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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURChrist dans la famille Nous n'avons pas l'intention d'insister longuement sur la position sociale de la famille que nous voulons décrire, c'est une chose accessoire et non essentielle. Qu'elle habite un palais ou une chaumière, un presbytère ou une modeste demeure, que les personnes dont elle se compose exercent un humble métier ou une profession importante, qu'elles aient peu ou beaucoup d'influence dans le monde, que ce foyer, en un mot, soit ce que vous voudrez, - qu'il soit placé sur un degré quelconque de l'échelle sociale cela nous est égal. - Ce qui importe c'est que l'esprit qui y règne, soit tout pénétré de la présence de Dieu en Christ. Nous aurons alors sous les yeux un chef d'oeuvre de l'Evangile mis en pratique: un foyer sanctifié dont l'atmosphère est purifiée par les souffles célestes. De ce foyer rayonneront l'amour, la lumière et la justice, et cette justice se répandra en fruits bénis partout où, dans le monde, se disperseront les membres de cette famille. - Ils emporteront avec eux, jusque dans les plus lointains pays, le souvenir de la maison paternelle et de ce qu'ils y ont appris; s'ils confessent Christ - insuffisamment encore, peut-être -, s'ils lisent leur Bible, s'ils mènent une vie pure et honnête, ils le devront à ce souvenir-là. Il n'est pas rare, en entrant dans une maison pieuse, d'y voir inscrite quelque devise de ce genre: Christ est le Maître de cette Maison. Ou bien: Christ, l'hôte invisible, présent là chacun de nos repas. Ou bien, encore: Christ, le témoin silencieux de toutes nos conversations. Ces mots représentent un fait positif, important et pratique, et la sanctification de ce foyer progressera chaque jour en raison directe de l'obéissance stricte et constante à cette maxime. Les symptômes en seront visibles dès le premier contact avec la vie quotidienne de cette famille. Le premier symptôme sera très certainement le Culte de famille fait avec régularité et avec respect; simple, peut-être, mais plein d'esprit de vérité. Il sera aimé de tous parce qu'il sera le lien sacré entre tous, parents, enfants, amis et serviteurs. Par lui, le jour qui commence et la nuit qui s'approche seront consacrés à Dieu. Je sais bien que ce n'est pas toujours chose facile et qu'il ne peut, dans certains cas être maintenu que par une ferme volonté. Je sais aussi que cette coutume est bien démodée, hélas! mais elle peut être remise en honneur sans fanatisme, car au foyer qui nous occupe, la sanctification passe avant la mode. Ignorée des gens du dehors, elle sera d'autant plus révérée par les membres de la famille dont elle sera le lien intime. Il existe, hélas! des familles pieuses où, soit indifférence, soit indolence, les enfants, devenus grands, ne se joignent que rarement ou pas du tout au culte de famille, causant ainsi à leurs parents un chagrin profond et quotidien et se préparant à eux- mêmes, pour l'avenir, de sérieux remords. Un second symptôme est la sanctification du jour du repos. Dans cette famille le dimanche est observé avec le même respect que le culte quotidien. Ce n'est point, assurément, à la manière des Pharisiens qu'ils mettent à part ce jour-là, mais avec la certitude qu'il est la propriété particulière du Fils de l'Homme et ils le consacreront plus spécialement à des lectures, des conversations, des pensées sérieuses. Dimanche après dimanche, tous ensemble et non point isolément, les membres de cette famille rechercheront la bénédiction que Dieu nous a promise dans la fréquentation du culte public et de la Sainte-Cène. Leur Maître, aussi, tiendra sa promesse; Il sera au milieu d'eux et ils emporteront ensuite en eux le sentiment de Sa sainte présence. Enfin, au foyer sanctifié on prêtera une oreille docile aux ordres de Dieu concernant les besoins de l'humanité. Pour obéir à ces ordres il faudra pourvoir avec amour, zèle, largesse et désintéressement aux oeuvres qui se feront pour Christ, dans la paroisse, dans la contrée et jusque dans l'immense monde païen. Une vie simplifiée dont la distinction morale et la culture intellectuelle ne sont pas exclues, deviendra, à ce foyer, la règle qui permettra de donner plus libéralement. Et, sachez-le bien, cette famille ne perdra pas en donnant ainsi, car la bénédiction qui descendra sur elle se transformera en paix et en joies intimes. Ne croyez pas, cependant que la sanctification de cette famille ne se traduira que par des actes d'ordre purement religieux. La vie chrétienne comprend toute la vie du chrétien qui appartient tout entier à Son Rédempteur. Chaque minute de sa journée, chacun de ses actes, chacune de ses habitudes, chaque parole et chaque pensée - ne l'oublions jamais et bénissons-en Dieu - tout ce qui, en un mot, remplit la vie quotidienne est soumis à l'obéissance à Christ. Il veut que l'esprit, le coeur et la volonté parviennent à leur plein épanouissement grâce aux multiples occasions qui se présentent à nous, de l'aube au couchant de la vie, pour utiliser notre énergie, notre patience, notre travail et témoigner notre sympathie par notre sourire ou par nos larmes. L'autorité de Christ doit s'exercer dans la famille par l'intermédiaire des parents, car de leur vie personnelle et de leur influence dépend toute la vie de famille. Qu'ils gardent toujours présentes à leur esprit les saintes promesses qu'ils ont échangées. Il leur sera impossible alors de traiter légèrement la sainteté de ces liens, comme les romans du jour et les pièces de théâtre n'en donnent que trop l'exemple. Ils ne penseront pas non plus à recourir, avec l'extraordinaire facilité que nous constatons chaque jour, aux ressources du divorce qui fait tant de ravages dans la société actuelle. La présence de Christ se fera sentir par la loyauté absolue, impeccable, constante entre les époux, comme aussi dans leurs rapports avec leurs enfants. Qu'ils soient leurs amis et qu'ils les guident avec patience et avec droiture. Qu'aucune parole offensante ne sorte de leur bouche; je ne puis assez insister sur ce fait, car il y a trop de familles pieuses où on l'oublie. J'en ai connu plus d'une où les bonnes oeuvres étaient pratiquées avec zèle mais où - à table, par exemple - les parents se laissaient aller, devant leurs enfants, à des critiques personnelles qui autorisaient ceux-ci à se livrer à leur tour, sans contrainte, à des commentaires malveillants. Dans une famille vraiment sanctifiée nous n'entendrons jamais les parents prononcer à l'égard d'un absent, un seul mot qui manque de charité, une critique inutile, si vraie qu'elle puisse être, une expression sarcastique. Nous ne les verrons pas non plus rechercher le plaisir vulgaire que procurent les bavardages et les cancans. Les parents ne doivent pas oublier que Christ règne sur les intelligences tout autant que sur les coeurs. Qu'avec sagesse, sympathie et largeur d'idées, ils suivent l'éveil de l'intelligence de leurs enfants. Que, dès le début de la vie, ils s'efforcent de leur inculquer la droiture. Qu'ils veillent à ce que, de bonne heure, les livres qu'ils mettront entre les mains des enfants n'appartiennent pas à cette littérature superficielle et frivole trop en faveur aujourd'hui. Que, pour contribuer au développement de leur intelligence, ils leur donnent des livres bienfaisants et que, de bonne heure aussi, ils les familiarisent avec la Bible qui, outre la révélation qu'elle renferme est le plus grand chef-d'oeuvre littéraire. Il faut s'efforcer de garder pures de toute mauvaise semence des intelligences qui appartiennent à Dieu. L'influence des parents doit se faire sentir non seulement sur les enfants mais sur les domestiques et sur tous ceux qui font partie du foyer. L'époque dans laquelle nous vivons, et les conditions mêmes de notre vie sont les plus formidables adversaires du foyer. D'une part, la fièvre, la hâte avec laquelle nous vivons, les efforts de la concurrence, la diversité extrême des moyens de locomotion sont de puissants maîtres. D'autre part, le collectivisme avancé voit, dans la famille et le foyer, l'ennemi qu'il faut détruire et il ne tend à rien moins qu'a supprimer le mariage chrétien et, par conséquent aussi, la famille chrétienne. Qu'opposerons-nous à ces forces-là? Comment veillerons nous? Comment défendrons-nous la cause sacrée du foyer menacé? A cette question je réponds hardiment et en toute confiance: Par la sanctification du foyer! et n'oublions jamais - car c'est vital - que nous devons donner nous-mêmes l'exemple. Que tous les parents chrétiens, et surtout les jeunes parents qui ont encore l'avenir devant eux, mettent en pratique chez eux cet idéal d'amour et d'espérance. Christ sera ainsi le plus sûr antidote contre la décadence de notre temps. Son oeuvre se manifestera dans l'Eglise et dans notre cher pays par la multiplicité des foyers sanctifiés. |
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