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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
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L'idée de Dieu chez l'enfant

«Laissez venir à moi les petits enfants» dit le Seigneur Jésus, car Il sait bien que les enfants peuvent venir à Lui. Il ne dit pas: «faites venir». Il dit: «laissez venir». Il ne dit pas: «élevez vos enfants jusqu'au Royaume des cieux», Il dit: «le Royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent». Fraîcheur, simplicité, confiance, ingénuité, candeur et pureté de l'âme enfantine, vous êtes le Royaume, et nous autres, adultes, nous gagnerions peut-être plus que nous ne perdrions, à reprendre les âmes des enfants que nous fûmes.

Parents! ce que Jésus réclame de vous, c'est de ne pas fermer le Royaume à vos enfants par de mauvaises paroles, par de mauvais exemples, par l'indifférence ou par l'hostilité. Laissez! laissez! Ils viendront bien, tous ces petits, au Sauveur qui leur tend les bras.

Educateurs chrétiens, présentez le Royaume à ces enfants que le Seigneur aimait et qu'il aime toujours. Ecartez les obstacles, aplanissez les voies; mais soyez patients, dans l'espérance, dans la foi, dans l'amour. Ne tirez pas, ne poussez pas, ne pressez pas tous ces petits, comme si vous vouliez les faire entrer de force dans la Cité de Dieu. Vous leur feriez du mal, et peut-être ils n'arriveraient point. Dans votre amour pour eux, gardez une vénération. Montrez-leur Jésus-Christ, et puis, laissez-les donc aller! Malgré les tares héréditaires, il y a dans leurs âmes assez d'Evangile en puissance pour que, d'eux-mêmes, ils aillent à Celui qui, mieux que nous, les connaît, les comprends et les aime: au Christ éducateur et rédempteur.

L'éducation familiale est la première en date et la plus importante: elle doit être imprégnée d'amour. Cela ne veut pas dire que les parents doivent abdiquer leur autorité. Ce serait au détriment du respect qui leur est dû; or, la piété filiale, qui prélude à la piété religieuse, ne pourrait exister sans la vénération. Mais il faut qu'une confiance absolue règne dans les relations familiales: que jamais une atteinte maladroite ne vienne froisser cette fleur de confiance qui s'épanouit naturellement dans le coeur de l'enfant. Il faut le laisser jouir de sa jeunesse, il faut être indulgent pour ses enfantillages. Il ne peut pas, il ne doit pas se comporter comme un adulte; ses questions naïves, ses jeux, ses rires, ses courses folles sont l'expression de sa nature et doivent être tolérées, supportées, encouragées: le bonheur de son enfance est à ce prix, et pour que ne se flétrisse pas la fleur de sereine confiance, il faut que l'enfant soit heureux...

L'enfant se laisse pénétrer et suggestionner si facilement qu'il devient, de bonne heure, comme un écho de ses parents. Si la piété chrétienne est faible et mourante au foyer domestique, elle n'allumera pas d'étincelle au coeur de l'enfant. Si, par contre, elle est intense, véritablement vivante, elle se propagera, elle éveillera dans la jeune âme le sentiment inné qui la pousse vers Dieu: elle sera pour l'enfant le flambeau de la vie.

La mission d'une mère est splendide à cet égard.

Le devoir du père n'est pas moindre, et, comme la mère, il doit être pour les siens la religion en action. Vivre une vie chrétienne, c'est encore la meilleure éducation religieuse que l'on puisse donner à ses enfants. Cette vie se transmet naturellement sous la forme même qu'elle revêt chez les parents. La foi craintive ou larmoyante des parents ne peut pas éveiller dans la jeune âme une piété joyeuse et confiante. Pour que la religion de l'enfant soit imprégnée d'amour, il faut que la piété familiale déborde d'amour. Si donc les parents ont comme but d'inculquer à leur enfant l'idée du Dieu d'amour, qu'ils rentrent en eux-mêmes et se demandent si le Dieu Père vit bien dans leur expérience.

Le culte domestique, auquel assistent tous les membres de la famille, est la cheville ouvrière de l'éducation religieuse, et c'est un triste spectacle que de voir tant de foyers protestants où on ne le pratique plus.

Le Missionnaire John G. Paton, l'apôtre des cannibales, raconte ses impressions d'enfance au culte de famille: «Combien les prières de mon père me faisaient impression en ce temps, je ne saurais l'expliquer, et aucun étranger ne pourrait le comprendre. Lorsque, sur ses genoux, et nous tous à genoux autour de lui, pour le culte de famille, il épanchait toute son âme, avec larmes, pour la conversion du monde païen au service de Jésus, et pour tout besoin personnel ou domestique, nous nous sentions tous comme en présence du Sauveur vivant, nous apprenions à le connaître et à l'aimer comme notre Ami divin. Lorsque nous nous levions, j'avais coutume de regarder à la lumière qui éclairait le visage de mon père, et je souhaitais être comme lui par l'esprit, j'espérais qu'en réponse à ses prières j'aurais le privilège de porter l'Evangile béni à quelque portion du monde païen».

Il faut que l'enfant soit optimiste; il le faut pour le développement de sa personne, pour son bonheur présent et futur. L'existence lui réserve assez de déboires pour qu'on s'attache à lui donner une jeunesse heureuse. Il s'agit d'allumer en lui une flamme impérissable de confiance, et cela suffira pour que sa vie toute entière en soit illuminée. Heureux ceux qui, dès leur enfance, ont connu le divin Père.









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