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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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«Selon le Seigneur»

Il y a deux sortes d'éducation, celle de la loi et celle de la grâce.

L'éducation de la loi a donné lieu à une multitude de traités qui font sur le lecteur la pénible impression qu'il éprouve en lisant les innombrables prescriptions lévitiques. Cette éducation n'a jamais amélioré personne. Tout au plus pourrions-nous la considérer comme un travail préparatoire; celui de la mine, destiné à faire place aux fondements de l'édifice. L'éducation véritable ne commence qu'à partir du moment où l'enfant s'est donné à Christ. Aussi les parents devraient-ils faire tous leurs efforts pour que leur enfant obéisse le plus tôt possible à ce commandement du Seigneur : « Mon fils donne-moi ton coeur.» L'éducation de la grâce a donc pour point de départ la
parole de Paul : «Christ en vous,» et pour but : «faire paraître devant Dieu tout homme parfait en Jésus-Christ.»

Pour atteindre ce but l'éducateur doit réunir les très conditions suivantes: Réelle consécration, conscience de son incapacité, foi vivante et persévérante.

1° Consécration (I Sam. 1, 11.) Les parents doivent regarder leur enfant comme propriété de Dieu; c'est ici la source du respect en dehors duquel l'amour n'est qu'égoïsme. Si Marie s'étonne de ce que l'enfant Jésus n'ait pas suivi ses parents sur le chemin de Nazareth, c'est qu'elle n'avait pas encore compris que cet enfant était de droit et de fait pleinement à Dieu.

Beaucoup de parents ne considèrent pas leur enfant comme appartenant à Dieu; et comment le pourraient-ils si eux-mêmes ne se sont d'abord consacrés au Seigneur, déposant à ses pieds leurs affections, leurs ambitions, leurs projets, recherchant avant toutes choses pour eux et leurs enfants le royaume des cieux et sa justice? Si, lorsque nous devons corriger nos enfants, nous ne sommes pas maîtres de nous-mêmes, si nous montrons de l'irritation, de l'emportement, si le dommage que nous avons reçu nous émeut plus que le désir de faire briller en notre enfant l'idéal de la vérité et de la pureté, nous montrons que nous ne sommes pas entièrement consacrés nous-mêmes et que par conséquent l'enfant n'est pas entièrement consacré par nous. Repris et châtié d'une manière charnelle, l'enfant perdra le respect qu'il doit à ses parents en même temps que ceux-ci perdront le respect que devrait toujours leur inspirer l'enfant créé à l'image de Dieu. S'il n'y a plus que la rencontre des natures charnelles des parents et des enfants, la correction ne produira qu'une aggravation du mal.

Ah ! Soyons pleins de prudence dans nos rapports avec nos enfants; ne perdons jamais de vue. leur sainte destinée, n'oublions pas que « leurs anges contemplent sans cesse la face du Seigneur, » et que nous devons faire de même pour être rendus capables d'élever nos enfants.

2° Conscience de son incapacité (Il Cor. 3, 5.) Les parents vraiment consacrés au Seigneur auront conscience de leur incapacité totale.

Un garçon avait jeté une pierre à l'oeil d'une jeune fille et cet oeil paraissait en danger. Après sa journée de travail, le père rentre à la maison; la mère le met au courant de ce qui s'est passé; il s'assied à la table où toute la famille était assemblée pour le repas, sauf le coupable qui avait été enfermé; puis, le repas terminé, il va vers son fils et lui dit avec affection : « André je ne sais pas ce que je dois faire à ton égard. » Cette simple parole toucha le coeur du fils plus que ne l'auraient fait les reproches les plus mérités ; aussi répondit-il en sanglotant: « Moi non plus, papa, je ne sais pas ce qu'il faut faire de moi.» Le Père qui est aux cieux s'était manifesté dans l'incapacité confessée par son enfant. Le père et le fils s'agenouillèrent ensemble et n'oublièrent plus cette soirée. Par respect le père n'avait pas voulu toucher à son fils sans un mot d'ordre d'En Haut, et le fils avait vu dans son père l'image de Celui qui est aux cieux.

Parents chrétiens, vous n'avez par vous-mêmes ni sagesse, ni fermeté, ni amour pour élever vos enfants. Comptez sur le Seigneur qui a en réserve pour vous tout ce qu'il vous faut pour la tâche qu'il vous assigne. Un théologien bâlois a dit sur son lit de mort: «Je ne suis pas l'homme qu'il me faut mais Christ est l'homme qu'il me faut. » Avoir une oreille ouverte, un coeur qui demande conseil: c'est la seule voie à suivre. Rien ne formera mieux la conscience de nos enfants que ce spectacle de pères et de mères qui s'attendent au Seigneur pour chaque détail de leur vie.

3° Foi vivante et persévérante (Marc 11, 23.). Que de parents s'écrient avec angoisse. «Comment faire pour préserver mon fils, ma fille de la souillure envahissante? Les dangers d'initiation au vice se rencontrent pour nos enfants à l'école déjà, au collège, à la caserne. La contagion n'épargne presque personne. »

Christ nous répond: «Laissez venir à moi les petits enfants et ne les empêchez point.» Il n'y a, en effet, de sécurité pour eux que lorsqu'ils ont été saisis par JésusChrist. Mais nombre de personnes s'imaginent que les enfants sont incapables d'aller à Christ, que c'est du temps perdu, une oeuvre prématurée. Bien au contraire ; nos enfants ont besoin du Seigneur; son sang doit laver la première souillure, le premier péché dont ils sont conscients. Ne les empêchons donc pas, par incrédulité, d'aller à Celui que réclament impérieusement leurs coeurs; car ils n'ont pas encore appris le triste art de vivre avec une mauvaise conscience. Parents, sachez qu'en dehors d'une foi réelle au Sauveur vos enfants seront submergés par les flots du péché, que ceux-là seuls qui sont gardés par Christ seront capables d'être préservés des souillures du monde.

Prions donc avec foi pour la conversion de nos enfants. Cette prière sera plus efficace que toutes nos craintes et nos cris de détresse, que notre sollicitude et nos avertissements, si nécessaires qu'ils soient. Dieu veut cette prière de la foi ; il nous y a encouragés par ses promesses, mais il nous a indiqué quel devait être le mobile de notre prière : « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, nous dit-il, et toutes ces choses vous seront données pardessus. » Parents chrétiens, que recherchez-vous: est-ce une gloire terrestre pour votre fils, une vie facile pour votre fille, un beau mariage pour l'un et l'autre; ou bien, plaçant plus haut votre idéal, votre unique désir est-il que vos enfants soient préservés de la corruption du monde et fournissent une carrière honnête ; ou bien encore, élevant plus haut vos aspirations, souhaitez-vous ardemment que vos enfants se convertissent afin qu'eux et vous soyez tous réunis dans la gloire éternelle? S'il en est ainsi, il vous est impossible, aussi bien dans le dernier cas que dans le premier, d'adresser au Seigneur la prière de la foi, car dans tout cela il n'est question que de vous, et c'est votre propre bonheur que vous recherchez, même dans la conversion de vos enfants.

A qui appartiennent vos enfants, pour qui doivent-ils vivre? Si vous consentez à ce que Dieu soit frustré de ses droits sur eux, comment pourriez-vous prier avec foi pour leur conversion ? Un voleur réclamera-t-il avec confiance aide et protection de la part de celui-là même qu'il dépouille ? Ne soyons pas tout d'abord préoccupés de ce que nous pouvons obtenir de Dieu, mais bien de ce que nous devons lui rendre. Et quand notre âme subjuguée par Christ aura «oublié son peuple et la maison de son père, » c'est-à-dire les intérêts naturels, pour rendre à Dieu qui nous a vaincus par l'amour, vie pour vie, amour pour amour; quand, dans tous, les détails de notre existence, nous rechercherons premièrement les intérêts du Père Céleste, la foi deviendra pour nous facile, naturelle, permanente. Notre attente pratique au sujet de la conversion de nos enfants manifestera que nous avons entendu et cru les promesses de Dieu. Dès lors nos enfants ne seront plus pour nous une charge mais une bénédiction. Nous comprendrons qu'il n'y a pas d'honneur plus grand que d'engendrer des êtres destinés à la vie éternelle.









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