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(Sans titre)
Le mal de la littérature romanesque n'est point de faire la part à l'imagination et à la passion, mais de les détourner de leur juste emploi. Le coeur de l'homme a besoin de passion, sans quoi il se dessèche, et la vie n'a plus de ressort. Mais la passion trouve son aliment dans l'ordre légitime des affections humaines et c'est un espace assez vaste pour donner carrière aux épanchements des coeurs les mieux doués.
.... L'imagination flottant dans le vide, réservant toutes ses couleurs pour l'illicite ou l'impossible, détournant l'âme des occupations réglées et des obligations précises, égarant le coeur, renversant la raison, engourdissant la volonté, est une faculté pernicieuse d'autant plus cruelle que ses blessures sont plus douces. Mais l'imagination, lorsqu'elle se borne à embellir la vie réelle, nous donne des forces pour la supporter et pour l'aimer: elle prête un charme, aux choses les plus vulgaires, elle double le plaisir, elle inspire à l'homme le désir du mieux, et par le chemin de l'idéal, elle le conduit à l'amour de l'infini.
C'est un grand mensonge de laisser croire que la vie de devoir soit nécessairement sèche, aride, ennuyeuse, et la vie de passion, vive, brillante, enchanteresse. La seconde a bien des ennuis, et la première a bien des plaisirs.
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