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Causeries maternelles La conscience

Qu'appelons-nous conscience? C'est la révélation intérieure du bien et du mal telle qu'elle nous vient de Dieu. Cette faculté ne se développe pas avec le corps et l'esprit, elle sommeille et finit même par disparaître si elle n'est pas stimulée et dirigée. Les parents, la mère surtout, sont tout désignés pour commencer cette éducation et pour la commencer de bonne heure. La mère saisira chaque occasion de montrer à son petit enfant où est le bien et le mal. Par exemple, dans les rapports des enfants entre eux, elle réprimera la colère, la tromperie, la méchanceté, mais se montrera plus indulgente vis-à-vis d'une étourderie ou d'une innocente taquinerie. Elle s'efforcera de leur apprendre à se rendre compte de leurs actions, en leur faisant apprécier eux-mêmes leur conduite. Surtout après une faute, où dans un entretien avec l'enfant, elle l'amènera à être son propre juge. Si, par exemple, un frère a été brutal avec sa soeur, la mère doit lui montrer l'homme comme protecteur de la femme et lui donner son père comme modèle, si elle a le bonheur de pouvoir le faire. L'enfant comprendra ainsi la lâcheté de sa conduite, et la crainte de retomber dans cette faute sera un facteur de développement pour sa conscience. Que la pensée de la présence continuelle de Dieu lui soit souvent rappelée et qu'il soit aussi pénétré de l'idée que Dieu est affligé ou réjoui selon qu'il agit bien ou mal. Il sera ainsi amené à faire le bien par devoir et par amour, plutôt que par la frayeur qu'on pourrait lui inspirer par des menaces ou en évoquant Satan comme épouvantail.

Vers l'âge de 7 ou 8 ans, on peut commencer à lui laisser parfois décider de sa conduite, ce qui, chez un enfant bien dirigé, peut affirmer et affermir le rôle de la conscience. Supposons qu'il se plaigne d'un mal quelconque l'empêchant d'aller en classe; devant l'impossibilité où est la mère d'en constater la réalité, elle pourra dire: «Mon enfant, j'ai confiance en toi, si vraiment tu ne peux pas sortir je te laisse libre, mais je crois que tu feras un effort si tu t'en sens capable. Fais ce que te dit ta conscience».

Ainsi guidé, l'enfant s'accoutumera à entendre parler cette conscience, bien plus que s'il était dirigé uniquement par des ordres indiscutables. Je pourrais citer l'exemple d'un petit garçon qui, ayant reçu vingt centimes pour prendre le tramway, n'en dépensa que dix et eût un instant l'idée de s'approprier le reste de l'argent, mais qui, habitué à écouter sa conscience, repoussa cette suggestion et l'avoua à sa mère avec le même chagrin que s'il avait réellement commis la faute.

Pour en arriver à ce résultat, il faut prendre de la peine, suivre son enfant dans bien des détails, répéter souvent les mêmes enseignements: l'éducation de la conscience se fait jour après jour, progressivement, en profitant de toutes les occasions. Mais il y a un moment qui sera plus spécialement consacré à cette tâche, c'est celui de la prière du soir, moment très important auquel il faut que la mère sache parfois sacrifier des soins de ménage qui lui paraissent pourtant essentiels. Que dès le début, elle consacre ce moment à son petit enfant. Mais comment lui donner les premières notions de Dieu? Mères, prenez ce cher petit être sur vos genoux, montrez-lui la lune et les étoiles en l'amenant à dire que ni Papa ni Maman n'a pu les faire et les placer si haut, faites lui aussi découvrir que la pluie, le vent, le soleil ne dépendent d'aucun être humain, et partez de là pour lui parler du Dieu créateur et Père de tous. Prenez aussi sa poupée, comparez-la avec lui-même, montrez-lui qu'elle est inanimée, que les hommes ne peuvent faire mieux et que sa supériorité à lui, vient de ce qu'il est l'oeuvre de Dieu. C'est Lui qui lui a donné son père et sa mère et a fait toutes les belles choses qu'il voit. Son petit coeur sera attiré vers ce Dieu plein d'amour et de puissance, et il trouvera naturel d'entendre sa mère s'adresser à Lui. Mais que votre prière soit faite de façon à ce qu'il puisse la suivre et s'y intéresser, et gardez-vous bien de sourire lorsque plus tard, le cher petit commencera lui-même à bégayer une prière peut-être êtrange de réalisme et de naïveté drôlatique. Réjouissez-vous au contraire de ce que l'enfant voit en Dieu un Père dont il sent la présence et qu'Il associe à tous les événements de sa petite vie. C'est une garantie quant au maintien de cette habitude dans l'avenir. Et n'oubliez pas, dans l'examen de conscience qui se fera à l'occasion de la prière du soir, d'encourager beaucoup plus que de blâmer. J'insiste pour que ce moment d'entretien et de prière en commun soit continué aussi longtemps que possible à mesure que l'enfant grandit; je me suis bien trouvée pour ma part, d'y apporter une petite règle d'ordre en établissant de prier moi-même un soir et de demander à l'enfant de le faire le soir suivant. Si je reviens encore sur cette prière en commun, c'est que ce tête-à-tête du soir est un des moyens principaux d'entretenir l'intimité entre la mère et l'enfant. Dans leurs tentations et leurs difficultés, le jeune garçon et la jeune fille iront alors tout naturellement à leur mère en laquelle ils auront pris l'habitude de se confier, et pourront être ainsi retenus sur la pente du mal. Et si les parents viennent à manquer, la conscience formée et éclairée dès l'enfance, se chargera d'avertir du danger et sera obéie. Mais, pour que la mère puisse remplir ce rôle d'éducatrice de la conscience, il faut qu'elle soit habituée à écouter la sienne propre. Nous ne pouvons donner que ce que nous possédons nous-mêmes. Laissez-moi donc répéter en terminant ces Causeries, ce que nous avons déjà dit maintes fois! Laissons-nous éduquer par Dieu, si nous voulons savoir éduquer nos enfants. Défions-nous de notre propre sagesse et la sienne ne nous fera jamais défaut.









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