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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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La politesse chez soi

Savez-vous me disait un jour une amie, une personne de bon sens et de tact - savez-vous ce qui rend nos jeunes gens grossiers, savez-vous ce qui les maintient rustres? Ce sont les gâteries des mères et des soeurs ! Regardez un peu cette famille établie au salon: le fils aîné se présente; incontinent , mère et soeurs de se précipiter sur les sièges pour en offrir un au nouveau venu. Monsieur le pacha daigne accepter un fauteuil; il s'y campe, il s'y carre, il s'y étale sans proférer un merci, sans s'inquiéter de savoir si sa mère et ses soeurs ont des chaises, tout au moins quelque pliant ! Les mains enfoncées dans les poches, le chapeau cloué sur la tête, un cigare à poste fixe entre les dents, telle est la tenue de ce gentilhomme ; voix rude, ton bourru, geste lourd, ajoutez cela, vous aurez tout.

D'où viennent ces brutalités? du mépris de la femme, ne cherchez pas ailleurs.

Ce mépris, mettons dédain, si vous voulez, nos mères, nos femmes, nos soeurs l'acceptent sans réagir; là est le mal. Oui, mères, c'est votre faute : vous n'êtes plus la femme des Proverbes, vous n'êtes plus cette épouse digne et calme, soumise à son mari, maîtresse de ses enfants, reine chez elle, cette souveraine gracieuse et ferme que propose l'Ecriture à notre respect. Vous vous faites l'humble servante de vos fils, vous obéissez à leurs caprices, vous subissez leur sans-gène, vous n'avez qu'une idée, accomplir, de leur naissance à leur majorité, la volonté de vos garçons.

Si nous ajoutons que le père, de son côté, contribue à l'abaissement de sa compagne en la rudoyant sans cesse devant ses fils, nous n'aurons fait que mettre une dernière touche, juste et vraie, au tableau.

Et le temps passe, et le jour arrive où, à leur tour, les fils brutaliseront mère, femme et soeurs !

Comprenez-moi bien, je ne m'adresse pas seulement ici à ce qu'on est convenu d'appeler les classes moyennes de la société. Je m'adresse aux pères et aux mères de toutes les sociétés et de toutes les classes.

Ne m'accusez ni d'affectation, ni de minutie; ne pensez pas que je veuille vous ramener aux baise-mains et aux courbettes des siècles passés ! Non, je ne veux point cela. Mais savez-vous ce que je voudrais? Les prévenances du coeur, ni plus ni moins.

Je voudrais voir les fils, lorsqu'ils reviennent de l'école, lorsqu'ils rentrent des champs et qu'ils aperçoivent leur mère ou leurs soeurs, chargées d'arrosoirs, courbées sur un carré de légumes dont elles arrachent la mauvaise herbe, je voudrais voir les fils accourir, enlever l'arrosoir des mains de la mère fatiguée, vite achever la besogne des soeurs, lutter entre eux d'obligeance, de bonne grâce et d'empressement.

Ne mettons pas la politesse en code, nos jeunes gens n'en ont pas besoin, chacun d'eux le porte avec soi ; ce code, écrit par la main de Dieu, c'est le coeur.

Mères, avant que ce coeur soit figé, bronzé, avant que votre fils soit un égoïste fieffé, prenez soin de ce coeur, prenez soin de ce fils! A vous de transformer, à vous d'éduquer !

La tâche est longue, elle est fatigante, elle est de toute la vie et de chaque instant. Qu'importe, si vous travaillez avec Dieu pour l'avenir de votre fils, pour le bonheur de sa femme, pour l'éternel bien de ses enfants, pour la joie et pour la paix de vos vieux jours !









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