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Le luxe

Les parents agiront sagement en habituant leurs enfants à un régime un peu au-dessous du rang social que leur condition ou leur fortune autoriserait à ambitionner.

Cela s'appelle : faire moins de feu qu'on n'a de bois.

Pour l' amour-propre, ce sera un petit sacrifice, soit! l'intérêt des enfants nous y convie. C'est le seul moyen de réagir contre cette espèce d'enchère de vanité et de faste, que chacun dans le monde dénonce avec ardeur et blâme sévèrement, tout en ne changeant rien à ses habitudes somptueuses.

Oui! le luxe est deux fois pernicieux : il entretient l'orgueil, cet ennemi juré de la charité et il irrite le pauvre.

Il provient d'une augmentation imperceptible, mais incessante, dans les dépenses vaines. Peu à peu, insensiblement, de l'aisance on passe au bien-être; du bien-être au luxe; du luxe à la prodigalité, pour tomber enfin dans l'égoïsme. Et comme la tendance naturelle est de dépasser et de surpasser les autres, nos enfants auront, tenons-le pour certain, le désir de s'accorder ce que leurs parents ne se permettent pas eux-mêmes. Si l'on ni prend garde, ils achèteront l'inutile, selon le mot de Franklin, au risque de manquer ensuite du nécessaire. Or, c'est la règle inverse qu'il faut suivre, puisque la fortune paternelle se divisant entre les fils, leur condition pécuniaire semble destinée, en principe, à se réduire de plus en plus.

Assurément ! il convient de tenir compte des convenances, du milieu et de la position acquise, car ce n'est pas en dépensant beaucoup, mais en dépensant trop qu'on se mine. Tel qui a cinq mille livres de rentes et qui en dépense six est un imprudent; tel autre qui eu a cinquante mille, et en économise dix, est un bon administrateur ; tout est relatif.

Cependant, si personne ne commence à donner l'exemple de la simplicité et de l'économie, jamais on ne réduira le faste Contre lequel on déclame partout, sans réagir nulle part.

Ah ! persuadons à nos enfants que le vrai mérite, le talent et la vertu sont modestes et savent se passer des «colifichets de l'orgueil», persuadons-leur que si certaines gens marchandent leur amitié, ou plutôt la proportionnent à la pompe dont on fait éclat, il importe de rompre sur-le-champ ces relations néfastes.

En effet, (et ceci est bien remarquable!) il suffit de deux ou trois personnes amoureuses du luxe, pour entraîner tout un groupe de familles dans de folles dépenses, alors que l'on mesure chichement le pain à d'affreuses misères. Voilà de ces amitiés qu'il faut «déchirer» et non «découdre». Oui, fuyons ces faux amis que l'on peut appeler a juste titre la mauvaise compagnie de la bonne société; car il faut une résolution peu commune et une énergie fortement trempée, pour résister à ces tentations qui touchent aux fibres les plus sensibles de l'humanité : le respect humain et la vanité. L'éloignement est le seul remède.

Un père qui aime avec intelligence, apprendra à son fils une sobriété véritable.

Il en est au contraire, qui s'ingénient à créer des besoins factices, s'imaginant par là prouver leur affection. Que leur enfant réclame une quantité infinie de choses pour vivre ... Et les voilà ravis !

On s'estime bon père comme nul autre, parce qu'on fait des dépenses folles pour sa jeune famille.

En réalité ou lui prépare des difficultés exceptionnelles aussi bien au physique qu'au moral. Viennent les privations résultant, soit de l'insuffisance des ressources, soit d'une vie nouvelle qui s'impose, soit encore de la simple impossibilité matérielle de se procurer, à l'heure voulue, la nourriture de choix dont ou ne peut plus se passer..., on comprendra alors comment, en augmentant à plaisir les nécessités, on a décuplé du même coup, privations et douleurs! ...

Oh ! que, l'enfant déposé sur le berceau à son entrée dans le monde, sente un peu la paille sous le duvet... Et plus tard il nous en remerciera.









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