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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Enseignerons-nous la haine ?

Laissez-moi vous engager avant tout enseignement, à éviter tous ces enseignements faux qui se répandent sans cesse autour de vous et qui font plus de mal que ne pourront en réparer les meilleures leçons.

N'enseignez jamais dans aucun cas, dans aucune circonstance, à haïr. Ne parlez jamais avec mépris ou antipathie d'un pays, d'une race, d'une classe, d'une religion. C'est détruire tout le bien que vous enseignez d'autre part. Et c'est là ce qu'on inculque
depuis le bas âge, de génération en génération: mépris et haine basés sur des différences factices! Si la civilisation dont nous nous considérons les dépositaires, a apporté quelque chose de beau et de nouveau au monde, c'est l'idée que nous sommes «tous frères», et il est impossible de croire à cela en détestant des gens que l'on ne connaît pas, qui naissent, souffrent, travaillent, pensent et meurent comme nous; qu'une forme passagère de croyances ou une différence de langue nous font considérer comme des ennemis. En enseignant sous prétexte de patriotisme ou de religion ces hideux sentiments on entrave la pensée et la raison. Un reste de barbarie est à la base de ces haines, elles proviennent soit d'habitudes héréditaires, soit d'un sentiment si bas d'égoïsme et de vanité qu'on ne peut assez le dénoncer.

La prédilection naturelle que nous éprouvons pour ceux qui nous tiennent de près, parce que nous leur ressemblons davantage, est un sentiment si universellement répandu qu'on n'a pas besoin de le fortifier par des enseignements haineux à l'égard des autres. A mesure que la pensée prédomine dans notre vie, nous arrivons à trouver une famille et une patrie dans tous ceux qui pensent comme nous. Et si nous nous élevons au-dessus des préjugés, nous trouvons que nous sentons et pensons, que nous nous confondons avec tout ce que l'humanité produit de grand, de généreux et d'éternel...

En poussant à aimer le plus possible de gens, nous ne nous tromperons jamais - en poussant à hair - nous nous tromperons toujours.

Nous avons tous la propension à trouver ridicule, blâmable ou absurde ce dont nous n'avons pas l'habitude, mais c'est un mouvement instinctif et irraisonné. Ce qui nous semble naturel et bien peut produire un effet répulsif sur d'autres. Il n'y a pas une grande différence entre les bandelettes aux pieds des Chinoises et nos corsets; nos salutations européennes doivent paraître du dernier ridicule à ceux qui se frottent le nez en s'abordant.

Naturellement nous préférons ce à quoi nous sommes habitués; je voudrais seulement qu'on n'inculquât pas aux petits l'idée que des différences aussi passagères sont de grande importance. La preuve qu'elles sont illusoires c'est que le hasard seul les fait naître. Deux ou trois générations transportées dans un autre milieu suffisent à les faire oublier...

Le christianisme avait énoncé ce principe de la fraternité universelle, mais il n'a guère été appliqué, puisque jusqu'à ce jour on s'injurie en s'appelant, selon la nationalité ou la religion à laquelle ou appartient, Allemand, Polonais, Français, Chrétien ou Juif. Le vrai moyen de faire pénétrer ce beau principe dans les idées et les moeurs est de faire remarquer à la jeune génération ce qui est toujours admirable ou méprisable, dans toute classe, toute famille et toute patrie.









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