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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURCamps de vacances La Fédération de l'association des étudiants chrétiens de France a reçu d'un professeur éminent, le témoignage suivant: "Votre oeuvre m'intéresse profondément; nos enfants, hélas ! sont destinés à être constamment entourés d'exemples pernicieux; ils ont besoin d'être armés pour la lutte contre le scepticisme et l'immoralité. En développant par tous les moyens l'idéal chrétien qui doit les guider dans la vie vous faites une oeuvre féconde et utile au premier chef, dont tous les parents dignes de ce nom, vous seront profondément reconnaissants. Cette oeuvre ne fait pas double emploi avec l'action des parents, qui n'ont souvent pas, par cela même qu'ils sont les parents, autant d'action que des jeunes sur certains caractères de lycéens. Il arrivera un moment où nos garçons, quels que soient la ville et le milieu, ne pourront plus être surveillés par nous à tout instant du jour. Il est nécessaire qu'ils arrivent à cette période de leur vie préparés à résister aux influences du monde et pénétrés d'un idéal solide de devoir, d'honnêteté, de pureté et aussi de charité et d'amour pour les autres. Quel est en général l'idéal du lycéen ? Celui de devenir étudiant, et l'étudiant lui apparaît presque toujours sous un jour fâcheux; l'étudiant pour le lycéen, c'est le jeune homme libre de son temps et de son argent, qui s'amuse comme il lui plaît, sans contrôle, et qui travaille... le reste du temps. Donnez-lui un autre idéal; mettez-le en contact avec des étudiants sérieux, moraux et religieux et, par dessus le marché, joyeux, il y a des chances pour qu'il les imite comme il imitait avant l'étudiant mauvais genre. La difficulté est de trouver des étudiants sérieux, et de les mettre en contact personnel avec les lycéens, c'est ce que la Fédération des étudiants chrétiens cherche à faire en organisant ses camps de vacances. Deux ou trois étudiants chrétiens en lettres, sciences, médecine, etc. (laïques par conséquent), groupent autour d'eux, dans un endroit autant que possible écarté des habitations, une douzaine de lycéens; on loge dans une grange ou sous la tente, on couche sur la paille, on fait la cuisine soi-même. Chaque matin, un des directeurs, ou bien parfois l'un des campeurs, fait un culte matinal. Dans la journée, des entretiens libres sur les sujets importants de la vie intime du lycéen ont lieu, le soir surtout, dans le calme de la nuit; bien des coeurs communient et s'ouvrent à des choses meilleures. Tout cela se fait naturellement, sans pression artificielle et de la façon la plus spontanée. Les jeux variés, les sports, la pêche, les bains, les promenades alternent avec les entretiens sérieux et apportent l'élément de joie et de folle gaîté qui est l'attrait du camp. On comprend que dans ces conditions, étant donnée l'action soutenue et presque insensible qui s'exerce par le simple exemple et le contact constant, les campeurs se laissent étreindre par un idéal de vie énergique et bonne. La vie en commun émousse bien des angles, oblige aux concessions réciproques et fraternelles; la nature paisible aide au recueillement et favorise l'éveil de la vie intérieure. M. Ch. Grauss, secrétaire de la Fédération française des étudiants chrétiens termine par un appel aux parents, la circulaire à laquelle nous avons emprunté ce qui précède: "Ce que nous demandons c'est un peu de confiance de la part des parents, car c'est souvent pour les plus puérils motifs qu'ils ne consentent pas à laisser venir à nous leurs fils. Le billet collectif de famille dont on ne veut pas perdre l'entier bénéfice, la crainte de ne pas couver l'enfant tout le long des jours, la peur qu'il couche sur la paille, etc., tels sont les obstacles minuscules et cependant presque toujours invincibles, que nous rencontrons". Nous nous demandons si à ces motifs d'ordre tout matériel il ne faudrait pas en ajouter un autre de l'ordre moral celui-là. Beaucoup de parents, même de parents chrétiens ne redoutent-ils pas de voir leur enfant en contact avec des chrétiens vivants et agissants, des chrétiens n'ayant pas peur de se singulariser et de vivre pour Christ. Sans doute, ils ne donneront pas cette raison comme refus à leur fils lorsqu'il leur parlera du camp qu'on organise pour sa classe, mais le garçon encore indécis attendra en vain le mot d'encouragement dont il a besoin, et l'occasion perdue ne se représentera sans doute jamais. Qui sait ? c'était peut-être là, pendant ces bonnes journées de repos que le jeune homme devait trouver son Sauveur, - prendre la décision de lui consacrer sa vie - former une de ces bonnes amitiés chrétiennes qui sont si précieuses et préservent de tant de chutes ! Parents prenons garde, notre rôle c'est d'encourager toujours, d'encourager même au prix de grands sacrifices, et qu'on ne puisse jamais dire de nous cette phrase cruelle "La famille voilà l'ennemi". La famille est un de nos biens les plus précieux, mais elle est l'ennemie de l'avancement du règne de Dieu toutes les fois que les préoccupations mesquines, les craintes exagérées, l'égoïsme, y règnent en maîtres. Le but idéal de l'éducation, c'est en fin de compte non pas notre propre gloire, ou la gloire de notre famille, mais la gloire de Dieu. Les camps de vacances sont organisés pour la Suisse Romande, par M. FRITZ DE ROUGEMONT, Dombresson, canton de Neuchâtel. Pour la France, par M. CH. GRAUSS, 46, rue de Vaugirard, Paris. Quelques étudiantes de Lausanne, sous la direction de Mlle RENÉE WARNERY, ont aussi organisé pour les jeunes filles (depuis 16 ans) des écoles supérieures de la Suisse Romande, une rencontre fraternelle. Le but poursuivi est le même que celui des camps de vacances, mais le lieu du rendez-vous est dans un village, et des chambres sont retenues d'avance pour les participantes. |
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