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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Il m'échappe

J"je ne sais plus rien de lui, il m'échappe, il court les rues, il se cache de moi". Telle est la plainte de bien des mères.

Chère soeur, comment cela peut-il être ? Car enfin, tu l'as eu près de toi, cet enfant, dès le premier jour de sa vie, que dis-je? dès le premier germe de son existence. Il a été tien, entièrement, quand il était petit, qu'il trottinait à peine, vers qui courait-il pour être consolé dans ses petits chagrins ? Vers la voisine, peut-être ? Ah non, il venait à toi, à toi seule, et son premier mot qui fit battre ton coeur de joie, tu t'en souviens? a été "maman !" Ton doux petit chéri, il voyait en toi son amour, son bonheur et son univers tout entier. Ne l'as-tu jamais détaché de toi par toit impatience, par ton injustice, par une de ces dures paroles pour laquelle on s'arracherait la langue, tout de suite après, quand, hélas, le mal est fait ! S'il ne te dit plus rien, à qui la faute ?

Et après, quand il est entré à l'école, il n'aurait pas demandé mieux que de te raconter en détail ce qui s'y passait. A onze heures, à quatre heures, quand il arrivait à la maison, c'était un vrai moulin à paroles: "Pense un peu, maman ... maman, laisse-moi te dire... oh ! maman écoute donc ... " Et toi ? Ça te fatiguait, ça t'énervait, tu l'as fait taire: "Voyons, tiens-toi tranquille, j'ai à faire... " Invention du malin, ce "tiens-toi tranquille" des mères ! Un jour, le jour où tous les voiles tomberont, à l'heure où nos péchés se dresseront devant nous, terrifiants, quelqu'un calculera le poison que ce mot a semé !

Il aurait fallu le laisser parler, ton enfant, à tout prix et ne jamais lui faire perdre l'habitude de tout te dire, sauvegarde s'il en fût contre le péché d'impureté. Car, aussi longtemps qu'un garçon, qu'une fille, dit tout à sa mère, il n'y a rien à craindre pour eux. Ce n'est qu'à l'instant précis où ils commenceront à dissimuler que leur pied se posera sur le bord du glissant abîme, d'où l'on roule si vite vers le gouffre de la perdition.

Au contraire, intime et sincère vis-à-vis de sa bonne mère, l'enfant, la jeune fille, le jeune homme est protégé contre le mal.

Mais, chère amie, pour posséder ainsi toute la confiance de ton enfant, il te faut la mériter. A toi, sa mère, de lui donner l'exemple, d'user à son égard de la même franchise que tu réclames de lui. Comment veux-tu qu'il soit sincère, si toi tu ne l'es pas ? Hélas, que de mères qui ont la lâcheté de mentir à leur enfant, d'apaiser ses cris en le menaçant d'un croquemitaine imaginaire ou en lui promettant du bonbon qu'elle se gardera ensuite de lui donner ! Le commandement: "Fais aux autres ce que tu voudrais qu'on te fasse" est considéré par beaucoup de mères, vis-à-vis de leurs pauvres petits, comme nul et non avenu. Parce qu'ils sont plus faibles, elles les trompent, oubliant le respect dû à cette faiblesse même, à cette naïveté touchante, si tôt, si tôt détruite ! Oh qu'on est malheureusement, qu'on est inexprimablement misérable quand on doit se dire: "J'ai fait du mal à ma chair, à mon sang, à tout ce que le possédais de plus inestimable…









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