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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURL'Enfance de Jésus (Suite) III La vie orientale - surtout aux temps de Jésus - n'avait pas les exigences de la nôtre, les artisans avaient de nombreux loisirs, ils les occupaient à des rêveries profondes. Il n'est pas rare de nos jours de voir des Arabes, au seuil de leurs gourbis, demeurer de longues heures dans une immobilité étonnante; parfois leurs lèvres remuent: ils pensent au Coran et en récitent des versets. Nous sommes loin de cet abus. Nos jeunes gens méditent peu, or il n'est pas d'éducation parfaite sans la réflexion. Réfléchir c'est garder ce qu'on a observé et non le regarder seulement. Toutes nos impressions se groupent dans la mémoire, se combinent avec les principes moraux que nous avons reçus, et deviennent des exemples. Jésus aima la rêverie et la méditation et vous savez ce qu'il en est resté pour nous. En dehors des Révélations divines souvenez-vous des paraboles: du lys de Nazareth (anémone coronaria), des oiseaux joyeux, de la poule et des poussins, des moissons fécondes vues en Esdraelon, des vignes et des figuiers confondant leurs branches sur la maison de Jésus comme sur les autres, des troupeaux si exactement suivis, des bergers se couchant au travers de l'ouverture du bercail et, en devenant la propre porte, des torrents qui naissent de l'orage et se font dévastateurs. La réflexion a transformé ces simples faits en leçons universelles de religion et de morale. Même les scènes d'intérieur les plus ordinaires sont ennoblies par la méditation. Ne croyons-nous pas voir, en un rêve, Marie raccommodant les vêtements de Joseph et de Jésus, dans la parabole de l'étoffe neuve et de l'habit usagé? Ou encore Marie prenant trois mesures de farine pour préparer un gâteau de fête? Jusqu'aux jeux des enfants de son âge jouant sur l'agora de Nazareth ont inspiré Jésus. On ne devrait donc jamais négliger ce côté de l'éducation; les leçons des choses servent à la conduite de la vie et enrichissent l'expérience quotidienne. IV Le but de l'éducation est de fournir à l'enfant des armes contre le mal. L'éducation chrétienne est seule capable de poursuivre ce but et de l'atteindre. L'enfant qui l'aura reçue surmontera le mal par le bien. Il ne se contentera pas de connaître le mal, il recherchera aussitôt la vertu dont ce mal est le contraire afin de la faire triompher. L'éducation chrétienne qui montre seule toute l'horreur du mal est aussi une source d'énergie pour le bien, et c'est là ce qui fait sa force. Ce fut la préoccupation constante de Notre Seigneur Jésus-Christ de nous le faire entendre. Etant absolument sans péché il le pouvait mieux que Moïse et plus excellemment que les prophètes. Tous ses discours, toutes ses paraboles en fournissent des exemples frappants. Voit-il les gens, paysans ou marchands, rendre un culte à Mammon? Il les condamne et dit: «Que servirait-il à un homme de gagner le monde entier s'il perdait son âme». Aperçoit-il des hommes, hypocritement scandalisés d'un adultère, il leur reproche leur conduite: «Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre», mais il impose aussitôt la pureté à la femme coupable: «Va et ne pèche plus.» Les larrons ont-ils commis un larcin important? Leur faute est condamnée mais les regards de ceux qui furent leurs victimes sont élevés vers le ciel: «Amassez-vous des trésors, là, où les voleurs ne percent ni ne dérobent». Des brigands accomplissent-ils leurs desseins sanglants sur la route de Jéricho? Il s'en dégage une admirable leçon d'humanité. Pour atteindre cette perfection morale faite d'amour, de psychologie profonde, de confiance et de volonté, il faut donc la Bible. C'est la base d'or pur, inébranlable, ce fut celle de Jésus. Il faut ensuite orienter la vie vers un but utile, c'est-à-dire diriger toute pensée et toute action en vue du règne de Dieu, des affaires du Père Céleste comme le disait Jésus à douze ans. Enfin méditer sur le mal et sur le bien afin de ne point laisser le mal dominer, mais de surmonter le mal par le bien. Au moment même où Jésus commençait son ministère, il avait tellement atteint ce sommet, que le Prince des ténèbres l'appelle lui-même le Fils de Dieu! |
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