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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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RETOURCalme et confiance Sur une petite carte, fixée au mur bien en vue, je lis et relis souvent ce beau verset: "C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut. C'est dans le calme et la confiance que sera votre force." (Esaïe XXX, 15). Calme et confiance, tout est là; c'est le secret de la force dont nous avons besoin dès le moment où nous savons que nous deviendrons mère, et pendant les long mois d'attente; c'est cette atmosphère de calme et de confiance qui doit entourer nos enfants dès leur naissance et tout autant plus tard lorsqu'ils sont grands. La vie des mères est fatigante, compliquée, elle le devient toujours plus, même à la campagne, nos devoirs sont nombreux; l'existence moderne fiévreuse et agitée, tend à détruire le calme et menace le bonheur de la vie de famille. Les nerfs sont fatigués, surmenés, on parle toujours plus de neurasthénie, cette maladie atteint même les enfants. Les causes de cet état de choses sont diverses et complexes; il est certain que nous devons à tout prix créer, dans nos intérieurs, une atmosphère de calme. En face de la lutte pour la vie, toujours plus difficile, notre devoir est d'élever une race forte et vaillante au moral comme au physique. Les tout petits enfants ont besoin d'être soignés, élevés avec calme et fermeté, avec patience et beaucoup de douceur. N'en avons-nous pas fait l'expérience plus d'une fois? par le son de la voix, par le regard ou simplement par ce que nous étions, nous les avons tranquillisés, calmés; le petit enfant malade agité par la fièvre, s'est endormi paisiblement, la prière que nous faisions monter en silence au Père céleste est redescendue sur lui comme une rosée bienfaisante. Et nos grands enfants, ils ont besoin de trouver à la maison une maman qui, par son calme, sa sagesse, les soutiendra, les encouragera, les guidera dans l'accomplissement de leurs devoirs difficiles. Pendant les années de l'adolescence, alors qu'ils ont des crises morales et physiques à traverser, de rudes combats à livrer, et de graves décisions à prendre pour leur avenir, quelle force s'ils ont appris de leur mère à se dominer eux-mêmes. Il me semble urgent d'insister ici sur la nécessité de la présence des mères aux heures où les enfants sont à la maison; une exception peut-être salutaire, mais cela doit être l'exception qui confirme la règle. Il résulte un grand bien de notre fidélité dans l'accomplissement de ce devoir sacré. Les occasions de sortir dans la journée ou le soir sont nombreuses; la tentation est grande d'assister à telle ou telle excellente réunion. Il faut savoir renoncer pour rester à son poste; la sagesse nous sera donnée, et nous saurons choisir l'heure propice pour sortir sans faillir à notre tâche. N'est-ce pas notre plus grand, notre plus doux privilège, que celui de nous consacrer le plus complètement possible à nos bien-aimés. L'heure sonnera trop vite où il devront nous quitter, et nous ne retrouverons pas les heures que nous aurons passées loin d'eux inutilement. La patience de la mère est mise à l'épreuve du matin au soir. Sans parier des fautes graves qui nous désolent, il y a tant de défauts à redresser, tant à dire, à répéter. Prenons bien garde de ne pas faire des reproches ni de gronder à tout propos, ou à propos de presque rien. Les reproches, les gronderies, surtout lorsqu'on les fait dans un moment d'impatience et sans amour, peuvent faire beaucoup de mal; non seulement elles fatiguent les pauvres enfants, mais elles les découragent, les irritent et les éloignent de nous. Ne produisant aucun effet, elles ont pour résultat d'endurcir le coeur de l'enfant. Oh ces gronderies ! je voudrais tant ne plus jamais gronder et pourtant cela m'arrive encore; cette habitude devrait à tout jamais disparaître. Ne plus gronder mais reprendre; prendre le temps de parler au coeur de notre enfant, avec bonté, avec douceur, en choisissant le moment; puis suivant le cas, nous agenouiller et prier avec lui. Quels résultats bénis nous obtiendrons ainsi ! Pensons à l'étonnement douloureux, à la déception de notre enfant, lorsqu'il ne trouve pas en nous les vertus qu'il est en droit d'attendre de nous puisque nous les réclamons de lui. Ce n'est pas seulement de temps en temps que le Seigneur veut nous donner la force de rester sereines au milieu des fatigues, des luttes, des souffrances, que lui seul connaît pleinement. Il veut nous rendre plus que vainqueurs. Comment cela se fera-t-il? Par la force de Jésus. C'est Lui qui le fera. Mais Il me demande quelquechose: je dois laisser pénétrer Sa lumière dans tous les recoins de mon coeur; je dois Le laisser me reprendre, juger, condamner tout ce qui n'est pas conforme à Sa volonté sainte. Il veut faire de l'ordre dans ma vie, et me révéler Sa pensée dans les détails de chaque journée, comme Il le fait pour les grandes choses. Oh ! que ma voie soit bien réglée pour observer tous ses statuts. (Ps. CIXX, v. 5). |
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