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Notre ministère

«Considère le ministère que tu as reçu du Seigneur afin de le bien remplir.» (COL. 4, 17.)

Mère, y a-t-il un autre ministère que le vôtre qui ait été plus directement donné de Dieu? Recevez-le donc directement de sa main! Cette pensée vous aidera à mieux sentir votre responsabilité. Elever vos enfants, c'est votre tâche; si vous ne l'accomplissez pas, nul ne le fera. Vous pourrez trouver des maîtres pour les instruire; mais non pas pour les élever.

Des âmes immortelles sont confiées à vos soins; supposez que vous restiez indifférente à leur salut, que vous vous laissiez absorber par les soucis terrestres ou envahir par l'attrait du plaisir, cachant ainsi votre talent sous les voiles de l'égoïsme et de l'insouciance: votre ministère n'aura pas été rempli. Supposez encore que vous laissiez grandir vos enfants pour l'amour et l'admiration du monde! S'ils sont sans Christ et sans espérance, votre ministère n'aura pas été rempli. «Ne vous abusez point, on ne se joue point de Dieu; car ce que l'homme a semé, c'est ce qu'il moissonnera aussi» (Gal. 6, 7). Ces paroles sont sérieuses pour tous; mais elles acquièrent un degré de solennité terrible, quand il s'agit de la mère et de son oeuvre, car elle dépose dans le coeur des enfants une semence dont l'influence se fera sentir jusqu'aux générations futures.

Chère mère qui lisez ces lignes, quelle semence répandez-vous? Si vous laissez grandir vos enfants sans les assujettir à aucune contrainte, sans les reprendre de leurs fautes; s'ils gouvernent quand ils devraient obéir, si vous montrez de l'indulgence quand il faudrait corriger, si vous laissez passer les occasions précieuses de progrès dans le bien et dans la piété; si vous négligez de déposer le bon grain de la Parole pendant les heures dorées de la jeunesse, l'ennemi ne tardera pas à semer de l'ivraie et vous préparerez pour vous-même, aussi bien que pour vos enfants, une moisson de souffrances.

Il est de la plus haute importance que nous profitions du moment présent et que nous travaillions pendant qu'il est dit: Aujourd'hui.

«J'ai passé près du champ d'un paresseux, dit Salomon, et voici: les épines y croissaient partout, les ronces en couvraient la face, et le mur de pierres était écroulé.» Comment cela? Le paresseux n'avait pas semé des ronces et des épines, il n'avait pas donné le coup de pioche pour abattre son mur! Non, il avait tout laissé à l'abandon. Salomon ajoute: «J'ai regardé attentivement et j'ai tiré instruction de ce que j'ai vu.» Prov. 24, 30-32. Puissions-nous faire de même.

Parents, ne négligez pour vos enfants aucun soin du corps, ni de l'esprit, mais, par-dessus tout, songez à leur âme immortelle, puissiez-vous ne jamais entendre ces paroles navrantes qui ont souvent été prononcées par des lèvres mourantes: «Mon père, vous ne m'avez pas enseigné comment il fallait mourir, ma mère vous ne m'avez jamais montré le chemin du ciel et vous ne m'y avez pas conduit. Vous ne m'avez jamais parlé de l'amour de Jésus quand mon coeur était jeune et sensible et maintenant il est trop tard!

Quelqu'un a dit: «Le maître confie deux choses à son serviteur: l'enfant et ses vêtements: et lorsqu'il revient, le serviteur lui dit: voici les habits de ton fils, ils sont propres et en ordre, mais l'enfant est perdu! » Telle est la folie de ceux qui s'occupent avec soin de tout ce qui concerne le bien-être matériel de leurs enfants, mais qui laissent périr leur âme.

Prenons garde à l'inconséquence. Que nos actions soient conformes à notre enseignement. Plus d'une mère qui désire le salut de ses enfants n'en fait cependant pas l'objet principal de ses efforts et de ses prières. Jésus a dit: «Cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus» (Matth. 6, 33). Si donc nous cherchons d'abord le succès et l'avancement de nos enfants dans le monde, avec l'espérance que, plus tard, ils se décideront pour Christ, comment pouvons-nous nous étonner si Dieu retient sa bénédiction? Si nous leur permettons de se joindre aux plaisirs et aux frivolités du monde, qu'y a-t-il d'étrange à ce que leurs jeunes coeurs impressionnables en soient absorbés et les préfèrent aux joies saintes et véritables qu'ils n'ont jamais goûtées? «Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon!»

Gardons-nous aussi et surtout de l'incrédulité. Il est dit de celui qui hésite: «Qu'un tel homme ne s'attende pas à recevoir quelque chose du Seigneur» (Jacq. 1,7). «Dites aux mères de se confier en Dieu!» Tel était le dernier message d'une mère chrétienne qui avait éprouvé la fidélité de Dieu dans la conversion de tous ses enfants. Toutes choses sont possibles à celui qui croit, mais il est dit que Jésus ne fit à Nazareth que peu de miracles à cause de l'incrédulité de ses habitants.









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