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Pratique du devoir

Réaliser le bien est assurément une oeuvre belle, mais c'est une oeuvre difficile. D'où vient la difficulté? De la résistance de notre coeur, qui est tourné du mauvais côté, parce que nous sommes naturellement dans l'égoïsme, et que le coeur étant naturellement porté à l'égoïsme, a besoin d'être retourné ou converti pour se donner à la charité.

... Le problème est de mettre le coeur du côté de la conscience, car aussitôt que le coeur sera d'accord avec la conscience, il y aura force et joie, et la pratique du bien deviendra facile. La considération unique à laquelle je veux m'attacher est celle du rôle de nos affections personnelles et de nos rapports personnels dans notre vie morale. Je voudrais dire comment on peut employer ces affections et ces rapports pour mettre le coeur du côté de la conscience.

Les affections personnelles ont une grande puissance sur nous. Si elles sont d'accord avec la loi morale, elles nous donneront une force pour le bien; si elles sont en contradiction avec la loi morale, elles joindront à nos dispositions mauvaises, qui ne sont déjà que trop puissantes, une puissance nouvelle et redoutable; il est donc important de bien choisir, au point de vue moral, les personnes qui sont l'objet de nos affections. On trouve à cet égard des conseils excellents chez les auteurs anciens qui ont traité de l'amitié. Il faut éviter, disent-ils, de contracter des liens d'amitié avec des hommes dont nous savons que l'influence pourra nous détourner de la droite ligne du devoir...

L'importance morale des affections personnelles crée une grande responsabilité pour ceux qui sont les objets d'affection de cette nature, et qui peuvent porter leur influence du bon ou du mauvais côté. Ici reparaît avec éclat l'influence et la responsabilité des mères, et non pas seulement des mères selon le sang, mais de toutes les femmes qui inspirent des sentiments d'une nature filiale. La règle ordinaire est qu'une mère soit aimée de ses enfants. Le cas contraire est fort triste, et il est heureusement assez rare.

Si donc une mère est pour ses enfants la représentation fidèle de la conscience, tout l'amour qu'elle leur inspire deviendra en eux une force pour le bien. Voici à cet égard un exemple intéressant; le fait s'est passé, il y a quelques années, dans une ville de la Suisse. Dans une famille, plus voisine de la pauvreté que de la richesse, un jeune garçon qui faisait je le crois, ses études, avait véritablement besoin d'une montre, or, une montre était une grosse affaire pour cette famille. Enfin, à force de soins, d'économie, on réussit après un temps assez long à faire l'emplette d'une pauvre petite montre d'argent. Quelques jours après, le jeune garçon rentre chez lui dans un état presque désespéré, et la voix étouffée par les sanglots, il vient se jeter dans les bras de sa mère. Lorsqu'il lui fut possible de parler il conta ce qui lui était arrivé. Cette montre, qui avait fait l'objet de toutes les préoccupations de la famille pendant des mois, il l'avait perdue ! Sa mère lui dit incontinent: «Ce n'est que cela mon enfant! Tu m'as fait bien peur; je craignais que tu n'eusses fait quelque chose contre la conscience». Des leçons données de la sorte ne s'oublient pas.









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