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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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La politesse
La politesse; le mot lui-même indique ce qu'elle est: elle arrondit, polit, adoucit les angles, veloute les relations. «Au premier degré, elle nous rend supportables les uns aux aux autres; au second degré, elle nous rend agréables, ceci est le fait d'une politesse raffinée». La politesse est le fruit du respect et de la charité. Dès lors, elle n'est pas une question de forme, elle est une question de fond qui inspire et modifie les formes. Il est difficile de la réaliser si, par l'éducation, l'âme jeune, attentive et docile, n'a pas pris l'habitude de vivre sur les hauteurs. C'est à nous, parents ou maîtres, d'élever nos enfants. Nos soins matériels les aident à grandir sans efforts; que nos soins intellectuels les portent sur les régions supérieures, qu'ils y montent sans fatigue, qu'ils s'y maintiennent avec joie, les regardant comme une conquête des privilégiés de l'esprit...
Le duc Alençon écrivait à son fils: «N'aspire à aucune autre inégalité qu'à celles que te donneront tes vertus, tes qualités, ton éducation. Sois bon pour ceux qui t'entourent et pour tes serviteurs. Occupe-toi avec charité et prudence de leurs intérêts... Le serviteur si humble qu'il soit a droit à notre reconnaissance et à nos respects».
De nos jours où l'on parle d'égalité et où l'on constate de prodigieuses inégalités, il est bon de le redire: ce n'est ni le nom, ni la fortune, ni l'emploi qui forcent l'estime et le respect; il n'y a plus - comme distinction sociale - comme aristocratie que le groupe extrêmement réduit, des gens biens élevés...
Savoir offrir son siège, se dévouer sans en faire parade, aider à porter un fardeau, se gêner pour faire plaisir ou être utile, c'est être bien élevé.
Parler à tue-tête, marcher en dragon, tirer brusquement les portes au lieu de les fermer, éternuer avec fracas, se moucher en clairon, tousser avec éclat, c'est le fait d'un homme mal élevé.
Puisque la politesse a pour règle de se gêner et de s'incommoder soi-même pour ne pas gêner les autres, elle doit régner sur tous nos actes.
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