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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURDes habitudes dès la naissance! oui dès les premiers jours! Le nouveau-né est installé dans sa couchette, bien couvert avec une cruche d'eau chaude enveloppée d'un linge. La fenêtre est ouverte, le bébé est à l'abri des courants d'air et des rayons directs du soleil, il restera là, sans qu'on s'occupe de lui, jusqu'à l'heure du repas, fixée d'avance et toujours régulièrement observée. L'enfant a grandi, il est assis sur une couverture, et a auprès de lui quelques jouets dans un panier: bobines, balle, blocs de bois, etc, il joue sans que personne intervienne, si l'objet qu'il convoite est trop éloigné il ira le chercher lui-même se traînant à son gré. - Maman le surveille tout en vaquant à ses occupations, d'un mot ou d'un sourire elle l'encourage si cela est nécessaire. Lorsque le moment est venu de sortir ou d'aller au lit elle montre comment il faut tout remettre dans le panier. C'est l'heure du repas. La soupe, le légume, les fruits cuits etc., tout a été préparé suivant l'âge et la santé de bébé; il les acceptera donc sans faire d'observations ou demander autre chose. Grand-mère entre dans la chambre, on court l'embrasser, elle apporte un petit paquet, il faut lui dire «Merci beaucoup». C'est du chocolat: quel, bonheur! Vite on en offre à toutes les personnes présentes, qui acceptent en disant «merci» - on court encore chercher le grand frère et la bonne. Papa en trouvera sur son assiette lorsqu'il viendra dîner et lui aussi dira: «Merci mon chéri». Maman fait la chambre à coucher, il faut que sa grande fille (elle a bientôt quatre ans) l'aide, qu'elle tire bien le drap du lit, rentre les souliers, essuie les meubles, maman a promis de faire une robe à la poupée lorsque tout sera en ordre, que c'est long! Papa dit: «Tiens-toi bien tranquille sur ta petite chaise pendant 5 minutes, après je te raconterai une histoire». Inutile de multiplier les exemples. Les bonnes habitudes forment une base sur laquelle se construira la personnalité bien équilibrée. Un maître reconnaît vite parmi ses nouveaux élèves celui qui a déjà de bonnes habitudes et celui qui a poussé à l'aventure, que ce soit par nécessité, par faiblesse ou par une fausse interprétation du principe de liberté. Ces habitudes acquises au cours des premières années ne le sont pas, comme on le dit quelquefois, d'une manière définitive. Les enfants auront encore beaucoup à lutter et les parents à pardonner. Les habitudes d'ordre moral se prennent simultanement à celles d'ordre matériel, l'obéissance d'abord. Ne craignons pas de faire remarquer à nos enfants qu'on obéit à tout âge; qu'il y a des lois pour nous comme pour eux: lois de la circulation, loi d'hygiène, lois civiles et militaires, lois d'impôts auxquelles nous devons obéir même si nous ne les comprenons pas et que cela nous est désagréable; en toute chose nous devons donner le bon exemple. Après l'obéissance vient la réflexion. Il ne servirait à rien de dire à un tout petit: «Veux-tu ceci ou cela?» Mais à 5 ou 6 ans c'est une joie que nous devons souvent procurer, cela forme le jugement et donne l'illusion de la liberté à ceux qui déjà en sont avides. Quand on a sept ans on est déjà grand. La pensée est en avant. On travail exactement. Tous les jours en progressant. Quand on a sept ans. Ainsi chantent les élèves de «la maison des petits». Pour n'avoir pas appris à penser lorsqu'ils étaient enfants, nombre d'adultes ont une vie sans idéal et préfèrent le travail machinal de l'usine à celui de la campagne ou du ménage, pourtant bien plus varié et intéressant. Beaucoup, pour la même raison, apprécient des distractions qui ne demandent aucun effort intellectuel comme la danse et le cinéma. De bonnes habitudes matérielles rendent le travail plus facile, de bonnes habitudes de pensée sont un stimulant qui prépare à de nouveaux efforts et de nouvelles victoires. |
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