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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Les fruits de l'Esprit (Suite)

Je me souviens d'une impression d'exquise poésie ressentie au bord d'un petit lac de nos Alpes, lorsqu'un soir des voix s'élevèrent d'une barque remplie de joyeuse jeunesse qui s'en allait ramant et chantant sur les eaux tranquilles. Rien de pareil sur des flots agités!

Dans nos demeures, comme en pleine nature, il faut le calme et l'harmonie pour que des chants de paix sortent de la poitrine des jeunes, à la gloire du Dieu qui les aime et de la vie qu'Il leur donne! Mais ce calme, où le trouver? C'est le soupir des mères. L'Evangile nous le dit, le calme de l'Esprit est indépendant des circonstances extérieures. Ecoutons Paul «J'ai appris à être content de l'état où je me trouve... J'ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être dans la disette. J'ai appris que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu». J'ai appris que «je puis tout par Celui qui me fortifie!» (Phil. 4 11-13 ). Serrons ces mots dans notre coeur.

Qui dit apprendre dit nécessité de temps et d'efforts. Ne nous étonnons pas, ne nous décourageons pas. Le Maître ne se lassera point si nous ne nous lassons pas nous-mêmes. Quand nous méditons ce «j'ai appris» de l'apôtre qui nous réconforte et nous encourage, nous comprenons mieux sa recommandation: «Soyez toujours joyeux» (1 Thes. 5 16).

«Regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l'épreuve de votre foi produit la persévérance». (Jacques 1 2.)

Plus attentives encore nous écoutons la voix du Christ lui-même: «Que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que je sois en eux. Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Père pardonne-leur car ils ne savent ce qu'ils font.»

Amour, don de soi en bloc, en détail, sacrifice, pardon «Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit en vous et que ma joie soit parfaite.» Je vous donne la paix, je vous donne ma paix. Si vous m'aimiez vous vous réjouiriez»; mots de joie, réalité de paix à l'heure où Jésus disait à ses disciples: «Levez-vous, partons d'ici»... pour aller en Gethsémané! C'est bien la démonstration émouvante de ce que la puissance de l'Esprit seule peut accomplir dans l'être qui en est rempli.

Dieu fera, mais il s'agit, oui vraiment de vouloir aussi, de vouloir dans la mesure du possible, triompher des obstacles dont le principal est que «l'homme est ondoyant et divers» suivant le mot de Montaigne; coeur ondoyant parce que trop souvent partagé, parce qu'à côté des difficultés de caractères, il y a le souci des plaisirs, des études, les carrières, des mariages de nos enfants, parce que notre impressionabilité est extrême, la vie haletante, faite de contre temps, d'imprévu que supporte mal notre faiblesse nerveuse croissante, qui fait de nous trop souvent des fatigués et par conséquent des fatiguants. Le recueillement manquant dans nos existences, nous nous élançons à la rencontre de journées surpleines sans avoir, dans la méditation de Dieu et des choses éternelles, ressaisi la juste valeur et le degré d'importance relative des choses et des événements. Ne faisant pas le départ entre ce qui est essentiel et ce qui est secondaire, nous laissons de côté peut-être l'urgent pour courrir à l'inutile et notre paix en est troublée. Oubliant la joie de la femme de Carlisle à l'idée que la miche de pain qu'elle cuisait pour son mari valait bien une oeuvre d'art, nous nous affligeons peut-être du prosaïsme de nos besognes. Nous ne dominons pas les événements et les choses parce que nous ne nous dominons pas nous-même, parce que nous ne nous laissons pas dominer par Dieu. Nous ne les recevons pas, de sa main, ne les voyant qu'à travers lui. «Certes pour comprendre le monde et faire notre métier d'hommes la vision de l'invisible est plus nécéssaire que la vue des choses visibles.»

Appellerons-nous les contre temps, les fatigues, des obstacles invincibles à la paix, à la joie, faisant de notre vie une vie manquée?

«Parce que tous nos programmes de bonheur ou de bienfaisance ont été jetés aux flammes, n'allons pas déclarer que notre vie est manquée. Réussir, c'est accomplir son devoir, c'est obéir à Dieu. Il ne s'agit pas, ici bas, de posséder ce que nous voulions posséder, de savoir ce que nous voulions savoir, de dire ou d'écrire ce que nous voulions exprimer, de faire même ce que nous voulions faire, il s'agit d'être ce que l'Eternel veut que nous soyons. Etre humble dans la défaite, c'est une victoire; être orgueilleux dans la victoire, c'est une défaite. Dieu demande des caractères et non des oeuvres; seul, le développement de l'homme intérieur importe; il s'agit de parvenir à la stature parfaite de Christ.»

«Si pour nous donc, comme pour l'apôtre «vivre, c'est Christ» la vie n'est ni bonne, ni mauvaise, elle est la vie sans épithète, c'est à dire une marche en avant, un noble travail, une attente courageuse, une belle espérance.»(1)

Ce ne sera ni à travers le pessimisme, ni a travers l'optimisme tout court qu'il sera possible de la vivre, mais le coeur rempli d'optimisme chrétien, autre fruit de l'Esprit, source de paix, de bonté, de joie.


(1) «Il vit». W. MONOD.









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