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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Les Histoires

Tous les enfants, dès qu'ils comprennent les paroles, demandent qu'on leur raconte des histoires; il faut leur en dire qui éveillent le sens de la justice, l'amour du bien, l'admiration pour ce qui est vraiment beau dans l'ordre moral, parmi les actions humaines. Jésus parlait en paraboles au peuple, ce grand enfant qui aime aussi la narration et les images, - suivons son exemple. L'intérêt dépend de la manière dont se fait le récit. Pour les très jeunes enfants il doit être court et très vif pour faire une impression. Il ne faut pas de longues morales, mais en quelques mots faire ressortir ce qu'on veut dire. Ainsi les suites de la désobéissance, le plaisir qui résulte de ne pas s'être vengé, de n'être pas égoïste est facile à démontrer de cette façon. Si on n'a pas d'imagination soi-même il y a bien des paraboles de l'Evangile, des récits tirés de l'histoire sainte, des épisodes touchants de l'histoire en général à la portée du premier âge. On peut se servir du sujet d'un tableau ou d'une photographie pour le raconter succinctement et ces évènements se gravent alors d'une façon tenace dans la mémoire. Sans aucun but spécial de morale, des histoires d'aventures, de savoir-faire dans les circonstances difficiles, des réminiscences de notre propre jeunesse intéressent toujours passionnément le jeune auditeur.

... Evitons de lui raconter un faux merveilleux par rapport aux véritables merveilles qui nous entourent. N'enseignons rien que nous ayons besoin plus tard de démentir en avouant que ce que nous disions "alors" était bon pour son âge. Mieux vaut décliner toute espèce de définition, que de se laisser aller à ces récits absurdes par lesquels on prétend expliquer aux enfants, en se mettant àleur portée, les phénomènes les plus naturels. Je trouve cela éminemment déloyal à l'égard de ces jeunes êtres qui nous donnent toute leur confiance.

Je suis l'ennemi des contes fantastiques et du surnaturel parce qu'ils développent la peur et la nervosité. Qu'a-t-on besoin de chercher à exciter l'imagination par des récits où tout est faux, qui laissent, quoiqu'on en dise, de longues traces dans l'esprit et doivent être combattus plus tard avec beaucoup de peine? Dans l'enfance on croit aveuglément toute histoire, quelque bête ou invraisemblable qu'elle soit. Les gens ne se doutent pas, tout en souffrant de leurs conséquences, combien ont de persistance les notions absurdes inculquées dès le berceau par des contes de fées, des histoires de revenants, etc. Les pressentiments, les superstitions de tout genre, la foi aux diseurs de bonne aventure, aux tables tournantes avec conversations entre vivants et morts ont leur racine dans les contes de nourrice. Rien n'est aussi exploité dans ces récits que la mort et ses terreurs; on en fait un épouvantail dès le berceau et on en occupe principalement de jeunes esprits dont toute l'attention doit se porter sur la vie dans laquelle ils entrent.









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