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(Sans titre)

La vue est si délicate dans les premiers mois qu'un des plus grands soucis de la mère doit être de ménager les yeux de son enfant, en écartant avec le plus grand soin tous les agents qui peuvent les fatiguer. Une lumière trop vive ou trop directe est de
nature à irriter l'appareil occulaire et peut même, dans certaines conditions, provoquer des accidents nerveux, des vomissements et des troubles plus ou moins durables de la vision. Il convient donc de ménager la susceptibilité de ces organes délicats, en évitant de faire passer les enfants trop brusquement d'un endroit obscur dans un lieu fortement éclairé. La réverbération de la lumière, sur la neige, sur un mur blanc ou sur une surface polie est également dangereuse pour les yeux des enfants. Il faudra donc les mettre à l'abri de tout rayon solaire réfléchi par une glace ou par un meuble verni, et les garantir, de même, de la lumière qui pénètre à travers les lames d'une persienne ou les trous d'un volet. Ces impressions peuvent non seulement inviter les enfants à loucher, mais encore affecter leur vue pour l'avenir. Il faut donc veiller avec soin à la position qu'on donne au berceau par rapport aux fenêtres; on doit autant que possible coucher les enfants de manière que la lumière leur arrive par derrière la tête.

De même, évitez de placer à leurs côtés une lampe ou une veilleuse qui, en attirant longuement leur attention et en les forçant à tourner les yeux de côté, pourrait les exposer à loucher. Cette déviation des yeux qu'on appelle strabisme et vulgairement loucherie, peut être encore une conséquence de la mauvaise habitude qu'ont beaucoup de personnes de suspendre à la flèche du berceau des objets brillants et de les laisser descendre à la hauteur des yeux du nourisson. On doit éviter cette faute avec le plus grand soin.

Il est même bon de ne pas trop se presser à vouloir mettre des jouets entre les mains d'un petit enfant. Il a, en effet, les bras si courts que tout objet qu'il saisit se trouve trop rapproché de ses yeux. Pour l'étudier, il le porte à ses lèvres, puis il le regarde mais à une distance si petite, que généralement on voit ses yeux converger vers la racine du nez et loucher d'une manière atroce.

Quând l'enfant a un peu grandi, faites attention à ce qu'il ne concentre pas sa vue sur des objets très petits ou trop faiblement éclairés, car cela fatigue les yeux, détermine une dilatation prolongée de la pupille et prédispose à la myopie.

Sans doute la myopie peut être héréditaire, mais c'est rare; elle est presque toujours acquise. Pour éviter cette infirmité, il suffit donc le plus souvent d'habituer de bonne heure l'enfant à examiner les objets à la distance de la vision normale (20 à 30 centimètres). Quand on commencera à lui apprendre à lire, on aura soin de ne lui mettre entre les mains que des ouvrages imprimés en gros caractères, et on ne lui permettra jamais les longues veillées à la lumière du gaz ou à la flamme vacillante d'une bougie.

On a souvent accusé les écoles de produire la myopie, et non sans raison, puisqu'il a été démontré que, dans tout lycée, la proportion des myopes est trois fois plus forte dans la classe la plus élevée que dans la classe la plus inférieure. Il faut en rechercher la cause dans la surcharge des devoirs attachants, le mauvais éclairage des salles d'étude, l'usage des livres imprimés en caractères trop petits, l'emploi d'une encre trop claire, etc., toutes conditions qui obligent l'élève à rapprocher de ses yeux le livre ou le cahier sur lequel il travaille. Les ouvrages à l'aiguille trop minutieux ont les mêmes inconvénients pour les petites filles.

On a depuis longtemps remarqué que les habitants de la campagne et les gens qui vivent au bord de la mer ont, en général, une vue beaucoup plus longue que les citadins, en raison de l'habitude qu'ils ont prise, dès leur enfance, de regarder fixement les objets éloignés. Aussi, tout enfant qui montre une prédisposition à la myopie, doit-il être fréquemment conduit à la campagne et exercé à décrire des objets placés à une assez grande distance. Le jeune paysan, au contraire, qui ne distinguera nettement que les objets un peu éloignés, qui, en un mot, sera presbyte, devra être exercé à regarder fixement et à décrire les objets placés à une petite distance, de façon qu'il acquière, autant que possible, une vue dont la portée soit moyenne.









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