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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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(Sans titre)

Voyons encore comment le pédagogue F.-W. Foerster parle du respect à ses élèves.

«Quel dommage! dit-on souvent d'un homme fruste et mal élevé, il n'a pas du tout de formes.» A quoi donc servent les formes extérieures? On dit sans cesse que l'intérieur est la chose principale, et que les apparences sont de nulle valeur, qu'elles sont même la pire des choses quant elles masquent hypocritement l'indigence de l'âme... L'expression extérieure et la mise en commun de nos pensées n'est pourtant pas une forme vide. C'est au plus haut point une manière de raviver et de stimuler notre vie intérieure profonde, que de la communiquer...

Je connais bien des enfants qui honorent de tout leur coeur leur père et leur mère, mais qui l'expriment singulièrement par leur conduite. Ils les traitent en camarades, se permettent des gamineries avec eux, les saluent légèrement matin et soir, leur parlent cavalièrement... En un mot, ils ne sentent en aucune manière le besoin d'exprimer leur respect... Que le fils se lève si son père se tient debout: voilà qui paraît aujourd'hui passé de mode. Nous sommes, au lieu de cela, envahis par le plus incroyable sans-gêne. Et pourtant, comme un fils s'honorerait en revenant à ce bel usage, en le tenant pour obligatoire et saint ! Garder le silence quand son père parle, ne l'interrompre jamais brusquement, lui manifestant, par sa tenue extérieure, qu'il fait grande attention à ce qu'il dit, toutes ces formes deviendraient une vraie joie pour l'enfant...

Chez les arabes, le fils est obligé d'enlever ses sandales, quand il se présente devant sa mère. Voilà un touchant usage, qui exprime beaucoup de choses. On ne veut rien apporter de la rue dans la chambre de sa mère, parce que le sol qu'elle foule est sacré, et, pour se présenter à elle, on se pénètre de je ne sais quoi de doux et de modeste. Hélas! chez nous, le fils ne pense même pas à essuyer ses chaussures avant d'entrer, et il ne craint pas d'apporter la boue de la rue chez sa mère. Où est le respect? Celui qui a des sentiments nobles et qui aspire à les exprimer commence par nettoyer ses chaussures avant d'entrer, puis sa démarche elle-même prend un certain caractère. Par ces précautions délicates, il a coulé quelque chose d'invisible en des formes visibles.









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ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève