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L'Enfance de Jésus

On ne saurait assez se persuader que l'avenir d'un enfant dépend, en grande partie, de l'éducation qu'il a reçue à son foyer. Les premières impressions de l'âme sont les plus profondes et elles ont le pouvoir d'exercer longtemps leur influence sur la vie.

Ce n'est pas dire que l'éducation, même excellente, donnée par les parents suffise à préserver les enfants du mal, il y faut la main de Dieu. Seulement l'action divine se fera d'autant mieux sentir que l'âme de l'enfant y aura été mieux préparée.

Dans cet ordre d'idée essayons de découvrir quels furent les principes de l'éducation de Jésus, à la fois fils de l'homme et fils de Dieu, ayant la plénitude des vertus humaines et l'entière possession de l'Esprit divin.

Nous aurons pour diriger nos recherches la Bible et les traditions juives du Talmud.

I

Nous nous transporterons immédiatement à Nazareth dans la maison de Joseph et de Marie. Le petit enfant, le paidion, comme l'appelle gracieusement l'Evangile, commence à parler, et la vierge Marie le berce dans ses bras en lui récitant des versets choisis de la Loi:

«Je suis le Seigneur ton Dieu qui t'ai retiré du pays d'Egypte...»

« Tu n'auras point d'autres dieux devant ta face»

Jésus souriant balbutie les mêmes mots dont la solennité est si grande en hébreu: Anoqui Jahveh Elobeka...

Un peu plus tard on remet à l'enfant, écrits sur des tablettes, les versets qu'il a appris par coeur: ce sont les premières leçons de lecture. Du temps de Jésus, il n'y avait pas encore d'écoles (1); le jour du sabbat les Hazzan, espèce de sacristains des synagogues, réunissaient les enfants de 6 à 12 ans et leur expliquaient la Loi et les prophètes; les scribes les secondaient parfois.

L'instruction, toujours exclusivement religieuse, se continuait dans la famille. Les Juifs pieux possédaient des fragments de l'Ecriture Sainte, plus ou moins nombreux, selon leurs moyens. La famille au sein de laquelle vécut Jésus appartenait à ces Israélites «justes devant Dieu» dont nous admirons la piété; elle devait posséder tous les rouleaux de la Loi et des prophètes car Jésus cite jusqu'au livre d'Hénoch qui n'était que pseudépigraphe. (2)

Ainsi la base de l'éducation chez les juifs les meilleurs était religieuse; commencée et poursuivie dans la famille, elle se complétait à la Synagogue, où Jésus allait les jours de sabbat selon sa coutume (Luc 4, 16). Cette initiation religieuse devait être assez grande pour que - dès l'âge de douze ans - les enfants pussent être admis, à Jérusalem, comme fils de la Loi. On sait les traces profondes que cette éducation religieuse avait imprimées dans l'âme de Jésus, sa vie désormais se consacrait aux affaires de son Père. Ah! combien nos catéchumènes sont éloignés de cornprendre que toute vie doit être consacrée à l'oeuvre de Dieu!

II

Cependant l'instruction religieuse poursuivie avec tant de zèle n'absorbait pas toute l'attention familiale, quelque riche que fût l'Israélite il se préoccupait de mettre son fils à même de gagner sa vie si les circonstances le privaient de sa fortune. Le Talmud disait sévèrement: «Quiconque n'enseigne pas un état à son fils, c'est comme s'il lui enseignait le brigandage». Cette pratique était excellente à bien des égards. Occuper les loisirs de l'enfant, c'est le protéger sûrement contre des tentations nombreuses; développer ses muscles, c'est lui permettre de réaliser l'adage latin mens sana, in corpore sano (l'esprit sain dans le corps sain); un jeune homme habitué aux travaux manuels ne méprisera jamais les artisans: il aura l'esprit pratique; enfin il aura en mains, en cas de revers de fortune, de quoi ne pas mourir de faim. Qu'on l'exerce ou qu'on ne l'exerce pas, un métier est le complément d'une bonne éducation.

Jésus fut charpentier dans l'atelier même de Joseph; c'est à-dire que, si nous en croyons les anciens et surtout Justin, Jésus passait ses jeunes années à confectionner des jougs et des charrues. Nous aimons cela, ce métier particulier est bien en rapport avec le caractère de Jésus et sa mission pacifique. Les prophètes rêvaient les temps où les épées se convertiraient en hoyaux, et voici, ces temps sont venus, et Celui qui les annonce travaille de ses mains à ces outils des champs qui sont les symboles de la paix universelle.

Quelques temps après le retour de Jérusalem à Nazareth, Joseph mourut. Jésus, selon de très anciens documents (3), devait avoir dix-huit ans et il continua le labeur commencé qui assurait à Marie le pain quotidien.

Ainsi l'activité utile, dirigée en vue de l'avenir, nous paraît être - en harmonie avec l'instruction religieuse - un principe fondamental dans l'éducation des enfants. Cette activité, cela va sans dire, doit se conformer aux aptitudes des enfants, d'ailleurs le choix est immense et ce n'est pas sans raison qu'on parle d'activité humaine.

(A suivre)

(1) Sauf une à Jérusalem, fondée par le frère de Salomé, Siméon ben Schetah, un siècle environ avant Jésus. Les écoles publiques en Palestine datent de 64 ap. J.- C. d'après le grand-prêtre Gamala.

(2) Matth. 26, v. 24, Marc 14, v. 21 - Le livre d'Hénoch se trouve dans les anciennes versions de la Bible, à la fin de l'A.T., sous la rubrique: livres apocryphes.

(3) Histoire de Joseph le Charpentier - Apocryphe du N. T. - Prologue et Chap. XIV - Epiphane - Edition Petau, Il p. 1042.









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