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Le président Mazaryk et la famille

Avant d'être chef d'Etat, le président Mazaryk a été professeur de philosophie.

Le problème de la famille devait nécessairement être au premier rang de ses pensées. «Si c'est la famille, et non l'individu isolé qui constitue la véritable unité sociale, nous devons nous efforcer à faire d'elle une unité purifiée, sanctifiée».

«L'amour doit pouvoir se concentrer sur un objet défini. On ne peut aimer tous les êtres de la même manière; nous nous choisissons des objets pour notre amour. Il lui faut un but déterminé. Et c'est pourquoi il faut, pour réaliser l'amour du prochain, que ce prochain soit réellement proche de nous. Le prochain se trouve être ainsi pour chacun la mère, le père, un frère, une soeur, l'épouse, l'enfant. Or, nous n'avons encore aucune idée de ce que l'on peut effectuer dans le cercle étroit de ceux que nous croyons aimer. - Je vous en prie: «Que chacun de vous rentre en lui-même et s'observe, et qu'il observe ses relations avec les êtres qui lui sont le plus proches, et nous serons effrayés de constater combien nous les connaissons peu et combien en réalité, nous les aimons peu! Tout au moins ne peut-on prétendre aimer ce que l'on connaît aussi peu. Les plus prochains de nos prochains seraient nos enfants.» Il y a longtemps, fut écrit: «Honore ton père et ta mère!» Je crois devoir ajouter: «et aie de l'égard pour l'âme de ton enfant! Pense à la génération qui vient!»

«Le prochain, pour le mari, c'est sa femme; pour l'épouse, c'est son mari. Ce rapport si intime, l'amour véritable doit le sanctifier de la manière la plus effective. Que la femme soit placée sur le même pied que l'homme, complètement; la seule différence à reconnaître entre eux est la différence physique, la femme étant plus faible.»

Mazaryk dénonça comme obstacle au progrès et comme destructeur du véritable amour l'alcoolisme. Après avoir étudié la portée sociale de l'alcoolisme et sa signification psychologique, il arriva à la conclusion que les «arguments qui militent en faveur de l'abstinence ont la valeur d'une preuve sans réplique, démontrant incontestablement que la vie sans alcool garantit une conception de l'existence plus haute, une joie plus pure, une conduite de la vie plus belle». Ayant par ses études et ses observations acquis cette conviction, il devint abstinent: les boissons alcooliques furent exclues de sa table de famille: ses disciples les plus fidèles, dont plusieurs occupent aujourd'hui de hautes fonctions dans leur pays, suivent son exemple.

«La morale et la religion ne sont pas seulement pour les dimanches et les jours fériés; pour les jours de la semaine aussi... Et ce n'est naturellement pas de morale et de religion «in abstracto» que nous avons besoin, mais de morale et de religion dans la vie, et aussi dans l'économie et dans la politique. La morale n'est pas réservée au cabinet de travail, ni la religion à l'Eglise.»

Or, dans le cabinet de travail où le professeur Mazaryk écrivait ces lignes, la vie et l'amour tels qu'il les voulait pénétraient librement; ils lui réclamaient leurs droits. Ses enfants y avaient accès pour leurs jeux; ils devaient cependant y observer une condition: ne pas interrompre brusquement le travail du père. S'ils avaient quelque chose à lui dire, ils n'avaient qu'à attendre silencieusement à côté de sa chaise que son regard les invitât à ouvrir la bouche; ils le trouvaient alors prêt à écouter et à répondre, mettant joyeusement en pratique son précepte: «Aie égard à l'âme de ton enfant!» Et l'un d'eux conserve dans sa mémoire le souvenir d'un de ses jeux préférés dans le cabinet de travail: un énorme volume d'Aristote était descendu d'un rayon de la bibliothèque; mis à plat sur le sol il devenait un amusant moyen de locomotion, tiré par le père accroupi, glissant ainsi sur le plancher au travers de la pièce entre fauteuils et corps de bibliothèque...

Et chaque vendredi, la famille prenait part à la réunion des étudiants venus au domicile de leur maître s'entretenir familièrement avec lui de leurs sujets d'étude et de méditation; c'était le complément pratique à l'enseignement par les cours et les livres: c'était l'initiation, dans l'atmosphère familiale, à la philosophie, aux devoirs civiques, à la réalisation d'une vie meilleure.









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