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L'amour chrétien
Quand nous laissons à Dieu sa place suprême, quand il occupe le sanctuaire de notre coeur et règle les affections qui s'y forment, alors l'amour du prochain coule de source; nous nous aimons les uns les autres avec générosité, avec sécurité.
Partant de ce principe supérieur, l'épouse aimera son mari, et son amour sera d'autant plus solide et durable qu'il ne sera pas fondé seulement sur des sympathies qui changent et des avantages qui disparaissent; elle aimera son mari, parce qu'elle est sa compagne, son aide, sa coadjutrice, dit l'Ecriture; parce qu'elle doit être son ange de consolation et de salut. Ne dites point: Il me rend malheureuse; il ne me comprend pas; nos esprits ne s'accordent point ! Ces sortes de griefs ne justifient pas le refroidissement des affections chrétiennes. Si cet homme a des défauts, ils déplaisent assurément à la sainteté de Dieu plus qu'ils ne vous déplaisent à vous-même, qui avez aussi les vôtres.
Cependant Dieu ne cesse, pas de l'aimer toujours; il le supporte, le prévient, lui pardonne. Imitez les procédés de Dieu; aimez votre mari tel qu'il est; édifiez-le par votre affection douce et indulgente; opposez à ses défauts des qualités... Votre longanimité touchera son âme, sanctifiera la vôtre et attirera des bénédictions sur le foyer de la famille.
Serait-il nécessaire de parler ici de l'amour que la mère doit à ses enfants? Ce précepte, à l'honneur de la nature humaine, ne se trouve nulle part dans l'Ecriture sainte... Dieu n'a pas été contraint de vous dire: Tu aimeras ton enfant.
Toutefois il convient de régler cet amour; car souvent l'exaltation l'obscurcit et le trouble. Aimez vos enfants selon Dieu et pour Dieu; ne les aimez pas pour vous-mêmes... , n'en faites pas des objets de jouissance et d'adoration. Ces excès aboutissent à des mécomptes.
Les mères qui aiment leurs enfants avec cette tendresse impétueuse et désordonnée ne savent plus aimer Dieu. A peine leur reste-t-il quelque amour pour leur mari et leurs proches. Elles sont comme ivres d'une tendresse naturelle qui les étourdit et les aveugle, mais trop fréquemment provoque des regrets et des larmes... On voit des mères qui ne se contentent pas d'idolâtrer leurs enfants: elles veulent elles-mêmes être leurs idoles. Alors une cruelle jalousie se joint à leurs exigences, et elles se posent comme des objets exclusifs, comme le but même de la vie de leurs enfants. Elles s'inquiètent et s'agitent; elles veulent tout ordonner, tout prévoir, comme si elles étaient seules chargées de fixer l'avenir; et dans leur activité véhémente, oubliant le rôle de la Providence, elles excluent la part de Dieu dans les destinées. Qu'en résulte-t-il ? Dieu laisse faire, et la prudence humaine échoue. Les enfants eux-mêmes, étouffés sous les étreintes d'une affection égoïste, s'impatientent contre cet excès d'amour, et ils secouent le joug.... au risque de déchirer le coeur de leurs mères.
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