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Enfants rageurs

C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu l'article intitulé: Empire sur soi-même, ("Aux mères", 3e année, n° 1), et particulièrement la page relative aux enfants rageurs; car j'ai eu deux petits garçons sujets à se mettre en rage, parfois pour bien peu de chose. Ainsi que Mme Kellog j'ai remarqué que bon nombre de ces scènes pénibles peuvent être évitées si l'on sait s'y prendre. Mais comme on ne sait ni ne peut toujours les prévenir, il s'agit de connaître le moyen d'y mettre fin.

Dans l'article en question il est dit: "La seule chose à faire est de laisser l'enfant à lui-même en quittant la chambre où il se débat..." Il me semble qu'avant de décider du moyen à employer pour apaiser la colère de l'enfant, il est nécessaire de se rendre compte de ce qui l'a provoquée. C'est peut-être quelque taquinerie d'un camarade, une grande déception, un refus. En ce cas l'enfant a tort de se mettre dans un pareil état, mais jusqu'à un certain point, il est excusable. Il faut donc commencer par lui témoigner de la sympathie, non pas en prenant son parti contre les gens ou les circonstances qui l'ont irrité, mais en lui faisant entrevoir, si possible, une compensation à son chagrin ou en détournant subitement son attention sur quelque sujet plaisant, agréable ou extraordinaire pour lui. Si l'accès a été provoqué par le ton brusque avec lequel un ordre ou un refus ont été donnés à l'enfant, il est probable que le seul fait d'entendre une autre personne s'adresser à lui avec douceur et bonté suffira pour qu'il reprenne empire sur lui-même. C'est ainsi qu'en insistant avec sympathie pour qu'il raconte le motif de son chagrin, on arrête parfois un flot de larmes ou une explosion de sanglots.

Mais les "rages" les plus violentes sont certainement celles qui commencent par l'insoumission ou la révolte. Ici il est de toute importance de savoir quel est le résultat que l'on veut obtenir. Avant tout l'enfant doit obéir; mais comme il est très probable qu'il n'obéira pas en rageant, il faut le calmer. Il ne s'agira pas cette fois de lui témoigner de la sympathie : on ne sympathise pas avec un enfant révolté; ni de le distraire, il ne doit pas oublier l'ordre, mais l'exécuter. On peut, selon le moyen indiqué, le laisser seul un certain temps, après quoi il faudra exiger la soumission ; mais on peut aussi, et cela réussit très bien avec de jeunes enfants, mettre au lit ce petit rageur, ce qui le punit pour son insubordination et donne en même temps à son corps le repos dont il a grand besoin dans l'état de surexcitation où il se trouve. Fatigué, par la lutte, il s'endormira généralement au bout d'un moment de pleurs désespérés. A son réveil, il y a neuf chances sur dix qu'il exécutera l'ordre donné précédemment, si vous avez eu soin de le lui rappeler avec douceur et sans mentionner sa résistance passée. Une fois l'obéissance obtenue ne craignez pas, au contraire, de lui remettre en mémoire son obstination et sa punition et de lui montrer combien l'obéissance immédiate eût été plus simple et eût réjoui votre coeur.

Les enfants rageurs étant habituellement très nerveux, il est nécessaire de leur accorder des temps de sommeil prolongé, de ne pas les réveiller brusquement et de ne pas leur commander quelque chose de désagréable dès l'instant de leur réveil.









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