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L’enfant et l’animal

Dans le domaine de la protection et de l’amour des choses de notre monde, les enfants jouent un rôle primordial. Ils réalisent mieux que nous, adultes souvent insouciants, la nécessité de préserver ou de sauver ce qui peut encore l’être. Et, bien entendu, ils comptent sur notre compréhension, notre aide et par leurs discours parfois véhémentement naïfs, tentent de nous aiguillonner.

Régler ses problèmes sociaux

Prenons le premier exemple qui est celui de leur inclination envers le monde animal puisque nombreux sont ceux souhaitant posséder un compagnon avec lequel il sera possible d’entamer un dialogue. Qu’il soit chien, chat, cobaye ou hamster, cet ami des bons et mauvais jours leur permettra souvent, et peut-être même à l’insu de leurs parents, de régler leurs problèmes sociaux. Car un enfant a aussi des problèmes sociaux! Ne serait-ce que parce qu’il se trouve "dominé" par son environnement familial ou scolaire.

Il est donc tout à fait normal que l’enfant souhaite à son tour se sentir "important" face à une autre créature. Cette domination se déroulant à une échelle réduite, elle n’aura, à moins que l’enfant ne soit ce que l’on appelle un affreux Jojo, aucune conséquence vraiment désastreuse pour le dominé. Par contre, et c’est là le plus important, une telle compagnie permet à l’enfant de développer un sens des responsabilités ne pouvant qu’être bénéfique pour plus tard.

Cela peut paraître simpliste comme raisonnement mais le fait de pouvoir partager son existence affective avec un "autre" qui, par la force des choses... se contentera de l’écouter en silence, lui apprendra à penser au pluriel et à la merveilleuse signification du NOUS, le pronom que l’on oublie le plus facilement au cours de notre existence.

Alors, si le monde animal peut aider à mieux préparer des jeunes à s’insérer dans le monde des adultes qui sera un jour le leur, il serait regrettable de leur en refuser la possibilité. Surtout que cette co-existence nouvelle peut être source d’échanges fructueux entre parents et enfants car tout est bon pour fournir des sujets de discussions familiales permettant à chacun de mieux se connaître. Et ce n’est pas lorsque des problèmes, autrement sérieux, se présenteront dans la vie d’un jeune qu’il faudra entamer le dialogue...

Un animal à l'école

Une suggestion maintenant: pourquoi, alors que certains parents rechignent à accepter la présence d’un animal dans la demeure familiale - pour des raisons qui peuvent être parfaitement compréhensibles - les enseignants ne prendraient-ils pas le relais? Je sais que certains d’entre eux vont lever le sourcil, se disant qu’ils ont suffisamment à faire, que leurs tâches sont déjà assez contraignantes comme cela, etc.

Mais pourquoi ne pas prendre exemple sur certaines classes où, en France et en Allemagne, l’on a, collectivement, adopté un hamster ou un cobaye. Parfois même un chien ou un chat qui ne savait où aller et qui, un jour de désespoir, a lorgné vers une cour de récréation où jouaient de jeunes enfants. Immédiatement, de petites mains se sont tendues vers celui qui ne savait plus qui aimer et depuis ils vivent tous une merveilleuse aventure.

Et l’instituteur a découvert dans l’animal un nouvel allié, si peu dérangeant dans son coin, alors qu’il attend l’heure de la "récré" pour déverser son trop-plein de tendresse.

Pendant quelques instants toute la classe vit l’Amour pur, celui que l’on est capable de donner sans restriction lorsqu’on est encore enfant...









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