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Pour lutter contre le mal développons le bien

Le travail de l'éducateur consiste à réprimer les penchants mauvais, et à favoriser les bons - Comment réprimer le mal? souvent, en supposant le bien: tu as voulu bien faire, etc. et en taisant le mal. Quelquefois, en affirmant un défaut, on le précise, on l'affermit, surtout si on parle de l'enfant devant lui, si on analyse son caractère, comme on est porté à le faire. - Si on dit à l'enfant: «Tu es un méchant» - il répondra: «puisque je suis un méchant, ce n'est pas étonnant que je fasse ainsi, je ne puis pas faire autrement! Quand on me dit le matin que je suis un vilain, il n'y a rien à faire, je suis un vilain toute la journée.» Il ne faut donc pas accuser l'enfant avec colère, et comme avec une sorte de vengeance; il se rebiffe, se révolte parfois; on n'a rien gagné.

S'il s'agit d'un défaut enraciné ou grave, alors il faut le traiter gravement, prendre l'enfant à part, lui montrer qu'il est sur une pente qui peut l'entraîner plus loin qu'il ne croit; il faut lui en montrer toute l'importance, et en même temps, l'encourager en lui expliquant qu'il y a en lui de bons sentiments qui seront ses auxiliaires contre le mal, lui faire comprendre qu'on compte sur sa volonté, sur son coeur, qu'on lui aidera soi-même, qu'il est possible de se guérir, etc. Il faut faire une alliance avec lui contre un ennemi commun, lui montrer qu'on l'aime quand même, et de temps en temps le réconforter par un signe qui lui prouvera qu'on pense à lui sans le désigner à l'attention de ses camarades.

Et puis le meilleur moyen de lutter contre le mal, c'est de développer le bien, de donner à l'enfant le respect de soi et de favoriser les inclinations heureuses. On affirme celles-ci: «je sais que je peux compter sur toi, tu es soigneux; quand tu as promis, on peut être tranquille» etc.

Et après avoir affirmé le bien, il faut le tourner en habitude. Beaucoup de gens médisent des habitudes, on dit que c'est une routine mécanique sans valeur. Voici ce qu'en dit Vinet: «L'habitude, mise au service du bien est une des grandes forces de notre faiblesse. Il n'y a peut-être pas de volonté si forte, ni de conscience si constamment éveillée, qui s'en puissent passer absolument. - L'habitude ne remplace pas le bien, mais le bien ne peut guère se passer de l'habitude». L'imitation et l'habitude sont deux obéissances: l'imitation nous assujettit à l'exemple d'autrui; l'habitude nous lie à nos propres acte, et enchaîne notre présent à notre passé. Sans recourir à aucune explication maligne ou dégradante, il est certain que fort souvent nous agissons parce que nous avons agi, nous continuons parce que nous avons commencé, nous nous attachons à notre oeuvre parce qu'elle est nôtre ou parce que c'est une oeuvre.

Les habitudes sont des chaînes. On les contracte sans s'en apercevoir; on ne peut les rompre sans douleur. Il en coûte de ne plus être ce qu'on a toujours été, de ne plus faire ce qu'on a toujours fait.

La vie même dans sa forme la moins attrayante, la vie la moins digne de ce nom nous est chère par la seule habitude de vivre. Ne regardez donc comme indifférent ou petit rien de ce qui est habituel. Il est impossible de se passer d'habitudes, une vie sans habitudes est une vie sans règle.

Sachons au milieu des habitudes de l'enfant maintenir des principes réfléchis d'action, qui lui permettent de se déterminer librement, d'adapter ses actes aux circonstances, et le laissent en mesure de disposer de lui.









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