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(Sans titre)

Tout cela, dira peut-être quelqu'une de nos lectrices, est terriblement terre-à-terre, cela fait penser aux Juifs qui prenaient tant de soins pour nettoyer le dehors «de la coupe et du plat». Rappelons-nous que ces lois avaient souvent une portée morale que des observateurs trop stricts ne savaient pas reconnaître.

Dans son livre, «l'Ecole de la Pureté», Mme Pieczynska recommande aussi de donner des habitudes de propreté, mais elle y ajoute d'autres conseils qui nous ont paru trouver leur place ici.

«C'est un moment assez critique que celui où certaines questions élémentaires commencent à exercer la curiosité des fillettes.

Demanderez-vous à quel âge il faut instruire l'enfant sur les sujets de sa curiosité? Il est impossible de poser une règle générale ... Le grand danger n'est pas d'avoir parlé trop tôt, mais bien de vous être laissé devancer par un autre... La tâche n'est pas difficile, dès que l'on est convaincu qu'elle est Sainte, et je crois qu'aucune mère n'aurait de peine à la remplir, aussitôt que, dans son propre coeur, elle considérerait ces grandes lois naturelles à leur vraie lumière ... La seule garantie d'une conduite pure et digne est, quoi qu'on fasse, pour l'homme, dans sa conscience, et il vaut mieux le munir d'une sauvegarde intérieure que de multiplier les précautions du dehors ...

Pas d'hésitations donc, à l'égard de votre fils sur le moment, la méthode et l'entrée en matière; éclairer et soutenir sa conscience, c'est tout ce dont il s'agit! Ne croyez pas que ces sujets de pureté, de pudeur, perdent quelque chose à être traités par la mère devant son fils! Bien puérile serait la crainte que la convenance pût en souffrir. Ces grandes leçons, directes et saintes, participeraient au contraire du respect tout particulier que presque tous les hommes portent à leur mère, et il est juste que celle en qui se personnifie pour eux la femme, travaille à développer ce respect, en l'étendant à tout son sexe.

L'auxiliaire indispensable à l'éducation de la pureté, chez le garçon, c'est l'éducation du courage. La poltronnerie une fois vaincue, le champ de bataille est presque gagné. C'est, en effet, neuf fois sur dix, la crainte qui induit l'enfant en tentation, crainte des quolibets, du ridicule, crainte de se singulariser, crainte du mépris des plus grands, de l'impopularité, de l'isolement parmi ses égaux. Mais d'autre part, quel n'est pas, Dieu merci, le prestige du courage dès la vie de collège, quelle autorité, quel ascendant ne donne-t-il pas d'emblée sur ses camarades au petit homme qui, une bonne fois, se décide à s'en saisir! On voit les cabales d'écoliers s'effondrer dans un honnête élan d'enthousiasme, dans une franche adhésion au parti du courageux. Et, si c'est plutôt le courage physique qui rallie ainsi les suffrages, c'est bien aussi quelquefois celui de la vérité, l'aveu généreux d'une faute, par exemple. S'il en est ainsi, la voie est tout ouverte à l'idée du courage moral, et il ne dépend que d'une mère intelligente de faire pénétrer le point d'honneur dans le domaine de la pureté. C'est une tâche qui en vaut la peine et qui ne se fera pas, si vous n'y mettez la main.

Par une singulière aberration, en effet, la polissonnerie du collégien consiste justement à se faire gloire de ses caractères masculins. Son sexe et son orgueil... ce préjugé est un puissant ennemi et il faut le combattre dès sa première apparition dans la vie de collège.

Ce n'est qu'une autre et plus noble idée de la virilité qui peut déplacer celle-là. Faites-la consister, pour votre fils, dans la vraie indépendance, dans la conquête de la liberté et de la maîtrise sur lui-même. Le but est assez grand pour le tenter et si vous lui en laissez voir les obstacles, la tâche peut prendre à ses yeux l'attrait de quelque chose de difficile et d'héroïque, digne de ses efforts. Ne lui dites point ce lieu commun: «Tu es né libre!» Il est usé, personne n'y croit plus. La liberté, montrez-là lui comme une cime à gravir, fière, blanche, difficilement accessible. Les dangers des ascensions n'ajoutent-ils pas à leur prestige pour les jeunes? Une fois en route, l'air des hauteurs les encouragera; à chaque effort, une âpre et saine joie les appellera plus haut: mais montrez-leur les premiers pas du chemin. Mettez-les sur la bonne voie, et tandis qu'il s'évertue à gagner son indépendance morale, honorez le petit lutteur. Son champ de bataille n'est ni plus ni moins ardu que le vôtre. Prenez-le au sérieux tout à fait. Dieu voit probablement entre lui et vous peu de différence; notre grande supériorité d'hommes faits, vue d'un peu haut, qu'en resterait-il? Ne traitons donc pas nos enfants comme s'il allait sans dire qu'ils doivent, sur certains points, être irréprochables, alors que nous leur disons, pour la forme, qu'ils sont conçus et nés dans le péché. Disons-leur, au contraire, qu'ils ont devant eux une magnifique mission, mais difficile à l'extrême, que nous les y aiderons, les y accompagnerons, que nous en connaissons par expérience les tentations (oui, toutes, et les plus vilaines!), mais que nous sommes en bon chemin et, qu'avec l'aide de Dieu, nous espérons arriver.

En nous plaçant ainsi à leurs côtés, pas trop au-dessus d'eux, en leur laissant voir notre effort de loyauté et de fidélité au but, nous mettons ce but à leur portée et ils pourront se sentir, à leur tour, gagnés, envahis par notre consécration.»









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