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(Sans titre)
Bossuet a écrit cette phrase, dont un détail, à tout le moins, étonne au premier abord: «La fidélité, la sainteté, et le bonheur des mariages sont un intérêt public et une source de félicité pour les Etats. Cette loi est politique autant que morale et religieuse.»
La fidélité et la sainteté, je comprends, mais le bonheur, pourquoi?
D'abord, parce que les deux premières conditions, en fait, dépendent souvent de la troisième; mais aussi parce que là où ne se trouve pas le bonheur, manquent l'élan pour le bien et l'entrain dans l'accomplissement de la tâche quotidienne, deux choses fort utiles à l'intérêt général.
Donc, chercher le bonheur dans le mariage, ce n'est pas seulement un instinct légitime, ce n'est pas seulement un droit: c'est un devoir.
Les mariages où l'on n'atteint pas le bonheur sont des mariages qui manquent une de leurs fins morales, au triple point de vue des individus, de la famille et de la société.
Ce bonheur, ai-je besoin de vous l'apprendre, survit à de très grands malheurs.
Et, d'autre part, il ne suffit pas, pour l'assurer, même du respect des devoirs les plus essentiels de la vie conjugale.
De quoi donc est-il fait? Avant tout de la fusion des âmes et cette fusion ne peut s'accomplir, chez des êtres libres et qui s'unissent à un âge où ils sont déjà formés l'un et l'autre, qu'au prix de concessions réciproques. Pour se les faire, il faut de l'intelligence, du coeur et de l'abnégation; une intelligence étroite qui ne sait pénétrer ni l'esprit, ni le caractère d'autrui, un coeur qui, dans l'amour, ne cherche que sa propre satisfaction, un égoïsme incapable des sacrifices quotidiens qu'entraîne la vie commune, s'obstineront à tout exiger de l'autre partie et ruineront jusqu'à la possibilité du bonheur.
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