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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Une Education bien entendue

Evitez autant que possible de parler d'enfants sots. Ce que le langage courant qualifie de sottises ne désigne en général que les désagréments imposés aux adultes par la seule existence des enfants. Mais à ce compte-là des enfants bien portants sont des enfants sots, et ceux qu'on appelle sages sont ordinairement de petits malades.

Le seul mal authentique, c'est la révolte consciente contre votre volonté. Elle se produit fatalement une fois pendant les premières années. La nature veut savoir si vous êtes capable de conduire votre enfant: votre petit rebelle, sans le savoir et sans le vouloir, vous fournit ce jour-là l'occasion de le montrer. Il vous résistera en face, comme un poulain se cabre pour éprouver son cavalier. Assurez-vous la victoire: il y va de son bonheur .....

Il faut donc vaincre si vous voulez que votre maison subsiste et que des difficultés inutiles soient épargnées à votre enfant. Et vous vaincrez aisément par la fermeté et par la bonté. Il y faut des deux, car l'effet de l'une de ces tendances seule serait désastreux, tandis que leur action combinée procure le bonheur et la paix. De même que le père et la mère sont nécessaires à la vie de l'enfant, de même la fermeté et la douceur sont nécessaires à son éducation .....

Point n'est besoin de paroles en éducation; c'est le coeur qu'il faut. Quiconque a donné la vie à un être humain, que ce soit de propos délibéré ou sans intention arrêtée, et ne se dévoue pas à lui de toute son âme, est un criminel. Mais si vous consacrez à vos descendants le meilleur de vos forces, ils vous obéiront. La fermeté imposera une volonté impitoyable, la bonté introduira un élément de joie dans l'acte d'obéissance.

Par quels moyens assurer la prépondérance de votre volonté ? cela dépendra de vos capacités comme éducateurs, et si vous y mettez tout votre coeur, vous n'aurez pas besoin de grands discours, de menaces, de récriminations: Ce torrent d'éloquence, loin d'affermir votre position, diminuerait votre autorité.

Et surtout pas de coups... Le corps humain, celui de l'enfant tout au moins, est chose délicate, et les coups risqueront toujours de lui nuire. Ajoutez à cela que les coups ont encore pour effet d'éveiller une sensualité: les enfants qu'on bat se dépravent, et s'ils deviennent brutaux, ce n'est pas pour avoir été traités trop doucement, mais bien parce qu'on les a trop malmenés Voyez donc si, en conscience, vous ne pouvez pas établir votre autorité sans coups. La chose est possible.

Une faute surtout indigne les parents à bon droit: le mensonge, auquel les enfants sont assez souvent enclins de naissance. C'est un problème difficile que de savoir comment y remédier; mais les coups ne seront sûrement pas la solution cherchée. Le meilleur moyen sera encore d'être très maître de vous-même, et de donner l'exemple de la franchise et de la véracité. Très souvent la fausseté est la conséquence directe de corrections brutales, et ceux qui préconisent de tels moyens de correction feront bien de se demander s'ils ne sont pas les premiers responsables des mensonges de leurs enfants, puis de changer de méthode au plus vite.

Avez-vous, pour votre part, commis la grosse faute de frapper vos enfants ? Regrettez-la et tâcher de mieux faire à l'avenir. Toute erreur est pardonnable ..... Frapper un enfant c'est toujours le rabaisser et c'est montrer que nous ne sommes plus maîtres de nous-mêmes...... Tout enfant normal porte en instinct de révolte qui, fatalement, doit une fois ou l'autre se faire jour: lutte ardente, ébranlant jusqu'au plus profond de leur être les parties en présence. En pareil cas, le moyen le plus efficace et le plus conforme à la raison me paraît être d'isoler le petit rebelle jusqu'à ce qu'il ait retrouvé son calme . Ne l'enfermez pas, si possible, car de telles précautions sont humiliantes pour un être libre, mais prolongez la solitude jusqu'à ce qu'elle ait agi. Sur toute chose, pas d'ingérence étrangère, et que l'enfant sente que ses parents sont d'accord ......

Pour exiger quoi que ce soit d'un enfant, attendons que toute irritation soit passée, la nôtre comme la sienne. C'est uniquement dans le calme que les difficultés pourront recevoir une solution efficace, et rester maître de soi est encore le meilleur moyen de montrer sa supériorité.









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