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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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(Sans titre)

Sachons nous réjouir de tout ce qui se fait dans ce monde de grand et de beau pour consoler et soulager. Jamais nous n'aurons assez de compassion pour ce qui souffre; jamais assez de larmes pour l'infime, très infime partie que nous en connaissons. Nous en serions écrasés si nos coeurs étaient plus larges et si nous ressemblions davantage à celui «qui s'est chargé véritablement de nos langueurs et qui a porté nos douleurs».

Si nous lui ressemblions davantage, nous saurions aussi mieux souffrir nous-mêmes et nous oublier pour les autres. Mais ce n'est pas une chose naturelle que de savoir souffrir, c'est une science qui s'apprend comme les autres, pour devenir une force qui, comme toute force, s'accroit par l'exercice.

Cette science de la souffrance qui est plus ou moins celle de la vie. Elle-même, il faut l'enseigner à notre jeunesse. Et n'y aurait-il pas sur ce point un petit chapitre à ajouter à l'éducation contemporaine ? La préoccupation d'aplanir à tout prix la vie, de ne pas accepter même quelques heures de souffrance physique sans avoir recours à ces remèdes nouveaux, dont l'emploi dégénère si vite en abus et devient comme l'intempérance du luxe, diminue certainement la vigueur physique et morale.

Et cependant nous avons besoin de toutes nos forces du corps et de I'âme pour faire notre devoir. Aussi faut-il apprendre même aux enfants ce que peut à cet égard la discipline personnelle. On n'est pas vaincu par une souffrance acceptée, et il y a une manière de souffrir qui est comme un commencement de soulagement.

Entre notre être physique et notre être moral le lien est si étroit que ce qui est vrai de la souffrance physique l'est dans une grande mesure de la souffrance morale. Et sans vouloir pénétrer dans ce domaine sacré de la douleur où il appartient au Père céleste seul de faire l'éducation des siens, ne pouvons-nous pas dire cependant que l'acquiescement est un commencement de consolation ?

Si jamais il fut nécessaire de former des femmes vraiment femmes, et qui soient à la hauteur de leur mission, n'est-ce pas dans un moment où le mouvement féministe fait de toutes parts des progrès, propagé non plus seulement par des femmes qui réclament pour elles-mêmes des droits qui peuvent paraître plus ou moins contestables, mais par des hommes de loi, des magistrats, des hommes d'Eglise; quand ce mouvement se confirme et gagne du terrain d'année en année.

Combien ne devons-nous pas souhaiter que nos filles soient des femmes capables, en entrant en possession de nouveaux droits, de s'en servir utilement; des femmes non seulement instruites, mais moralement trempées, sachant, selon la parole de l'Ecriture, «faire ces choses-ci, sans négliger celles-là», et profiter pour le bien de tous ces droits, sans pour cela méconnaître leurs plus anciens et sacrés devoirs.

Après tout, l'important n'est pas de souffrir plus ou moins, mais de sortir de soi-même pour partager la souffrance des autres; c'est d'être armé contre le mal; c'est d'appartenir à la sainte ligue du bien contre l'injustice et l'oppression, c'est de surmonter le mal par le bien, c'est à dire de vivre dans le vrai.

Heureuse la femme qui vit ainsi dans le vrai, parce qu'elle vit pour le bien ! Heureuse celle qui s'oublie elle-même dans la sainte poésie de l'idéal et les généreux enthousiasmes de la charité !









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