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Influence maternelle

Il est d'une grande importance pour la vertu et le bonheur des hommes qu'ils entrent dans la vie avec des notions élevées sur le caractère de la femme, et il ne faut pas qu'ils se contentent d'une simple apparence de vertu. Pour cela, il faut que toutes les mères gravent dans le coeur de leur fils l'image de la femme entourée d'une auréole de vertu et d'amabilité, image si nette qui leur suffise de rentrer en eux-mêmes, de la remettre sous leurs yeux, pour trouver des moyens efficaces de combattre le mal, et pour les préserver du malheur.

Je ferai observer ici que c'est un puissant motif pour les mères de cultiver leurs facultés intellectuelles: elles acquerront par là une influence bien plus directe sur leurs fils lorsqu'ils seront hommes.

Les jeunes gens tout gonflés d'orgueil en raison de l'instruction qu'ils ont acquise, sont impatients de tout contrôle lorsqu'ils entrent dans le monde; les pères manquent souvent de tact pour exercer une autorité salutaire sans blesser leur fierté. C'est entre les mains de la mère qu'est déposée la bride, elle ne manquera pas de tact en en faisant usage; c'est précisément dans cette application délicate et indescriptible des moyens pour arriver à ses fins, appelée tact, que les femmes sont surtout habiles. Ce pouvoir présuppose cependant un certain degré de supériorité morale; et plus la supériorité sera grande, plus le pouvoir le sera aussi. Quelques femmes consciencieuses, tombent, en entrant dans la vie, dans une erreur assez triste: elles se laissent tellement préoccuper par les devoirs immédiats, qu'elles en oublient d'autres plus importants que leur impose l'âge mûr de leurs enfants. Elles oublient, lorsqu'elles sont mères de petits enfants, qu'elles le seront une fois d'hommes et de femmes; un caractère moral développé et l'amour maternel en feront des guides excellents et efficaces pour l'enfance, mais elles devront probablement être les guides d'une maturité prochaine, et ici il faut que l'intelligence vienne seconder le dévouement. Les mères oublient facilement que ne pas avancer c'est reculer, et plusieurs d'entre elles interrompent dans les commencements de leur mariage leur éducation intellectuelle; plus tard elles découvrent qu'elles sont inférieures non seulement à ce que leur devoir et leur position exigent d'elles, mais encore à ce qu'elles étaient elles-mêmes dans leur jeunesse. L'influence maternelle si précieuse dans toutes les phases de la vie, l'est surtout à ce moment-là, et c'est justement alors qu'elle perd graduellement son pouvoir. Le peu d'indulgence que les jeunes gens ont pour les misères des autres, quoiqu'ils en aient grand besoin pour les leurs, empêche aussi que les effets de cette influence se fassent sentir. C'est probablement par défaut de progrès dans l'esprit des parents que nous voyons si souvent des efforts louables privés d'une juste récompense. C'est en vain qu'on présentera l'âge comme un titre au respect, si le nombre des années a vu diminuer, au lieu d'augmenter, la capacité intellectuelle. Si les progrès d'un jeune esprit et ceux de la société ne rencontrent pas dans celui des parents des progrès correspondants, les jeunes gens se tourneront vers d'autres conseillers moins sûrs, et les parents perdront peut-être la récompense d'une vie d'efforts et de dévouement.

Des notions élevées sur le caractère de la femme sont essentielles au bonheur et à la perfection de l'homme, car ce sont elles qui le guideront, surtout dans le choix de la compagne de sa vie. Ainsi l'on peut dire que le caractère de la mère influe encore sur le sort de son fils longtemps après qu'elle a cessé d'exister. L'image, gravée dans son coeur, sera un bouclier qui s'interposera entre lui et des objets indignes de son choix: le souvenir d'une mère préserve un fils bien-aimé du malheur de commettre ces fautes, triste partage de ceux qui s'attachent à d'indignes objets...

Les femmes qui doivent régénérer la société doivent être des femmes chrétiennes, des épouses chrétiennes, des mères chrétiennes, mais des chrétiennes éclairées, profondément pénétrées de l'esprit de Christ et non de ces chrétiennes de nom qui, par leur vues étroites, rendent la religion peu attrayante à ceux qui les entourent. Elles doivent montrer par leur vie que la religion est un grand principe qui embrasse toute chose depuis la plus petite jusqu'à la plus grande; qu'elle comprend notre salut, notre bonheur, notre gloire éternelle. Elles doivent graver profondément ces principes dans le coeur de leurs enfants. Il est vrai qu'elles ne peuvent prévoir toutes les chances de leur avenir, mais elles auront au moins fait leur devoir. Craindraient-elles de faire tort aux intérêts temporels de leurs enfants en leur inculquant ces principes célestes ? Mais qu'elles se souviennent que la sainteté a les promesses de la vie présente, aussi bien que celles de la vie à venir. S'il est vrai que le bonheur n'est pas dans une satisfaction égoïste, il faut le chercher ailleurs.









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