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Qui nous donnera des mères?

Napoléon 1er disait souvent que l'avenir d'un enfant dépendait de sa mère. Dans une conversation avec Mme Campan, constatant les imperfections du système d'éducation employé alors: «Que faudrait-il faire, dit-il, pour améliorer et mieux élever notre jeunesse?» - «Des mères», répondit Mme Campan. Cette parole frappa l'empereur: «Voilà, dit-il, tout un système d'éducation en une parole. Il faut donc élever des mères qui sauront comment on doit élever des enfants. Celle qui balance le berceau gouverne le monde, c'est elle qui dirige et forme l'esprit de ceux qui auront de l'influence sur la génération future. Chaque regard, chaque son de voix, chaque action de la mère s'imprime dans le coeur et la mémoire de son enfant dans ses premières années, et sera reproduit dans sa vie d'homme fait.

Comme les lettres tracées dans l'écorce d'un arbre croissent et grandissent avec lui, il en est de même du caractère de la mère chez l'enfant bien né. Une mère qui laisse le soin de ses enfants aux servantes est une insensée. Les anciens Grecs disaient: Donnez votre enfant à élever à une esclave, et au lieu d'un esclave vous en aurez deux». Si pour une cause ou l'autre, des enfants sont privés des soins, de l'instruction ou de l'influence de leur mère, ils font une perte incalculable.

Mme Wesley, mère de John Wesley, s'était fait un devoir d'avoir une conversation chaque soir avec chacun de ses enfants. Elle écoutait leurs confessions enfantines et leur donnait des conseils dans leurs petites difficultés. Elle était leur institutrice patiente et leur compagne. Quand on lui disait: «Pourquoi dites-vous vingt fois la même chose à cet enfant?» - «Parce que, répondait-elle, si je ne l'avais fait que dix-neuf fois, j'aurais peut-être perdu ma peine». Cette mère tenait une grande place dans le coeur de ses fils; elle dut même reprendre fortement John, très jeune encore, parce qu'il désirait mourir avant elle. On peut supposer en quelque mesure que c'est grâce à l'influence de Mme Wesley que ses fils John et Charles devinrent les fondateurs du méthodisme.

Les mères ne doivent pas se faire des illusions et croire que lorsqu'elles ont été très indulgentes, leurs enfants en ressentent un sincère amour filial. En réalité, ils cherchent ce qui leur plaît à eux-mêmes et deviennent des égoïstes. Nous croyons que l'amour de Dieu est le suprême amour. Mais avons-nous réfléchi que dans cet amour étonnant de Dieu pour ses enfants il n'y a pas seulement une tendresse infinie et de la pitié; sa sévérité ne recule pas devant la nécessité de nous affliger, afin de nous retirer du pêché. C'est l'idéal de l'amour auquel nous devons nous efforcer d'élever nos pauvres, faibles et égoïstes affections. C'est le véritable amour qui s'attache à l'âme de l'enfant, qui se repent avec lui et qui pleure sur ses fautes, et qui, autant qu'il est possible, lui accorde les plaisirs innocents de son âge, mais qui n'abandonne pas un instant la pensée de son bonheur éternel.

Les instructions d'une bonne mère peuvent paraître sans fruits, mais plus tard elles parlent au coeur de l'enfant. «Quand j'étais un petit enfant, disait un vieillard, ma mère avait l'habitude de me faire agenouiller à côté d'elle et posait sa main sur ma tête pendant qu'elle priait. Je la perdis avant de connaître son mérite, et je fus trop livré à moi-même comme beaucoup d'autres, le mal m'entraînait souvent; alors je sentais comme posée sur ma tête une main douce qui me retenait. Lorsque, voyageant dans des pays éloignés, j'étais tenté de céder au mal, il me semblait entendre quelquefois, comme dans mon enfance, une voix à laquelle je devais obéir: «0 mon fils, ne fais pas ce mal, ne pèche pas contre Dieu.»

Si une mère n'a jamais eu mal à la tête en reprenant son jeune enfant, elle souffrira du coeur quand il sera grand.

L'enfant doit savoir que le oui de sa mère est un oui, et que le non est un non, autrement l'autorité n'existe plus. Les mères trop tendres rendent souvent leurs enfants égoïstes. En les voyant toujours prêtes à sacrifier leur temps, leur argent et leur forces pour eux, ils s'imaginent que tout leur est dû. Si la mère porte un vêtement usé et le fils un neuf, si elle travaille et que lui s'amuse, elle fait de lui un être vaniteux, égoïste et paresseux. La mère sage prendra sa position de directrice de la maison, elle aura la dignité nécessaire, pour être le centre de l'intérieur, elle ne sera jamais servante de ses enfants. Même dans les simples questions de vêtements et d'ameublement, elle doit être mieux partagée que les autres. La couronne doit être sur sa tête et non sur celle des siens. Ils doivent la voir au-dessus de tous et non au-dessous d'eux.

«Une bonne mère, dit George Herbert, vaut cent maîtres dans la famille; elle est un aimant pour tous les coeurs, une étoile polaire pour tous les yeux».









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