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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLa mère chrétienne L'Evangile nous a montré le type des mères chrétiennes dans ces humbles femmes qui, un jour, vinrent présenter leurs enfants à Jésus-Christ, afin qu'il les bénît. «Laissez-les venir à moi », a-t-il dit. Cette parole est votre trésor, ô, mères chrétiennes; elle renferme toutes vos consolations et tous vos devoirs. Ce mouvement de foi et d'amour, qui vous fait présenter au Sauveur vos enfants bien-aimés, ce mouvement d'une piété sincère, renouvelé tous les jours, constitue au fond toute l'éducation chrétienne; car celle-ci n'a pas de but plus élevé. Un enfant qui a été vraiment déposé dans les bras de Jésus a atteint le grand but de sa vie; on ne peut rien désirer ni demander de plus excellent pour lui. Souvent le petit enfant, souverainement attiré par le Maître, demeure pour l'éternité dans ses bras, et alors il faut le bénir en pleurant; car il échappe à toutes nos souillures, à toutes nos tristesses. D'autres fois, il semble qu'il ait voulu quitter pour toujours l'asile sacré. L'enfant a grandi, il s'est lancé dans le tourbillon du monde; la foi des premières années s'est éclipsée. Mère chrétienne, ne perds pas courage; il te sera fait selon ta foi, et si ton fils t'afflige encore davantage, s'il se plonge dans la corruption du siècle, cherchant dans l'incrédulité une excuse à ses péchés, crois encore et souviens-toi de cette chrétienne vraiment sainte, de cette Monique, la mère d'Augustin, dont le nom ne pourra jamais être passé sous silence dans un pareil sujet. Rappelle-toi pendant combien d'années elle attendit, le coeur brisé, mais confiant, tandis que son fils allait de ville en ville, sacrifiant à la vaine gloire et à la volupté, et méprisant l'Evangile de grâce. Rappelle-toi ce jour où, tandis qu'il la quittait pour se plonger dans les débordements de Rome, elle tomba sur le rivage d'Afrique dans une agonie de douleur et presque morte de tristesse. Mais, ainsi qu'on le lui avait dit, il était impossible que le fils de tant de larmes et de tant de prières pérît; et le jour vint où il confessa, d'un coeur pénitent, ce Jésus qu'il devait servir comme Paul. Elle put s'endormir dans ce ravissement de joie chrétienne dont saint Augustin, dans une page merveilleuse, nous a conservé le souvenir: «Car voici celui qui était perdu avait été retrouvé. Elle m'avait enfanté dans son coeur, disait ce fils tant aimé, pour que je naquisse à la lumière éternelle.» Ah! ne désespérons jamais de l'amour de Dieu quand nous l'avons invoqué avec larmes pour une âme égarée, et n'oublions pas que le ciel et la terre passeront avant que notre Dieu ait manqué à une seule de ses promesses. Nous avons parlé à des croyants. N'aurions-nous aucun conseil à donner à ceux qui ne le sont pas pour l'éducation de leurs enfants? Nous n'en aurons qu'un seul: c'est de devenir chrétiens. Nous ne comprenons pas l'éducation sur d'autres bases que celles de l'Evangile. Cela est si vrai que la plupart des hommes qui n'en veulent pas pour eux-mêmes, n'osent pas en priver leurs enfants. Ils n'ont pas le courage de leur communiquer leurs négations arides et désolantes. Ils sentent que leur incrédulité n'est pas faite pour une âme encore naïve, et ils ont peur de leur doctrine quand ils la jugent à ce point de vue. Qu'ils essayent donc de parler à l'enfant de ce Dieu qui n'est pas un Père, qui est partout dans l'univers, ou bien qui demeure oisif dans le ciel; l'enfant ne comprendra rien à de telles notions. Le père de l'enfant prodigue, voilà le Dieu qui le touche. Il faut se méfier des croyances que l'enfant ne peut comprendre. Si elles ne sont pas en harmonie avec l'âme encore vierge et non faussée par l'esprit de système, c'est une preuve qu'elles reposent sur l'erreur et non sur la vérité. |
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