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Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
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Les Promesses

lnstruis le jeune enfant à l'entrée de sa voie, et quand il sera devenu vieux, il ne s'en écartera point.
(Prov. 22, 6.)

Dans l'Ecriture, le commandement et la promesse marchent toujours ensemble, et c'est souvent de la foi à la promesse que dépend notre obéissance au commandement: ici, nous avons l'assurance que si nous instruisons fidèlement notre enfant dans la voie où nous voulons le voir marcher, quand l'enfant sera devenu vieux, il continuera à la suivre. N'agissons-nous pas trop souvent comme s'il était écrit: Quand il sera devenu vieux, il commencera d'y marcher? Dieu nous déclare cependant que la bénédiction accompagnera notre enseignement; que si notre enfant est introduit et dirigé dans le bon chemin dès sa jeunesse, il y marchera jusqu'à la fin guidé par le Saint-Esprit.

La promesse de Dieu nous est une garantie que nous pouvons croire à la conversion de nos enfants dès maintenant, dans les jours de leur jeunesse; de notre foi en cette promesse découlera tout notre enseignement. L'espérance du succès stimulera nos efforts. En effet ce n'est pas sur un peut-être qu'une tâche est joyeusement remplie, mais nous savons que les promesses de Dieu ne sont pas oui et non, mais qu'elles sont oui et Amen en Jésus-Christ.

L'alliance conclue avec Abraham comprenait aussi ses enfants: «Je serai un Dieu pour toi et pour ta postérité après toi.» (Genèse 17, 7). Nous savons qu'il s'agissait ici de bénédictions temporelles; mais elles sont le type de quelque chose de meilleur; or les bénédictions spirituelles ne se transmettant pas par héritage, Dieu a fait cette autre
promesse: «L'Eternel ton Dieu circoncira ton coeur et le coeur de tes enfants, pour aimer l'Eternel ton Dieu de tout ton coeur et de toute ton âme afin que tu puisses vivre». (Deut. 30, 6). Que pouvons-nous désirer de plus, et pourquoi nous attendrions-nous à moins? Quant à la nouvelle alliance, lorsque le Seigneur fut ressuscité et monté au ciel, voici ce que les apôtres enseignèrent: «La promesse est pour vous et pour vos enfants». (Actes 2, 39). La promesse, c'est-à-dire le don du Saint-Esprit qui venait d'être envoyé le jour de la Pentecôte; Pierre s'adressant aux parents leur annonçait que ce don était aussi pour leurs enfants. Il est vrai que celui-là seul qui est né de nouveau peut entrer dans le royaume de Dieu; cependant ce n'est pas chose indifférente pour un enfant d'être né et élevé dans une famille chrétienne où Jésus est aimé et servi, ou d'appartenir à des parents mondains ou impies. La promesse demeure: «Sa miséricorde est d'âge en âge sur ceux qui le craignent et sa justice sur les enfants de leurs enfants» (Ps. 103, 17).

Les familles des anciens Puritains ont fourni plus d'une preuve à l'appui de cette déclaration. Les descendants de ces héros de la foi, exilés de leur pays par motif de conscience, ont continué pendant plusieurs générations à observer leurs traditions chrétiennes, et un grand nombre d'entre eux ont été des hommes éminemment doués et consacrés au service de Christ.

N'est-il pas dit: «Crois au Seigneur Jésus-Christ et tu seras sauvé, toi et ta famille»? (Act. 16, 31). Si, comme croyants, nous acceptons la première partie de cette promesse, pourquoi rejetons-nous la seconde?

Nous savons tous que nos enfants participent à notre condition terrestre. Si nous sommes riches et honorés, ils le sont aussi; si au contraire, la pauvreté ou le mépris, peut-être le vice ou le déshonneur sont notre partage, nos pauvres enfants ont le même sort. La piété, il est vrai, ne se transmet pas par filiation ou par héritage, mais nous avons tout lieu de croire que si les enfants des chrétiens sont consacrés à Dieu dès leur naissance et élevés ensuite avec amour et prière dans les voies de la piété, Dieu les adoptera comme ses enfants, et qu'ils grandiront pour l'honorer et le servir.

(A suivre).









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