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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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L'enfant délicat

Avoir un enfant maladif ou délicat, cela semble contre nature, car l'enfant personnifie pour nous la vie, la joie, la gaîté, l'entrain.

Lorsque nous constatons chez notre enfant telle infirmité ou telle faiblesse, lorsque les temps pénibles de maladie se répètent, et que nous passons des nuits d'angoisse au chevet de cet être chéri, il faut sentir la main calmante et bénissante du Sauveur posée sur notre tête, il faut entendre sa voix nous dire, comme jadis au père de l'enfant malade: «Ne crains point, crois seulement» pour nous rendre tranquilles et fortes. Ce sont des leçons souvent difficiles que nous apprenons à ce chevet, leçons qui nous montrent notre impuissance absolue, mais aussi leçons de confiance et d'abandon.

N'oublions pas non plus les délivrances, si souvent accordées, et qu'après les larmes sont venues les actions de grâce quand Dieu en réponse à nos prières répétées rendit l'enfant bien aimé à ses parents. Il arrive souvent et tout naturellement que celui des enfants pour lequel et avec lequel on a beaucoup souffert devient le petit favori. Prenons garde alors ! Ni le petit malade, ni ses frères et soeurs ne doivent s'apercevoir de cette préférence, nous pourrions semer de l'aigreur dans les coeurs et faire un enfant gâté. Que la mère parle avec amour du petit frère moins privilégié et engage les autres à se mettre à sa place, à lui céder parfois, ainsi elle développera en eux la sympathie et la pitié, au lieu de la jalousie. Mais qu'on ne parle pas de la faiblesse de l'enfant en sa présence, qu'on ne dise pas devant lui: «Le Dr exige qu'il ne soit jamais contrarié parce que cela pourrait être nuisible à sa santé.»

Bien plus tôt que nous ne le pensons, l'enfant écoute ce qu'on dit, met à profit cette connaissance et à la première occasion fait des sottises, et ses quatre volontés, avec la pensée, qu'il ne sera pourtant pas puni, puisque le Dr a dit, qu'il ne fallait pas le contrarier.

C'est le vrai bien de l'enfant que la mère doit avoir avant tout devant les yeux, elle placera la santé de l'âme avant celle du corps; il ne faudrait pas pour éviter un malaise passager rendre l'enfant volontaire ou trop préoccupé de sa santé. Ceci est un point essentiel, car les maux auxquels on pense souvent en sont aggravés. Il arrive parfois que, par une tendresse mal entendue, la mère elle-même attire l'attention de l'enfant sur son mal en lui posant sans cesse des questions et en s'attendrissant sur lui. Sachons, au contraire, distraire l'enfant et quand il est, non pas malade, mais seulement délicat, amenons-le à faire des efforts. Intéressons-le surtout à ceux qui le soignent, qui l'entourent, à ses proches, mais aussi à ceux qui souffrent, aux petits déshérités qui n'ont pas les genoux d'une mère pour venir se «reconsoler»; cela lui élargira le coeur, le dépréoccupera de lui-même, lui ouvrira des horizons nouveaux, l'amènera à faire de petits travaux pour les autres, selon ses forces, et de petits sacrifices qui lui procureront de la joie.

Ne nous décourageons pas; Dieu a mis de grandes ressources dans la nature et avec des soins, de la vigillance, en faisant tous les sacrifices qui sont en notre pouvoir en vue de fortifier la santé, nous la verrons s'affermir; s'il y a un point faible dans la constitution, soit par hérédité, soit accidentellement, c'est ce point qu'il s'agira de fortifier, et nous serons souvent réjouies par des résultats inespérés. C'est une oeuvre de patience et de foi, et il fait bon se rappeler qu'en ceci aussi nous sommes ouvrières avec Dieu.

Permettez-moi de terminer par un souvenir personnel: il y a bien des années, étant à la montagne en famille, j'avais remarqué qu'un cher vieux monsieur de Bâle s'intéressait spécialement à ma cadette, petite pâlotte de dix-huit mois, ne trouvant pas de noms assez doux à lui donner. Un jour, il me dit: Madame cet intérêt vous étonne peut-être, c'est que voyez-vous je crois revoir mon garçon quand il était petit. En même temps, il me désignait un grand et robuste jeune homme, et comme j'exprimais ma surprise, il ajouta: «cela a été un combat de patience et de foi, mais Dieu a aidé; il fera de même pour l'enfant de vos douleurs»! Cet exemple m'a souvent encouragée et j'aimerais qu'il en soit de même pour vous chères amies; peut-être que tous nos enfants ne deviendront pas robustes, mais tout sera bien s'ils sont amenés à consacrer leurs forces petites ou grandes en servant Jésus dans leur prochain.









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