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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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La gaîté et la joie (1)

Pour la femme particulièrement cette force de gaîté et de joie est essentielle, car de son attitude dépend le plus souvent le bonheur du foyer. Tout se rattache à son action, car la femme est la source de ces détails qui font la joie et la paix familiales.

C'est à la femme de montrer toujours un visage serein, un caractère égal, une humeur compréhensive, douce et entraînante: c'est à elle qu'échoit le bonheur d'élever les petits dans la joie, dans la délicatesse, dans la contemplation du bien et du beau: à elle de former leur caractère et de les tremper, en faisant ressortir leur volonté, en leur laissant l'initiative et l'activité désirées.

A elle la tâche de distraire et de retenir au foyer ceux qu'attire au dehors la tentation sous n'importe quelle forme. A la femme, la douceur d'apaiser et de consoler le coeur attristé, à elle d'apporter le courage et la force à celui qui rentre parfois déprimé du travail journalier.

A la mère, à la femme d'admettre, quelquefois sans les partager, les opinions des siens; à elle encore de suggérer et de provoquer les idées et les actions que son tact ne lui permet pas d'imposer.

Ne doit-elle pas pour cela rayonner d'une joie infinie, qui se traduit envers l'un par la gaîté, envers l'autre par une sympathie qui le ramène à la paix de l'âme. C'est le rayon de soleil qui éclaire et réchauffe, illuminant toutes choses pour les rendre harmonieuses et belles.

Les enfants ont un besoin instinctif et absolu de joie et de gaîté.

Un auteur célèbre écrit: «Les enfants sans gaîté ne donneront jamais grand chose. Les arbres sans fleurs ne donneront jamais de fruits». Il ajoute: «Le fait que l'instinct du jeu, l'amour de la plaisanterie sont si impérieux chez l'enfant, montre que c'est une nécessité de sa nature, et si on la supprime en l'étouffant, il s'en ressentira toute la vie».

«Un enfant triste, soucieux, un enfant sans enfance est une anomalie».

«Ceux qui sont élevés, dans la gaîté et la joie pourront mettre de la poésie dans la vie la plus prosaïque; faire entrer le soleil dans le foyer le plus sombre et répandre de la beauté et de la grâce dans le milieu le plus terne».

«Rien n'est plus nécessaire à l'enfant que d'acquérir l'habitude de la gaîté. On devrait la considérer comme une préparation essentielle à la vie et ne rien négliger de ce qui peut la développer».

Une des préoccupations qui doit donc nous tenir le plus à coeur est celle-ci: rendre la vie de nos enfants aussi joyeuse, aussi heureuse que possible. Leur apprendre, comme dit Marden, «à avoir une vie ensoleillée ». Voilà quel devrait être le résultat de l'éducation que nous leur donnons. Nous avons lu un jour cette définition qui nous a frappée. «L'éducation, c'est l'atmosphère où nous laissons vivre nos enfants».

«L'éducation vraiment vivante ouvrira les portes toutes grandes à la lumière et au grand air; elle sera confiante sans être molle; elle se fera oublier parfois, elle n'abdiquera jamais».

«Elle est une influence, un air que nos enfants respirent, le souffle vivifiant du foyer».

Lorsqu'ils sont petits, la tâche est en général aisée; c'est à, partir du moment où ils sortent de la petite enfance qu'ils nous opposent certaines attitudes maussades, permanentes ou momentanées; des caractères irritables ou susceptibles, une impertinence déconcertante, une inertie décourageante, une humeur grognon, très difficiles à surmonter.

Là où la sévérité échoue, où en essayant d'éviter toute intervention nous ne réussissons pas mieux, où le raisonnement coule comme de l'eau sur le dos d'un canard... la gaîté souvent réussit.

Les raisons de ces fâcheuses dispositions sont multiples. Ce n'est pas de la sottise, c'est un malaise général, de la fatigue, la sensation désagréable d'un petit mal physique, mille choses inexpliquées qui en sont la cause et parfois, une remarque drôle, un éclat de rire inattendu, un geste comique, ridicule même, n'importe quoi qui force l'enfant à rire, remet son moral plus vite en équilibre et ramène mieux la paix que toutes nos punitions.

Efforçons-nous autant que possible de leur montrer le beau côté des choses; apprenons-leur à jouir des fleurs, des arbres, des ruisseaux, de tous les plaisirs que la nature nous offre; à admirer de beaux couchers de soleil ou un brillant clair de lune; faisons-leur remarquer tout ce qui existe de bon et de beau autour d'eux.

Attirons aussi leur attention sur les côtés heureux du caractère de leurs frères et soeurs, ainsi que des personnes qui s'occupent d'eux et montrons-leur combien il est inutile que de très petits ennuis les mettent de mauvaise humeur.

Et puis... faisons-leur comprendre que nous aussi nous avons besoin de gaîté et que selon leur disposition et leur attitude, ils peuvent nous rendre tristes ou joyeux! Certains enfants, qui n'y auront pas du tout pensé d'eux-mêmes, seront frappés de cette conséquence inattendue de leur mauvaise humeur et seront encouragés à faire un effort pour en triompher.

Dans une atmosphère harmonieuse leur gaîté naturelle s'épanouira librement. Sachons donc créer autour d'eux cette «atmosphère» gaie et joyeuse; mais elle ne dépend pas toujours uniquement de nous-mêmes et parfois ce sont ceux qui vivent sous notre toit qui nous rendent cette tache malaisée.

L'obligation de répéter souvent les mêmes choses, de nous assurer constamment si nos ordres sont exécutés; le commerce journalier avec certains caractères irritables ou simplement mécontents, les conflits pour les soins à donner aux enfants ou pour leur éducation, créent autour d'eux et autour de nous mille frottements et il est parfois vraiment difficile de ne pas se laisser influencer et d'avoir assez de force morale et de maîtrise de soi-même pour pouvoir dominer et transformer cette atmosphère terne et déprimante.

Et bien, efforcons-nous de vaincre la mauvaise humeur des autres comme nous essayons de vaincre la nôtre; soyons toujours aussi justes que possible, bienveillants, mettons-nous à la place des autres, ayons les égards vis-à-vis d'eux, mais sachons d'autre part garder notre entière liberté.

Remettons toujours les choses au point et ne craignons pas une franche explication qui sera désagréable mais balaiera les malentendus et fera disparaître les attitudes maussades.

Sachons surtout nous dominer toujours; c'est là le point essentiel et ce n'est que grâce à cela que nous pouvons atteindre notre but.

Si donc nous parvenons à ce que toute chose soit faite au moment voulu; si l'ordre et l'harmonie règnent dans tous les domaines; si chaque devoir garde sa valeur réelle; si nous cherchons toujours à rendre les autres heureux en leur témoignant autant que nous le pouvons notre approbation, notre affection, notre tendresse, nous serons réellement le «rayon de soleil» de notre foyer.


(1) Travail préparé dans une réunion de dames de la Suisse romande.









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