Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Quand la réalité dépasse la fiction

Exténuée, transpirante, le coeur battant à cent à l’heure et avec, dans ma tête, une seule idée, celle de prendre un bon bain chaud et de me glisser au lit, voilà dans quel état je me suis retrouvée un soir d’hiver.

Vous pensez peut-être que je venais de faire une course pédestre ou un 4000 mètres ou encore de dévaler des pistes noires à ski,... non, rien de tout cela. Je sortais simplement du cinéma avec ma fille de douze ans après avoir dégusté, que dis-je dévoré "Jurassic Park".

Le calme, la mine désabusée, les yeux à peine brillants de ma fille contrastaient étrangement avec mon comportement agité, mes rires nerveux et mon regard médusé pendant la séance d’une heure et demie. Quelle violence, quelle cruauté, quel stress permanent, quelle torture infligée à une pauvre mère un peu trop vieille pour ce genre d’expérience visuelle!

Derrière ce défilé de scènes terribles, je me disais, en essayant de me raisonner, que Spielberg possède une maîtrise parfaite du fantastique et de l’imaginaire et qu’il utilise à merveille la haute technologie et surtout, surtout qu’il avait eu une idée géniale sur laquelle construire son film: reproduire les gènes d’une espèce disparue après 75 millions d’années à partir du sang absorbé sur un dinosaure par un moustique fossilisé et enfermé dans de l’ambre.

Aujourd’hui, nous conservons bien au froid des embryons humains. Dans combien d’années les repêcherons-nous pour les sélectionner et en faire des petits d’Homme?

Et comme les dinosaures, nous les éparpillerons dans la nature, si possible sous haute surveillance, jusqu’à ce que le système se détraque ou soit saboté, et que l’espèce disparaisse. Non par le fait d’un changement de climat ou du milieu naturel, mais bien parce qu’elle se détruira elle-même en se dévorant, comme dans le film.

Faire un parallèle avec l’actualité est un raccourci dangereux, certes, mais pas complètement insensé. C’est peut-être pour cela que je suis sortie épuisée de ce film, car derrière les images, c’était mon angoisse d’adulte qui se réveillait. Les jeunes spectateurs eux, encore insouciants de leur avenir, vivent le présent et se délectent d’images extraordinaires qui donnent des frissons et font peur, comme quand, petits, ils écoutaient les contes qu’on leur racontait et qui, de toute manière, finissaient bien.

Peut-être ne faut-il pas trop se poser de questions, mais se laisser aller à l’imagination, au fantastique, regarder avec des yeux d’enfants, surtout dans un monde où la réalité dépasse quelquefois la fiction. Ce serait plus facile dans un film d’amour ou un film de Fellini, où poésie, beauté et rêverie trouvent encore une place, mais ce ne sont pas les jeunes spectateurs qui courent ce genre de scénario.

De retour à la maison, ma fille me dit avec un soupir:

- Heureusement, les dinosaures, ça n’existe pas!









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève