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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLa prière Oui, la prière est une puissance lorsqu'elle est fervente, elle a une grande efficacité, a dit un juste. La prière a le pouvoir de fondre et de changer le coeur des enfants, en l'ouvrant aux chauds et lumineux rayons de la grâce divine. Elle peut briser l'obstination, bannir l'esprit de mensonge, dissiper la légèreté, aiguiser la conscience, préserver de la grossièreté, implanter la crainte de Dieu et l'amour de la vérité. Les gens du monde s'en doutent bien, car, alors même que la pensée de Dieu les préoccupe peu, ils trouvent bon cependant que l'on apprenne à prier à l'enfant. Mais, précisément parce que nous entrons avec la prière dans le sanctuaire même de l'éducation, il importe de veiller à la manière dont nous nous acquittons de ce saint devoir. Gardez-vous des prières mécaniques, de tout ce qui rappelle les moulins à prières des bouddhistes; vous ne réussiriez qu'à inspirer à l'enfant le dégoût, si ce n'est même l'horreur de cet exercice religieux. Evitez aussi les prières sentimentales, où, pour se mettre à la portée de l'enfant, l'on se préoccupe de sa présence plus encore que de celle de Dieu. Ce serait exposer l'enfant au danger de l'affectation et d'une sentimentalité sans force, sans vérité et sans vie. Ne prêchez pas non plus en priant et ne priez pas en prêchant; cela produit sur les adultes et sûrement aussi sur les enfants une impression fausse, désagréable ou fâcheuse. Voici les points qu'il convient d'observer: 1. Que vos relations personnelles avec Dieu soient telles que vous puissiez prier librement, sans contrainte, avec le sentiment du pardon. Si vous n'êtes pas dans ces conditions, l'amour que vous portez à votre enfant devrait vous engager à vous mettre vous-même tout d'abord en règle avec Dieu. 2. Prenez le temps de vous recueillir avant de prier avec votre enfant et ne vous contentez pas de consacrer à cet acte un instant rapide au milieu de la hâte de vos occupations, de peur de le profaner et de lui enlever sa dignité et son sérieux. 3. Priez véritablement et ne vous bornez pas à parler; il faut s'efforcer sans doute de rendre la prière intelligente et enfantine, mais seulement dans la mesure où cet effort n'entraîne pas de la gène et de la contrainte. Priez avec tout votre sérieux et tout votre coeur, et si l'enfant ne comprend pas tout ce que vous dites ou n'en comprend peut-être pas même la moitié, cela ne fait rien. Il voit bien que vous vous adressez à Dieu en esprit et en vérité et cela fait plus d'impression sur lui que le choix des paroles. Nos prières doivent avoir le même caractère, soit que nous priions avec un enfant, soit que nous priions seuls dans le silence de notre cabinet. 4. Priez en peu de mots. 5. Un souhait de l'enfant s'est-il accompli, est-il survenu dans la maison quelque événement heureux? Prenez votre enfant à part et remerciez avec lui l'Auteur de toute grâce et de tout don parfait. Une faute a-t-elle été commise, une maladie a-t-elle atteint l'un des membres de la famille? Prenez votre enfant à part et priez avec lui le Sauveur et le Libérateur de tout mal, le médecin de l'âme et du corps. La prière ainsi comprise, ainsi pratiquée, est le foyer où s'alimente la flamme de la vraie humanité et d'un amour du prochain digne de ce nom. 6. Ne vous contentez pas de prier, mais en même temps exercez la discipline. «Dans mon institution de jeunes filles, raconte un éducateur, j'avais, à plusieurs reprises, menacé une enfant de la punir, si elle retombait en faute. La faute fut commise et toutes les élèves de dire à la coupable: Tu sera punie, le directeur l'a dit. Mais celle-ci répondit: Oh! non, je ne crains rien, le directeur aime mieux prier que de punir. Dès ce moment, je pris la décision d'unir toujours la discipline à la prière, et c'est alors seulement que je me sentis dans la bonne voie». 7. Enfin ne prenez pas, en priant devant vos enfants, un ton pleureur et plaintif, comme si vous les accusiez devant Dieu, ou comme si vous aviez peine à croire qu'ils puissent être sauvés. Si l'enfant remarque en vous des doutes et du découragement, il en sera troublé et il n'aura plus la force de lutter contre le péché. Seule la perspective du succès inspire le courage de surmonter les difficultés du chemin: vos prières doivent exprimer cette assurance. |
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