout jeune, vous pourrez lui chanter quelque petite chanson, ou, l'entourant d'une couverture de flanelle, le prendre dans vos bras, et tout en le promenant dans la chambre, essayer de l'apaiser jusqu'à ce qu'il s'endorme. Si l'enfant est plus âgé, vous pouvez lui dire des histoires pour le tenir en repos, et quiconque aime vraiment les enfants trouvera toujours des histoires à leur raconter. Tous les enfants aiment à entendre ce qui est arrivé aux grandes personnes quand elles étaient jeunes, - racontez-leur donc votre propre enfance - ce que vous avez vu ou fait quand vous étiez petite, quel était le village où vous jouiez; où vous alliez à l'école, comment était votre église, votre pisteur. Ou bien dites-leur les contes de fées que vous avez appris, vous et votre mère avant vous et la mère de votre mère pendant son enfance: ainsi l'histoire de Cendrillon, la Belle et la Bête, le Petit Chaperon rouge, je vous les nomme pour que vous n'alliez pas croire que des contes de fées sont trop sots maintenant que nous avons tant de livres bons et utiles pour les enfants. Les grandes personnes ont besoin d'amusement quelquefois, et les enfants, même lorsqu'ils se portent bien, ne peuvent pas toujours lire des livres raisonnables, utiles et instructifs. Une histoire qui ne dit rien de mauvais, qui n'entraîne pas un enfant à traiter légèrement ce qui est bon et droit, qui en un mot, ne fait pas de mal est une histoire que vous ne devez pas craindre de raconter à un enfant lors même qu'elle ne renferme pas une connaissance utile et n'amène pas une leçon importante. Dieu lui-même a rempli ce monde, non seulement de choses utiles, mais aussi de choses belles et qui, pour autant que nous en pouvons juger, ne répondent à aucun autre but qu'à être un spectacle agréable, une odeur douce et une source de jouissance pour l'homme. Votre affaire principale quand un enfant est malade, c'est de lui donner du plaisir, autant du moins qu'il est en état d'en éprouver, et, dans la plupart des cas, mieux vous y réussirez, plus vous avancerez le rétablissement du malade. Croyez-moi aussi en ceci: un innocent conte de fée qui a fait oublier à votre pauvre petit une heure de souffrance, ne vous rendra pas moins bien disposée, vous à raconter et lui à écouter l'histoire de Samuel ou de Joseph, ou comment Dieu donna une fois un enfant à la dame riche qui avait été bienfaisante pour le prophète; comment cette femme mettait toute sa joie dans cet enfant quand, un triste jour d'été, celui-ci ayant été voir les moissonneurs, il fut frappé par le soleil et mourut et comment Dieu lui rendit la vie à la prière du prophète. Votre conte de fée n'empêcha pas l'enfant, j'en suis sûr, d'élever ses petites mains avec vous quand vous demanderez à Jésus, qui aimait tant les petits enfants de lui rendre la santé; ou lorsque vous lui parlerez du ciel et de ses joies, de l'amour qui y règne des merveilleuses beautés qui y sont préparées pour tous les enfants sages là où ils ne souffriront plus de la faim ni de la soif et où aucun de ceux qui y habiteront ne dira: "Je suis malade". |
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